Singularity (PC/Xbox 360/PS3)

 

Publié le Mercredi 7 juillet 2010 à 12:00:00 par Pierre Portal

 

Test de Singularity (PC/Xbox 360/PS3)

на здорове

imageDurant la guerre froide, peu après la fin de la seconde guerre mondiale, un scientifique soviétique découvre un nouvel élément chimique : L’E99 .On ne le trouve que sur une île inhabitée au large de la côte orientale russe : Katorga-12. L’E99 se révélant être une formidable source d’énergie, prometteuse et pouvant à terme permettre de voyager dans le temps, les soviétiques installent un complexe militaire et scientifique sur l’île, afin d’exploiter et d’étudier ses propriétés. Ils espèrent pouvoir y trouver un équivalent à la bombe atomique des Américains, et un moyen de promouvoir leur modèle.

Seulement, l’E99 est instable. Après quelques années d’expériences à la morale parfois discutable, un incident survient et le laboratoire de recherche prend feu. Suite à cet échec, les soviétiques décident de fermer le complexe et d’effacer toute trace de recherches concernant l’E99. Officiellement, Katorga-12 n’existe plus…

En 2010, et alors que Katorga-12 est à l’abandon depuis près de 40 ans, les satellites Américains détectent un pic d’activité radioactive en provenance de l’île. Une équipe est envoyée sur place pour un rapport de la situation. Les hélicoptères de l’équipe sont balayés en plein vol par ce qui semble être une décharge IEM , et se crashent sur l’île .
Deux rescapés, dont Nate Renko , se retrouvent sur Katorga-12 complètement désarmés et seuls. Renko est alors entraîné dans le passé par une anomalie temporelle, au moment de l’incendie du laboratoire de recherche, et sauve un scientifique des flammes. Il se retrouve ensuite à son époque, mais quelque chose a changé … Katorga-12 a changé, le futur a changé. Et pas vraiment en bien !

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Singularity, à l’instar des ténors du genre dont il s’inspire ouvertement, est un FPS qui mise beaucoup sur son ambiance, son univers et son scénario. Et les petits gars de Raven Software ont effectué un boulot plutôt convaincant de ce côté. Que ce soit les messages de propagandes soviétiques, les notes laissées par les habitants de Katorga-12 ou encore les enregistrements audio des scientifiques et militaires présents sur l’île, tout est fait pour que l’on se laisse happer par l’univers de Katorga-12, son histoire et les événements tragiques s’y étant déroulés.
L’ambiance de la première partie du jeu, la découverte de Katorga-12 « changée » par les actes de Renko, se veut oppressante et sombre. Plongé dans des ruines encore habitées par des créatures non-identifiées, arpentant les rues pleine de cadavres putréfiés, découvrant les notes et les enregistrements des civils durant « l’incident », cette ambiance ne vous laissera pas indifférent . Certains moments mémorables vous arracheront même quelques sursauts et sueurs froides.

screenMalgré une ambiance réussie et un univers convaincant, Singularity accuse pas mal de défauts, et pas des moindres. Le gameplay est plutôt mou, ce qui est assez gênant pour un FPS.L’IA n’est pas vraiment géniale, tout en restant correcte. Les armes, pourtant modifiées à l’E99, ne sont pas vraiment impressionnantes, hormis certaines (Le seeker, qui permet de contrôler la trajectoire des balles). Du classique, et encore du classique pour ce qui est du gameplay (du moins au début) et des armes.

Ranko met alors la main sur le Manipulateur temporel, qui se veut être l’innovation de Singularity pour se démarquer de ses mentors (Bioshock, Half Life, Metro 2033, …). Ce joli petit gadget vous permet, entre autres, de contrôler le cours du temps (Nooooon, c’est vrai ?). Renvoyer les soldats ennemis à l’état de poussière, les transformer en monstres afin qu’ils attaquent leurs ex-camarades, détruire des objets, leur redonner leur éclat d’antan (Très utile pour les trousses de secours ayant pris de l’âge), les déplacer ou encore créer une sphère de stase, voyager à travers les failles spatio-temporelles et envoyer des ondes de chocs aux bestioles un peut trop entreprenantes. Voici un programme assez alléchant à première vue. Seulement voilà, l’utilisation du MT est bridée. Premièrement à cause de l’énergie qu’il requiert pour fonctionner. Car si le fait de vieillir ou rajeunir de petits objets ne consomme aucune énergie (De l’E99 évidemment), l’onde de choc et la sphère de stases en sont, elles, très gourmandes. Et étant donné que l’onde de choc remplace l’attaque au corps à corps, en l’absence d’énergie, il est impossible de se défendre. Et l’énergie du MT se recharge trèèèès lentement. Certes, vous trouverez sur votre chemin des ampoules d’E99 qui vous permettront de la recharger immédiatement, mais elles sont très rares. Le second gros problème de MT est sa limitation. On ne peut vieillir et rajeunir qu’un très petit nombre d’objet. Et cela rend l’intérêt du bouzin tout de suite plus limité ! Mais le MT reste une arme sympa et même plutôt utile. Mais bien loin de ce qu’on était en droit d’attendre pour ce qui se veut être la particularité de Singularity.

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Autre point intéressant, la personnalisation des armes, du MT et de … soi-même. Il est possible de collecter, tout au long de l’aventure, de l’E99 et des points de personnalisation pour les armes. Il sera ensuite possible de les échanger contre des améliorations des armes (Dégâts, nombre de balle dans le chargeur, vitesse de rechargement) et des amélioration du MT ( Taille de la sphère de stase , puissance de l’onde de choc ) voire des amélioration de Ranko ( Plus grande barre de vie , durée de sprint plus longue , capacité de médikits augmentée ,… ) . Un système d’upgrade plutôt sympa, à défaut d’être réellement original.

screenPour ce qui est des graphismes, ils sont tout à fait corrects sans être mirobolants. On pestera sans doute sur certaines textures vraiment honteuses par endroits et un design parfois douteux, mais rien de très grave et de très pénalisant ( Sur PC tout du moins ) .

Enfin, un des gros défauts du jeu : Sa linéarité. Singularity est un globalement un jeu couloir, même si on ne s’en rend pas vraiment compte à première vue. Les «énigmes » sont sensiblement les mêmes ( Faire vieillir une caisse , la prendre et la faire passer dans une ouverture auparavant trop petite pour elle , puis la rajeunir et l’utiliser comme marchepied , ou encore envoyer une sphère de stase dans un ventilateur pour pouvoir passer ) tout au long de l’aventure , et n’offrent pas de réel challenge. Certains boss sont tout de même impressionnants et les vaincre n’est pas forcément aisé.

screenMais globalement le jeu, en plus d’être extrêmement court (Environ 8 heures), est répétitif. Même si les développeurs tentent de faire varier le gameplay et les possibilités. Par exemple, nous faire réaliser au milieu du jeu que les zombis sont aveugles et qu’on peut les éviter silencieusement. Chose totalement inutile car trop compliqué à effectuer lorsqu’on peut simplement les poutrer joyeusement. Surtout si c’est pour, ayant évité le premier zombi et s’étant fait repérer par le deuxième, se retrouver avec le premier en train de nous gratouiller gentiment par derrière pour quémander les « caresses » qui lui sont dues !

Reste que Singularity, avec ses trois fins alternatives et son ambiance glauque et prenante à la Bioshock ou encore Metro 2033, son background riche et son scénario intéressant à base d’allers et retours dans le temps et de l’effet cause/conséquence est une bonne expérience. Non dénuée de défaut, certes, mais bonne. Dans quelques mois, lorsque le prix du jeu neuf aura baissé, il serait dommage de passer à côté de Singularity qui, sans se démarquer de la masse de FPS existante et à venir, nous offre une expérience captivante et bien pensée.

Le contre-avis de Cedric image
Un scénario sympathique et original, pour une fois, et une ambiance plutôt réussie. Singularity partait avec de bonnes bases et, sur le papier, avait de quoi s'imposer comme un bon petit FPS comme on n'en voit que trop rarement ces derniers temps.
Malheureusement, il cumule pas mal de défauts, d'imperfections et de choix discutables pour oser espérer marquer de son empreinte le monde du jeu vidéo.
IA pitoyable, combats bien trop mous, jouabilité totalement quelconque... sans compte que, finalement, si cette idée d'allers-retours dans le temps et la possibiltié de jouer sur l'âge de certains objets ou ennemis est frustrante. Trop limitée, elle nous offre simplement un aperçu de la grandeur qu'aurait pu être Singularity.
Alors ne vous méprenez pas non plus : ce n'est pas un "mauvais jeu". C'est un petit jeu sympathique, qui vaudra même éventuellement le coup d'oeil lors d'une période de disette vidéoludique. Mais il ne restera pas dans les esprits.
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Singularity (PC/Xbox 360/PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Activision

Développeur : Raven Software

PEGI : 18+

Prix : 50 € (PC), 60 € (consoles)

Aller sur le site officiel

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

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