Publié le Jeudi 3 juin 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Comme dans du blur
A l’origine, il y eu Mario Kart. Un moustachu et ses amis sur de petites voiturettes électriques et qui passent leur temps à s’envoyer des carapaces de tortues (au mépris même de la sauvegarde de l’espèce) ou des peaux de bananes à la tête.
Et puis vint le Big Bang. Un succès monstrueux. Sorti sur Super Nintendo en 1992, puis sur N64, sur GameBoy Advance et sur GameCube, c’est véritablement avec les épisodes sur DS et sur Wii que la licence devint ultra-populaire.
Un tel succès devait forcément faire des envieux. Récemment, Sega sortait ainsi son Sonic & Sega All Stars Racing et Sony son ModNation Racers.
Cette fois-ci, c’est Activision qui reprendre le flambeau avec Blur. Mais pour le coup, Blur propose un autre univers, une autre vision des choses.
Blur est un jeu de courses d’arcade. Comprenez par-là que la conduite est nerveuse, facile, rapide, mais pas réaliste. Un genre que l’on peut rapprocher aux Burnout et autres Need For Speed. L’avantage de ce type de jeu, c’est que n’importe qui peut se mettre au volant et faire des prouesses avec son bolide en un rien de temps. Et question prouesses, Blur s’impose-là.
Comme son ancêtre plombier, Blur lorgne du côté des bonus à récupérer sur la route. Bonus censés vous avantager ou désavantager vos adversaires.
La grosse différence, en fait, est que le jeu ne tape pas dans le petit jeu rigolo familial avec de mignons graphismes pleins de champignons et de couleurs chatoyantes.
Non, Blur est un jeu de courses qui vous propose de piloter de vraies voitures.
Au travers d’environ 70-75 épreuves, sur une trentaine de tracés situés dans 5 environnements différents, vous allez piloter des dizaines de bolides. Ces bolides vont de la simple berline, 4X4 ou van, à des modèles nettement plus sexys. Audi TTS Coupé, Corvette ZR1, Ford Focus, Ford GT, Dodge Viper, Lotus Exige… les voitures sont nombreuses et définies selon différents critères : vitesse, accélération, tenue de route, résistance, et difficulté à piloter. Elles sont aussi réparties en 4 catégories, classées plus ou moins selon leur puissance.
Des voitures réalistes, donc, sur des circuits qui le sont tout autant : que l’on soit en ville, dans le désert ou dans une zone portuaire, pour ne citer que ces décors, on a vraiment l’impression d’évoluer sur de vrais circuits. Ils sont d’ailleurs inspirés de vraies villes telles que Barcelone, Tokyo ou Los Angeles.
Si ces circuits sont assez bateaux, finalement, que ce soit graphiquement ou d’un point de vue construction, ils offrent tout de même leur lot de petits passages alternatifs, de pièges et de difficultés. Disons que sans être exceptionnels, ils assurent complètement ce que l’on attend d’eux.
Sur la piste sont disséminés des bonus : boule de feu qui va automatiquement sur l’adversaire qui nous précède, champ d’énergie qui éloigne les concurrents qui sont autour de nous, mines, missiles énergétiques, nitro, zones d’énergie, bouclier et réparation, sont disponibles à certains endroits du tracé. Vous pourrez donc (et devrez) exploser vos adversaires, tenter par tous les moyens de les ralentir et tenter, pour votre part, de survivre et d’éviter les saletés que ne manqueront pas de vous faire vos concurrents.
C’est simple, clair, précis.
Et tactique.
En effet, vous pourrez stocker jusqu’à 3 bonus et les sélectionner indépendamment assez facilement (au cas où le profil de la course vous demande d’envoyer tel bonus plutôt qu’un autre). Notez qu’il est quand même assez rare d’en avoir autant en stock, vu qu’on a tendance à les utiliser assez rapidement. L’IA est suffisamment agressive et conduit plutôt bien. Du coup, les bonus pleuvent à foison.
De ce fait, les courses sont franchement endiablées et épuisantes. Frustrantes aussi, parfois. Le tout avec une excellente impression de vitesse.
Le mode solo vous propulsera dans une série d’épreuves, assez classiques somme toute : finir une courses, exploser un maximum d’adversaires, réussir un contre-la-montre… rien de bien original de ce côté-ci.
Au fur et à mesure de vos courses et de vos performances, vous débloquerez de nouvelles courses. Et vous gagnerez des fans. Mieux vous conduisez, prenant un maximum de risques et utilisant à bon escient les bonus, plus de fans vous gagnerez. Ces fans vous demanderont aussi, à chaque circuit, de réaliser des petits défis, généralement passer dans une série de portes.
Le nombre de fans acquis permet, lui, de débloquer les modèles de voitures.
Reste que, tout aussi sympa, agréable et fun en solo, même s’il n’a rien non plus de révolutionnaire, Blur prend toute sa saveur en multijoueurs. Jusqu’à 20 joueurs vont pouvoir s’affronter, que ce soit via le net, en lan, sur le Xbox Live ou le PSN, et même quatre joueurs sur un écran splitté. Une véritable foire d’empoigne.
Le multi est tout simplement monstrueux. D’autant plus que tout y est paramétrable : la nature des bonus, leur fréquence d’apparition, leurs dégâts, la résistance des voitures, le fait d’être éliminé ou non après une destruction, et j’en passe…
D’un jeu de courses avec bonus simples, on peut passer à des épreuves bien plus complexes, différentes, excitantes, et ainsi vivre plusieurs types de courses. Mettre uniquement des bonus de nitro, par exemple, et une destruction synonyme d’élimination peut valoir son pesant de cacahuètes sur certains tracés.
Pour conclure, donc, Blur est un excellent jeu de courses. Franchement sympathique en solo, il est à la limite de l’indispensable en multi. Fun, rythmé, avec des courses endiablées, doté d’une excellente réalisation, fluide à souhait, même en écran partagé, il vous offrira de longues et belles heures d’intense plaisir.
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