Publié le Mercredi 2 juin 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Big Badaboum
Après avoir connu un certain creux au début et au milieu des années 2000, les jeux de courses reviennent en force. Et ils se distinguent en deux catégories. Ceux qui ont une pelle et ceux qui ont un flin… euh… ceux qui sont réalistes et ceux qui ne le sont pas.
D’un côté, vous avez les simulateurs. Des dizaines de voitures, des réglages au millimètre près, des sensations « comme en vrai ». Façon Forza Motorsport, par exemple.
De l’autre, vous avez les jeux d’arcade. Tout est misé sur l’adrénaline, la vitesse, le fun. Split/Secon est clairement de ceux-là.
Et pour ne pas être un simple jeux de courses comme les autres, le nouveau titre de Black Rock (Pure) offre un petit plus non négligeable : la possibilité de faire exploser des morceaux de décor. Et pas une caisse par-ci, une caisse par-là, hein. On parle de falaises entières, de stations essences et j’en passe. Idéal pour ruiner tous les efforts de vos concurrents en un rien de temps.
Voilà donc le but du jeu : faire exploser ce qu’il y a autour et sur le circuit, histoire de ravir la première place de la course à vos adversaires.
Pour avoir le droit de faire péter ici une grue, là un bulldozer, ici encore un hélico, voire répandre des tonneaux sur la route, il faudra remplir une jauge. Et ce remplissage, facile au demeurant, vous demandera quelques talents de pilote : dérapages, esquives, sauts, ou simplement profiter de l’aspiration, bien planqué derrière un concurrent. Dès lors qu’elle est remplie, cette jauge s’utilise quand une icône apparaît sur le toit des adversaires. C’est bref (1 à 2 secondes), et il faut avoir le réflexe de l’utiliser, mais alors, c’est plutôt efficace.
Le jeu est facile à prendre en mains. La voiture se pilote très aisément, un peu à la Burnout. Vous ne devriez donc jamais perdre le contrôle du véhicule lors de manœuvres « osées ». C’est d’autant plus agréable que, comme dans Burnout, ce sont les réflexes qui feront la différence.
Avec toute cette profusion de détails et d’explosions, le jeu est graphiquement réussi. Vraiment joli. Si quelques explosions sont un peu à la ramasse, on retiendra surtout la beauté des circuits. Petit bémol toutefois, cette beauté semble s’être faite au détriment de l’impression de vitesse. Alors il ne faut pas faire la fine bouche : ça va vite. Simplement, ça ne va pas « très vite ». Une nuance qui, personnellement, m’a légèrement chagriné au début du jeu.
Bon, je vous rassure : l’impression de vitesse reste suffisante pour qu’on s’amuse et qu’on tire du jeu tout ce qu’il y a à en tirer.
Durant une douzaine de circuits, vous allez donc vous amuser à tout exploser, espérant emporter avec les adversaires trop coriaces. Ces explosions sont classées selon deux niveaux. Le premier concerne les « petits objets ». Les secondes, plus difficiles à obtenir et qui ne concernent généralement que deux ou trois endroits par circuit, sont plus monstrueuses : explosion de réacteur nucléaire, effondrement de falaise, pont, gratte-ciel… ces destructions sont vraiment difficiles à éviter pour ceux qui se trouvent à proximité. Il faudra donc aussi faire attention, pour celui qui les déclenche. Elles modifient, parfois radicalement, le tracé.
Au final, Split/Second est un jeu amusant, assez original dans sa conception, dans son mode de jeu. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut s’amuser à vraiment tout faire péter en bagnole.
Mais…
Parce qu’il y a toujours un mais, il y en a un gros, ici. Le jeu est fun. Ok. Original. Ok. Sympathique. Ok. Il a même la bonne idée de proposer un mode multi en écran splitté pour jouer à deux sur la même console. Ok.
Sauf que, globalement, il s’avère quand même répétitif. Rapidement, on en vient à connaître les circuits et les rouages qui composent la course. On devine, et donc on anticipe, ce qui est destructible ou non, ce qui va péter ou non. Ajouté à la frustration d’être dégommé, parfois – souvent –, en fin de course, au dernier virage, par une méga destruction que l’on ne peut éviter. Même l’IA, plutôt bonne, déçoit par son comportement scripté très bizarre (virages pris toujours parfaitement) ou sa rare utilisation des explosions.
Les différents modes de jeux qui composent la saison (mode carrière), à savoir L’Attaque Aérienne, à éviter les missiles d’un hélico, La Revanche Aérienne, où on lui rend la pareille, Elimination (le dernier éliminé à chaque minute), Détonateur (contre la montre) ou Survie, à slalomer derrière des camions qui lâchent des fûts explosifs, apportent un peu de variété mais ne sont pas suffisamment convaincants pour modifier radicalement notre avis sur le jeu : c’est sympa, bien foutu, amusant, mais on n’y reviendra pas trop souvent.
Le multi, avec les modes Course, Elimination et Survie, sont un poil trop bourrins et bordéliques pour là encore ajouter un plus important.
Pour conclure, Split/Second est un jeu de courses original, sympathique, le genre à essayer au moins une fois, et plus si l’on accroche au style et aux mécanismes, mais qui ne devrait pas rester dans les annales.
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