Publié le Lundi 30 mai 2022 à 12:00:00 par Yoann Schuler

 

test Evil Dead : The Game (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

No, no it was the woods themselves!

Evil Dead : The Game (à ne pas confondre avec Evil Dead : The Game sorti sur iOs il y a 11 ans) est un jeu multijoueur au gameplay asymétrique sorti en Mai de cette année, sur une vaste multitude de plateformes (nous, on y a joué sur PC). Basé sur la franchise de films créée par Sam Raimi, le jeu reprend des personnages que les fans reconnaitront, comme Ash Williams ou Kelly Maxwell.

Moi en revanche, je n’ai pas reconnu grand-chose parce que Evil Dead, je n’y connais rien. Mais, eh ! je serai d’autant plus objectif lors de cette critique.

Evil Dead : The Game (que je vais me contenter d’appeler Evil Dead à partir de maintenant) vous propose d’intégrer une équipe de 4 survivants, joués par d’autres joueurs, pour défaire les plans d’une entité maléfique. Le coup de théâtre, c’est que cette entité maléfique, c’est aussi un joueur (d’où le gameplay asymétrique !) que vous pouvez décider d’être si vous ne parvenez plus un beau jour à contenir vos pulsions destructrices envers notre bas monde. Vous pourrez incarner des personnages cultes tels que Ash, Scotty, Lord Arthur, Kelly Maxwell, Pablo Simon Bolivar... sachant que Bruce Campbell a enregistré des dialogues pour le personnage de Ash.

Si ça vous rappelle vaguement quelque chose comme prémisse, c’est normal : c’est la même structure que Dead By Daylight, le roi actuel du jeu d’horreur multijoueur asymétrique. Là où Evil Dead a été malin, c’est qu’il ne marche pas plus que ça sur les plates-bandes de son grand frère : parce que là où Dead By Daylight est un jeu d’horreur multijoueur asymétrique, Evil Dead n’a d’horreur que l’ambiance. Selon ce que vous préférez jouer, survivant ou démon, vous serez plutôt plongés dans un environnement en survie/beat’em all avec des mécaniques de battle royale (pour les survivants), tandis que le démon se la joue plutôt fin stratège, en plaçant des portails et pièges pour invoquer ses serviteurs, ne mettant les mains dans le cambouis du massacre qu’assez occasionnellement.


Tout ça c’est bien beau, mais du coup, Evil Dead c’est comment ? Et bah déjà, c’est dur. Surtout quand le matchmaking vous met avec des joueurs de 20 niveaux de plus que vous alors que vous venez de finir le tuto. Mais au-delà de ce petit bémol sur mon expérience personnelle, c’est plutôt sympa ! Être survivant et défoncer la tronche d’une grande variété de morts-vivants, avec une grande variété d’armes, c’est très jouissif. Ce qui est dommage, c’est qu’on oublie qu’on est des survivants et pas des tueurs en série, jusqu’au moment où le démon nous met face à un zombie qui a un peu plus poussé à la salle que les autres, et qu’on se retrouve à fuir moins vite qu’il ne court.

De l’autre côté, en tant que démon, on se rend compte que les survivants ne sont pas si démunis que ça, et il faut vraiment savoir un peu ce qu’on fait pour les mettre sérieusement en difficulté. Sinon (comme moi), vous vous retrouverez à les regarder faire, invoquer 3 pauvres goules qu’ils tueront dans les 10 prochaines secondes, et attendre 30 secondes de pouvoir recommencer.

Il est vraiment important de souligner que Evil Dead n’est pas vraiment un jeu d’horreur. On tue des morts-vivants, des fois on se fait prendre par surprise (et parfois le démon fait apparaître un screamer sur notre écran, ça peut faire sursauter et soupirer, dans cet ordre), mais on n’est jamais réellement effrayé ou oppressé par l’ambiance, ce qui fait que des fois on voit notre personnage paniquer avec une jauge de peur à son maximum, et on se dit juste « bah flûte c’est chiant ça ».

En conclusion Evil Dead, il faut surtout savoir dans quoi vous vous engagez. Ce n’est pas le genre de jeu duquel vous pourrez extirper des barres de fun en le lançant tout de suite après l’achat, il demande une véritable prise en main et un apprentissage (qui peut tout à fait avoir son charme !). Comme toujours avec un jeu multi, vous serez probablement mieux loti en jouant avec des amis, parce que parfois la communication avec les autres survivants à base de signaux sur la carte, c’est un peu compliqué. Et surtout, vous ne trouverez probablement pas votre compte si vous cherchez du frisson à plusieurs. Si vous savez tout ça et que ça vous tente toujours, foncez !