Trek To Yomi (PS5, Xbox Series, PC)

 

Publié le Mercredi 1 juin 2022 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Trek To Yomi (PS5, Xbox Series, PC)

Harakiri ?

imageOn peut dire que les jeux prenant place dans le japon féodal ont le vent en poupe. Il suffit de voir les succès de Sekiro Shadows Die Twice et Ghost of Tsushima pour se convaincre qu'on n'a pas fini de voir des mecs se faire des lavages d'honneur à coup de seppuku. Avec Trek To Yomi, on reste dans le japon féodal et ses codes, mais cette fois sur fond de folklore japonais, avec la visite de Yomi, le monde des morts de la réligion Shintoïste. Le studio Flying Wild Dog, aux commandes du jeu, a décidé d'en faire une expérience proche du cinéma. Et comme d’habitude, si on est toujours titillé par ce genre de production, à la direction artistique très forte et qui flatte la rétine, on est en droit de se demander si le côté artistique ne prend justement pas trop le pas sur le côté ludique. Alors est-ce que Trek To Yomi doit se faire harakiri ou son honneur est sauf ?

imageVous l’aurez sans doute remarqué en regardant les images qui accompagnent ce texte, la première chose qui tranche dans le lard, dans Trek To Yomi, c’est sa réalisation bien spéciale, tout en noir et blanc. Ne soyez pas surpris, ce sera comme ça de l’écran titre à la fin du jeu. Il n’y aura pas une once de couleur. Tout est fait pour donner l’impression de regarder un ancien film de samouraï. Alors je ne vais pas faire semblant de m’y connaitre et de me présenter en spécialiste du cinéma japonais mais franchement, même pour le néophyte que je suis, ça claque sévèrement. Le jeu n’est pourtant, en lui-même, pas très beau et gageons qu’avec des couleurs, ça se verrait très vite, mais en noir et blanc, ça passe impeccablement. On a droit à des plans larges, des plans plus resserrés, des caméra fixes, bref, une juxtaposition de plans qui arrivent à créer une véritable atmosphère et qui propose par moment des séquences juste somptueuses. De ce côté-là, le jeu est une vraie réussite.

imageEn contrepartie, ce choix artistique du tout noir et blanc fait qu’on perd un peu en lisibilité. Rien de méchant, mais on peine parfois à voir où il faut aller et à juger des profondeurs. Pas d’inquiétude cependant pour les combats, qui se jouent de façon traditionnelle, en vue de côté, donc on n’a pas ce problème de profondeur. La transition entre ces différents types de plans se réalise de manière totalement fluide et transparente. Le changement de plan s’effectuant à chaque portion prédéfinie par les développeurs.

Côté scénario, on y incarne Hiroki, un samouraï ayant juré de protéger son village, après la mort de son maître à la suite d’une attaque de pillards, dans sa jeunesse. Rien de très folichon, ni de très surprenant dans le déroulement, mais on a quand même droit à des petits choses sympathiques comme des choix qui viendront influencer la fin et surtout, une réelle évolution du personnage qui partira dans une quête spirituelle malgré lui dans le monde des morts du folklore japonais, le fameux Yomi, qui explique le titre du jeu.


imageLa structure du jeu est assez linéaire et s’étale sur 7 chapitres qui vous prendront environ 4 heures pour en voir le bout. Même si c'est linéaire, on a quand même droit à un peu d'exploration avec des routes annexes qui permettent de récupérer des collectibles mais également, des munitions ou des améliorations pour la vie et l’endurance de notre samouraï. Et ce n’est pas du luxe.

Forcément, avec un jeu prenant place dans le japon féodal et traitant de samouraïs, vous vous doutez bien que les combats représentent le cœur de ce Trek To Yomi. Ils demandent de bien gérer notre barre de vie, nos munitions, mais surtout notre endurance pour ne pas finir à la merci des très nombreux ennemis que l’on va affronter. Si au départ, les possibilités sont assez restreintes, avec des coups faibles, forts et la garde, on débloquera assez rapidement de nouveaux combos, mais également des armes qui doivent nous permettre de faire varier les approches.

imageMais dans la réalité, Trek To Yomi se trouve assez rapidement répétitif. Pourquoi ? Tout simplement parce que le « bestiaire » varie assez peu, les types d’ennemis sont peu nombreux et on comprend très vite leur point faible qui restent toujours le même. De même, même si le jeu offre un nombre conséquent de techniques, comme il n’est pas possible de s’entrainer pour les balancer, j’ai eu tendance à toujours utiliser la même, simplement parce qu’elle est d’une efficacité redoutable.

Concrètement, à chaque combat, le déroulement était le même et je suis resté à utiliser l’un des premiers combos que l’on apprend. Il suffit de balancer 2 coups faibles et un coup fort pour étourdir l’ennemi et il ne reste plus qu’à le mettre à mort. Outre une séquence de mise à mort qui pète la classe, le fait de déclencher la séquence de mise à mort permet de récupérer de la vie. Donc autant dire que tout pousse à en user et à en abuser. Et sachant que même si on affronte 10 mecs en même temps, ils attendent sagement leur tour pour se faire défourailler, on a largement le temps d’attendre le bon moment pour balancer ce combo. Ce qui fait qu’au final, je n’ai absolument pas utilisé les armes secondaires et si ce n’est contre les deux derniers boss du jeu, j’ai roulé sur le titre.

imageMême si l’expérience de jeu est courte et visuellement très agréable, je l’ai quand même trouvé redondante et n’ait pas eu l’envie de me replonger dans le jeu dans les modes de difficulté plus élevés, dont le mode Rônin qui permet de tuer ou d’être tué en un coup.

Je pourrais également reprocher à Trek To Yomi une finition en deça de ses qualités visuelles. En effet, si ça claque la rétine, le framerate s’essouffle par moment et il arrive que certains sons ne se lancent carrément pas dans les phases dans les dialogues. Ce sera probablement corrigé par des patchs, mais au moment où je l’ai terminé, ce n’était pas le cas et c’est dommage parce que ça casse un peu l’immersion mis en place par l’aspect visuel et auditif. Oui parce que l’aspect sonore est tout aussi soigné que l’aspect visuel avec des musiques typiques qui vous mettent directement dans l’ambiance.
 

Au final, mon avis est assez mitigé. Alors non, je n’ai pas trouvé Trek To Yomi mauvais, mais je l'ai trouvé juste bien, alors qu'à la vue des images j'en attendais un peu plus. Mais qu'on ne s'y trompe pas, à 20 €, ça reste un voyage sympathique dans le folklore japonais qui est très réussi visuellement et auditivement parlant. Mais plombé par des mécanismes redondants et une finition un peu légère. Et c'est bien dommage.

La version vidéo de ce test est disponible ici. Et non, vous n'avez pas de problème d'écran, c'est en noir et blanc :
 

 

 
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Trek To Yomi (PS5, Xbox Series, PC)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Devolver Digital

Développeur : Flying Wild Hog

PEGI : 16+

Prix : 19,99 €/Gratuit GamePass

Trek To Yomi (PS5, Xbox Series, PC)

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