Publié le Mardi 22 février 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The King of Fighters XV (PC, PS4, PS5, Xbox Series)

Mandales Academy

28 ans nous séparent du premier jeu The King of Fighters. Depuis, The King of Fighters’94 s’est transformé en saga et a quitté les salles d’arcades pour envahir nos PC et consoles.
Si quelques opus dérivés ont fait le bonheur de certaines plateformes, la série principale fête, aujourd’hui, la sortie de son quinzième épisode. Baptisé, comme il se doit, The King of Fighters XV.

The King of Fighters XV est toujours signé SNK et il s’agit toujours d’un jeu de combat. Depuis le dernier opus, les développeurs sont passés à la 3D pour leurs modèles de personnages. Le jeu était, auparavant, un digne représentant des jeux de bastons 2D au dessin et à l’animation quasi-parfaite. Le passage à la 3D était plutôt réussi dans KOF XIV, mais quelques modèles étaient clairement perfectibles. Dans ce numéro XV, ils ont été largement améliorés. Tous. Et le résultat est franchement convaincant. Alors certes, on n’est pas dans un jeu ultra-détaillé et réaliste. Mais les développeurs ont su garder le charme du dessin sur des modèles 3D joliment animés.

Visuellement, c’est propre, c’est très fluide et le rendu global est vraiment très réussi. On n’aura pas d’effet « claque », tant dans les personnages que dans les effets spéciaux ou même les décors, ces derniers manquant de vie et d’originalité tout en restant jolis. Mais au final, ça reste chouette à regarder. Quelle que soit la plateforme, d’ailleurs. Sur PC ou PS5, on est loin d’avoir le plus beau jeu et le plus impressionnant, graphiquement parlant. Mais franchement, ça le fait très bien comme ça.


Niveau personnages, on a 39 personnages proposés. Un beau listing, malgré quelques absents de taille… qui ne manqueront sans doute pas de débarquer en DLC contre espèces sonnantes et trébuchantes. C’est un grand classique, surtout dans les jeux de combat.
Reste que 39, c’est un beau score qui permettra à chacun de trouver son bonheur. Selon votre style de jeu, selon que vous êtes familier ou non avec la série, vous arriverez à trouver les combattants qui vous vont le mieux.

Oublions le tuto ou le mode histoire ridicule de désintérêt, pour nous focaliser sur l’essence même du jeu : le 3v3. 3 personnages contre 3 personnages, dans des bastons endiablées. Il y a bien un mode 1v1, mais avouons que ça n’a pas le même charme. Jouable en local ou en ligne, le 3v3 est toujours aussi stimulant. Il permet aussi de rajouter une petite couche de stratégie, certains combattants s’en sortant mieux face à d’autres, obligeant alors à jongler de l’un à l’autre.

Le gameplay est quoi qu’il en soit toujours aussi nerveux et exigeant. Oh, c’est tout à fait accessible pour les novices. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Mais s’ils veulent rivaliser avec les habitués de la série ou encore se frotter à la ligue en ligne, il faudra un bon petit temps d’entraînement et d’apprentissage de tous les rouages proposés par le jeu.
Des demis, des quarts, des trois-quarts de cercles, des boutons qui s’enchaînent, des combos, des esquives, des contre-attaques… Il y a beaucoup de choses à comprendre, apprendre et maîtriser avant d’espérer devenir le Roi des combattants. Quelques nouveautés, très légères, font leur apparition dans ce nouvel opus, comme le Shatter Strike qui permet, quand les jauges sont pleines, de contrer son adversaire alors qu’il effectue un coup spécial.

Il n’y a pas grand-chose de plus à dire de ce The King of Fighters XV. Certes, on aurait pu espérer avoir plus de personnages, plus de modes de jeux, plus de nouveautés de gameplay… Mais ce qui est proposé dans cet opus est bien fait. Bien maîtrisé. Le gameplay, justement, est ultra-dynamique, proposant des combats super rythmés. Un gameplay accessible mais qui est plus profond qu’il n’y paraît de prime abord, exigeant et demandant une certaine maîtrise pour tirer toute la quintessence de chaque personnage. C’est chouette, c’est fun, c’est sympa. Pas inoubliable, mais bien fait. Et ça suffit à faire notre bonheur.