Horizon Forbidden West (PS4, PS5)

 

Publié le Vendredi 18 février 2022 à 12:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Horizon Forbidden West (PS4, PS5)

La rousse illustrée

imageFormidable surprise qui a propulsé le premier épisode au rang d’indispensable du catalogue PlayStation (2017)… puis d’indispensable du catalogue PC (2020)… Horizon Zero Dawn se terminait par la victoire de l’héroïne, Aloy, face à Hadès, IA responsable de l’anéantissement de l’espèce humaine par les machines.

Cette suite, Horizon Fobidden West, était sans nul doute l’un des jeux les plus attendus de ce début d’année. Voire de l’année tout court. Même si, j’avoue, personnellement, avoir eu quelques réserves avant de lancer ma première partie. Après l’effet « wahou » de la découverte d’un monde inédit et original, la magie allait-elle encore opérer ? Et à quel niveau, surtout ? Un vrai Wahou ou un Wahounet timide ?

Le jeu débute 6 mois après les événements du premier opus. Aloy est sur les traces de Sylens, dont la trahison menace le monde. Il a réussi à emporter une partie de l’IA Hadès. Une plante néfaste, la Nielle, envahit la nature et s’inscrit rapidement comme une véritable menace pour la survie de l’humanité. La peste fait son apparition, les tempêtes meurtrières sont plus fréquentes… bref, tout va mal. Aloy va devoir partir la recherche d’une sauvegarde de Gaïa, une IA capable de lancer la terraformation de la planète pour la rendre plus vivable, seule entité capable de contenir Hadès et de lutter contre la Nielle.

Ses pas vont l’emmener vers la côte Ouest. Seul petit souci : l’endroit est encore plus dangereux, avec ses ennemis ultraviolents et ses machines énormes et mortelles…


imageHorizon Fobidden West s’inscrit véritablement comme une suite logique du premier opus. Et qui dit suite, dit continuité. Pas de révolution dans l’approche de l’univers, qu’il s’agisse du scénario ou du gameplay, voire même des graphismes : dès les premières minutes, on est en terrain connu.

Le scénario va se dévoiler petit à petit, au fil de votre progression. Le premier épisode avait déjà cette qualité. Elle est encore renforcée ici. Guerrilla Games, le studio de développement, maîtrise vraiment bien son sujet. On découvre peu à peu les tenants et aboutissants de chaque mission, l’impact sur le déroulement de l’histoire… les rencontres avec les différentes factions qui peuplent la région sont autant de richesse scénaristique… et même les quêtes secondaires ont bénéficié d’un soin tout particulier. Plus affirmée, plus mature, Aloy traverse cet univers et chamboule tout sur son passage, donnant une vraie profondeur au personnage, à l’histoire, aux événements. Bref, de ce côté-ci, on prend vraiment du plaisir à suivre les pérégrinations de notre héroïne rousse.

imageLe monde ouvert, proposé ici, est sensiblement comparable à celui du premier opus. Pas vraiment plus grand, pas vraiment plus riche, les découvertes s’enchaînent mais ne surprennent pas forcément. Tout comme le gameplay qui, s’il se diversifie un peu, ne révolutionne ni le genre, ni même la saga. Alors oui, il y a plus de PNJ à croiser. Oui, il y a une plus grande diversité des machines et des ennemis que dans le premier épisode. Mais ce n’est pas non plus dans des proportions monstrueuses.

Bon. Pour tout vous dire, j’ai eu un petit peu de mal à me replonger tout à fait dans l’aventure. A m’y retrouver, aussi. Le titre a, j’ai l’impression, pris un tournant beaucoup plus « Monster Hunter » que Horizon Zero Dawn. Les affrontements avec de grosses machines ressemblent à des affrontements avec des boss. Longs à combattre, longs à vaincre… on sort de chaque combat légèrement exténué. Alors certes, c’était déjà le cas dans le premier opus. Mais il y avait sans doute plus de fluidité dans l’enchaînement exploration/combat/exploration, moins ce sentiment de « je ne bute que des boss ».


imageOn évoquera, enfin, rapidement les « à-côtés » du jeu : la possibilité de faire évoluer son personnage, selon six branches distinctes (on pourra toutes les remplir avec un peu de temps passé sur le jeu), améliorant l’arc, la lance, l’infiltration, la résistance, le piratage ou les pièges. On aura accès à de nouvelles armes, de nouveaux objets. L’exploration sous-marine fait aussi son apparition, sans pour autant nous convaincre cela dit. On peut améliorer les armes et les armures sur les établis qui parsèment le monde…

Bref. Horizon Forbidden West se montre très « classique » dans sa forme et il n’y aura aucune réelle surprise quant à son gameplay, sa gestion du personnage et de son équipement et, finalement, dans son fonctionnement général. Ce qui veut dire, aussi, qu’il n’y a pas de mauvaise surprise, puisque tout y est parfaitement maîtrisé. Du déjà vu, donc, mais du bon déjà-vu. Bien fait, donc sympathique.

Vous aurez certainement perçu dans ce test un certain bémol quant à mon enthousiasme sur Horizon Forbidden West. Certes. Il était nécessaire de faire paraître une certaine petite pointe de déception. Mais il serait malhonnête de ne pas souligner à quel point cette déception est, justement, petite. Car le jeu reste une vraie belle découverte.

imageLe scénario vraiment bien ficelé (même si la fin aurait mérité d’être plus détaillée), bien écrit, qui nous pousse à aller toujours plus loin et relancer encore et encore des parties. Le gameplay parfaitement maîtrisé. Classique, mais parfaitement maîtrisé. Et surtout, parce qu’il faut bien en parler, la beauté des graphismes. Certes, les fonds sous-marins sont décevants. Quelques effets de lumière sont aussi à revoir, notamment quand on se retrouve en pleine nature. Mais pour le reste, ma foi, quelle beauté ! Horizon Forbidden West est un régal pour les yeux. C’est un cran plus haut que le premier opus, déjà une référence en la matière. Paysages somptueux, horizons lointains magnifiques, machines sublimes et impressionnantes… Oui, graphiquement, l’effet wahou est bel et bien là. La variété des décors, tous aussi réussis les uns que les autres, appelle à un constant émerveillement.

Au final, donc, Horizon Fobidden West n’est ni surprenant, ni révolutionnaire, et s’inscrit donc comme une « simple » suite du premier opus. Mais cette absence de prise de risque n’enlève rien à la réussite de Guerilla Games. Et l’on se retrouve donc devant un formidable jeu, vraiment très réussi, qui met une claque visuelle sur PS5 et va vous entraîner dans une magnifique histoire. Tout y est savamment maîtrisé. Le jeu s’inscrit sans discussion comme un incontournable de ce début d’année et, sans nul doute, comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur jeu sur la PS5.

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Horizon Forbidden West (PS4, PS5)

Plateformes : PS4 - PS5

Editeur : Sony PlayStation

Développeur : Guerrilla Games

PEGI : 18+

Prix : 70 €

Aller sur le site officiel

Horizon Forbidden West (PS4, PS5)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 9/10

 

 

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