Voice of Cards : The Isle Dragon Roars (PC, PS4, Switch)

 

Publié le Mardi 7 décembre 2021 à 12:00:00 par Kévin Coret

 

Voice of Cards : The Isle Dragon Roars (PC, PS4, Switch)

Cartes sur table

imageAnnoncé en septembre dernier, Voice of Cards : The Isle Dragon Roars a su intriguer les fans de J-RPG. Il faut dire qu'il y a de quoi : on retrouve une tripotée de gens ayant bossé sur la série Nier, avec Taro Yoko aux commandes, le tout, avec une approche différente d'un RPG classique puisque les cartes semblent au centre du titre. Alors, bonne pioche ?

N'y allons pas par quatre chemins : Voice of Cards The Isle Dragon Roars n'est pas un véritable jeu de cartes. C'est un jeu avec des cartes mais pas un jeu de cartes. Autrement dit, il n'est pas question ici de se constituer un deck de cartes et d'apprendre des règles spécifiques. C'est bel et bien un vrai J-RPG avec tout ce qu'il y a de plus classique dans ses mécanismes. On retrouve une vaste aventure médiévale fantastique où l'on aura des ennemis à vaincre et où l'on pourra upgrader nos équipements, monter de niveaux et parcourir le monde en recrutant de nouveaux compagnons. Du très classique dans le fond. Moins dans la forme, vous allez le voir.

imageVoice of Cards : The Isle Dragon Roars nous conte l'histoire de trois héros qui partent à la poursuite d'un dragon afin de glaner la primer offerte par la reine à celui qui le vaincra. Sur leur chemin, ils vont croiser à de nombreuses reprises d'autres mercenaires ayant le même but. Vous vous en doutez, ces derniers leur tirerons dans les pattes tout le long de l'aventure. Clairement, on est dans du très classique, mais l'ensemble se porte plutôt bien grâce à de nombreux dialogues plein d'humour.

Ce qui est bien plus original, c'est la manière dont l'aventure est contée puisque la narration se fait au travers d'un maître du jeu, comme dans les jeux de rôle papier. Ici, le maître du jeu utilisera des cartes narratives. Pas de cutscenes ou de dialogues doubles, seules les cartes illustrées  et la voix de notre maître du jeu font avancer l'histoire. Et il faut l’avouer on se laisse porter par cette voix qui nous accompagne tout au long de l’aventure. C’est plutôt plaisant car celle-ci s’adresse souvent à nous et brise le quatrième mur. La map n'est autre que de nombreuses cartes posées face cachée et elles se dévoilent lorsque vous progressez, de la même manière qu'un brouillard qui se dissipe dans certains RPG. C'est ainsi que l'on progressera en découvrant diverses villages et autres habitants représentés également par des cartes. Plusieurs de ces personnages ont d'ailleurs une histoire qui leur est propre, souvent ayant un côté assez comique mais la plupart du temps reprenant simplement les codes du RPG classique.


imageQui dit RPG dit également combat. Et si vous vous attendez à un Slay The Spire, vous allez être déçus. Ici, on est bien plus proche d'un Final Fantasy. Les cartes ont un côté purement esthétique et c'est tout. Pour le reste, c'est du très classique. On contrôle son équipe avec la possibilité d'effectuer diverses attaques ou d'utiliser un objet. Certaines actions nécessitent l’emploi de gemmes, gemmes que vous accumulez au cours du combat à raison d'une par tour avec un maximum accumulable de dix. On retrouve un système de gestion des faiblesses, à la manière de Pokémon. Et c'est tout. Avouons qu'on a déjà connu plus profond comme système de combat. Histoire de briser un peu l'aspect classique des affrontements, on retrouve une mécanique issue du jeu de rôle : le lancer de dés. Permettant par exemple de savoir si votre attaque empoissonnera l'ennemi ou non, il en existe de différentes sortes, à 6 ou 10 faces. Globalement, même si l'ensemble reste plaisant, les animations manquent clairement de dynamisme. Les cartes mettent du temps à se déplacer et cela vient peser sur le rythme des affrontements. Un mode accéléré aurait été le bienvenu pour dynamiser tout ça.

Ce rythme assez lent est d'ailleurs accentué par l'excès de combats aléatoires auxquels on a droit. C'est assez fatiguant pour être souligné, même si un objet permettra de corriger le problème, ça plombe le rythme de l'aventure. Et si vous couplez ça au manque de profondeur des affrontements, on se lasse malheureusement assez vite, quand bien même l'aventure se plie en une quinzaine d'heures de jeu et qu'il offre plusieurs fins. D'ailleurs, si vous êtes fans de Taro Yoko, vous risquez d'être un brin déçu par l'aventure, bien loin de la noirceur d'un Drakengard ou d'un Nier.
 

Au final, Voice of Cards : The Isle Dragon Roars souffle le chaud et le froid. Le chaud pour son esthétique soignée et rafraîchissante. C'est agréable à suivre et la bande-son nous invite à vivre cette aventure comme on ouvre un livre au coin du feu. Le froid, parce que son système de combat est loin d'être folichon, qu'il est extrêmement classique dans le fond et qu'il manque un peu de rythme et de challenge. Du coup, c'est plutôt le genre de jeu qui se savoure à petite dose. Entendez par là que je pense que l’on appréciera plus le jeu en y revenant à plusieurs reprises plutôt que de le dévorer d’une seule traite. C’est clairement le genre de jeu à jouer tranquillement au coin du feu, en se laissant bercer par sa bande-son enivrante, pendant les longues soirées d'hiver. Et ça tombe bien, winter is coming, comme on dit.

 

 
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Voice of Cards : The Isle Dragon Roars (PC, PS4, Switch)

Plateformes : PC - PS4 - Switch

Editeur : Square Enix

Développeur : Square Enix

PEGI : 7+

Prix : 29,99 €

Voice of Cards : The Isle Dragon Roars (PC, PS4, Switch)

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