Eastward (Switch, PC)

 

Publié le Mardi 12 octobre 2021 à 12:00:00 par Côme Richetta

 

Eastward (Switch, PC)

L'aventure au travers des yeux d'un enfant

imageMe voilà embêté. Je n’ai aucune idée de quelle connerie vous raconter pour amorcer cet article, tellement le jeu dont je vais vous parler ne permet pas de décalage. Une enfant qui fait de la magie et un vieux monsieur qui se bat avec une poêle partent à l’aventure ensemble, et c’est leur histoire. Moi ce genre d’histoires, je m’en tamponne le coquillard avec une pelle à queue plate. J’ai dû faire de terribles efforts, et ai subit de nombreux dialogues et cinématiques pour arriver jusqu’à vous avec ce test.
C’était loin d’être horrible, je suis juste un peu dramatique vu j’écris ce test un lundi matin. Bref, laissez moi vous présenter une aventure par laquelle vous serez peut-être séduits : Eastward.

Vous allez suivre les aventures du duo John et Sam, le vieil homme silencieux et la jeune fille aux pouvoirs magiques dans leurs voyages à travers un monde qu’ils ne connaissent pas. Accoutumés à vivre parmi les débris et les déchets dans des villes sous-terraines, ils se retrouvent propulsés du jour au lendemain à la surface, et vont en apprendre plus sur un monde dont ils n’ont entendu que des mensonges. Voici leur histoire.


Le système du jeu repose sur de l’exploration dans un monde en 2D, des puzzles et énigmes à résoudre, des combats contre de terribles monstres et des dialogues avec les habitants de leur monde. L’intérêt du jeu repose avant tout sur les personnages, l’exploration d’endroits que vous ne connaissez pas et les interactions entre les deux personnages du duo que vous allez jouer. Difficile de vous en dire plus, c’est quelque chose qu’il vaut mieux expérimenter par soi-même durant le jeu que de le lire dans un article. En revanche je peux vous parler de tout sauf de l’histoire, garantie test sans spoils !

imageDéjà, je dois rendre honneur aux visuels du jeu. Normalement j’en fait un petit paragraphe dans mon test parceque c’est du bonus, mais Eastward est probablement un des jeux en pixel art les plus beaux auxquels j’ai joué avec Owlboy et Blasphemous. Il y a une certaine harmonie qui se dégage des environnements, de la lumière et de la manière dont sont agencé les endroits que vous allez visiter. Une telle ambiance se dégage que même quelqu’un comme moi, qui n’apprécie pas ce style graphique, se doit de les complimenter. Avant même de lancer la partie j’étais déjà bluffé par la cinématique d’introduction (c'est celle que vous pouvez voir au-dessus).

Tant qu’on est dans le thème, je glisse aussi un petit mot sur les musiques qui ont un style rétro qui se cale bien sur le jeu. Rien de transcendant mais la musique n’a jamais empiété sur le jeu et c’est toujours agréable quand il y en a en arrière-plan.

imageEastward repose beaucoup sur votre avancée dans le monde, les environnements et les personnages à rencontrer pour raconter son histoire. Vous passerez un bon quart du jeu à parler à des personnages ou à regarder des interactions dans le monde. Les dialogues étaient agréables au début, mais je pense qu’au bout de plusieurs heures ça devient dur de s’y intéresser, et difficilement supportable pour les gens comme moi qui ont peu de patience pour des paroles qui semblent souvent sans intérêt.

Du côté Gameplay, les puzzles sont simples, mais ce n’est pas plus mal. Ils sont souvent à base de clés pour ouvrir des portes, des passages encombrés ou d’objets à déplacer pour atteindre des nouvelles zones. Parfois vous vous retrouverez séparé de votre duo et devrez vous débrouiller seul(e), ce qui rajoute une petite dose de tension en plus, surtout quand vous êtes en territoire inconnu sans nouvelles de l’autre.

imageIl y a un également un aspect RPG qui est assez prononcé, avec une gestion d’inventaire qui est partagé entre le duo et des objets requis pour résoudre des puzzles ou vous aider en combat.

Pour le reste, sans vouloir être méchant, je n’ai rien d’intéressant à dire sur le combat, que ce soit à la poêle ou au minigun. Sam peut utiliser sa magie pour immobiliser les ennemis, et John possède une petite ribambelle d'armes à feu et de bombes. A part récupérer de la vie qu’on perd difficilement dans les affrontements, il n’y a aucun intérêt à combattre les monstres quand on a le choix de les éviter. Ça se transforme vite en speedrun d’une zone dès qu’il y a des ennemis, ce qui est toujours plus agréable et dynamique que de maltraiter le bouton d’attaque sur ma manette. Certains gros ennemis ne pourront pas simplement être évités, mais généralement ce sont ces combats là qui sont appréciables.

C’est dur de vous donner un avis concret sur le jeu quand le gameplay n’est pas du tout le centre de l’attention. Juger Eastward sur ses mécaniques ne serait pas lui rendre justice, alors que le jeu n’en est pas moins bon pour ce qu’il propose. Je pourrai vous raconter l’histoire mais ceci n’est pas un roman. Du coup, sans aucune autre forme de procès, je vous invite à passer au verdict.
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C’est un petit délice de jouer à Eastward, tant que vous êtes prêt à passer outre le gameplay peu intéressant et les dialogues redondants. Cependant si ce sont des aspects qui ne vous dérangent pas, alors foncez. Eastward est probablement un des jeux d’action-aventure en 2D aussi visuellement soignés sur la Switch, et son histoire en vaut le coup si vous aimez l’univers. C’est certainement ce qui vous pousse à aller toujours plus loin dans le jeu d’ailleurs.

Pour ma part, je pose un seul petit bémol. Il faut s’attacher aux personnages pour aimer le jeu. Dommage que je me sois attaché au personnage qui ne parle pas, donc pour vous dire à quel point les interactions entre personnages me gonflaient. Et c’est d’ailleurs parce qu’il ne parlait jamais que je l’aimais bien. Un vrai plaisir de pouvoir se balader dans un décor fait sur mesure sans avoir quelqu’un qui vous raconte sa vie. Je fais un peu vieux con dit comme ça, mais je n’aime juste pas quand les personnages de jeux vidéo passent leur temps à parler. Je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, alors je pense que beaucoup pourront apprécier le jeu plus que moi de ce côté-là. Si c’est le cas, profitez bien de l’aventure qu’Eastward vous propose !

 

 
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Eastward (Switch, PC)

Plateformes : Switch

Editeur : Chucklefish

Développeur : Pixpil

PEGI : 12+

Prix : 24,99 €

Aller sur le site officiel

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