Publié le Jeudi 4 février 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Sherlock Holmes
Pas si élementaire que ça
Londres, fin du XIXème siècle. Sherlock Holmes et son acolyte, le Dr. Watson, résident au 221B Baker Street. Ils mettent un point final à ce qui sera leur dernière enquête commune. Des meurtres rituels qui ont ensanglanté la ville. Les deux héros réussissent à interpeller l’homme qui se cache derrière tous ces crimes : Lord Blackwood.Ce dernier est jugé, condamné et pendu. C’est le Dr. Watson lui-même qui en constate le décès. Désormais, le Dr. Watson est bien décidé à quitter le service de Holmes pour épouser Mary Morstan, une jeune nurse.
Il faut dire que vivre aux côtés de Sherlock Holmes n’est pas de tout repos. Car si les deux hommes partagent le goût du mystère et des enquêtes, le précieux et guindé Dr. Watson supporte mal l’excentricité de Holmes. Ce dernier vit la plupart du temps reclus dans sa chambre, menant des expériences bizarres, jouant du violon en pleine nuit, fumant, buvant, et ne sortant que pour participer à des combats de rue. Son allure négligée et son caractère particulier achèvent d’en faire un compagnon pour le moins difficile à supporter.
Pourtant, lorsque Lord Blackwood revient d’entre les morts, les deux héros n’ont d’autre choix que de s’allier de nouveau pour retrouver l’assassin. D’autant plus qu’il menace non pas d’autres femmes, mais l’Angleterre toute entière…
Ira ? Ira pas ?
J’adore Robert Downey Jr. Depuis que je l’ai réellement découvert dans Chaplin, en 1992, j’ai toujours considéré cet acteur comme l’un des plus doués d’Hollywood. Et ses démêlés avec l’alcool et la drogue auront été pour mois l’impression d’un gâchis immense et une perte cruelle pour le cinéma. Heureusement, il est de retour. Relancé avec brio par le succès d’Iron Man, Robert Downey Jr. est à nouveau une valeur sûre du cinéma américain. Pour mon plus grand plaisir.
Ma femme adore Jude Law. Ça se passe de commentaire.
Seulement voilà… Guy Ritchie, j’ai du mal. Le réalisateur anglais n’a jamais réussi à me convaincre. J’ai moyennement aimé Snatch (2000). J’ai trouvé Revolver (2005) sympathique, jusqu’à ce qu’il foute son film en l’air avec une fin débile. Quant à RocknRolla (2008), je n’ai pas plus accroché que ça. Et puis, hein, je n’aime pas Madonna.
Finalement, Robert Downey Jr. et le succès remporté par le film aux USA ont eu raison de ma retenue. Je suis donc allé voir Sherlock Holmes au ciné hier.
Et j’ai adoré.
Robert Downey Jr. campe un Sherlock Holmes humain, moderne, à mille lieu du personnage typiquement british que le cinéma nous avait jusqu’alors offert. Ici on découvre un homme à l’intelligence prodigieuse, mais avec ses faiblesses qui le rendent plus proche de nous, plus réaliste. Déjanté, à part, sorte de hippie du XIXème siècle, Sherlock Holmes devient un héros qu’on a envie d’aimer. D’autant plus qu’il est joué de manière magistrale.
A ses côtés, Jude Law est un Dr. Watson vraiment convaincant. Il donne de l’épaisseur à Holmes et est son point d’ancrage dans le monde réel. Il n’en est pas pour autant un simple faire-valoir et réussit à s’imposer comme personnage en tant que tel.
Les acteurs secondaires sont finalement tout aussi brillants. Que ce soit Rachel McAdams, qui donne du fil à retorde au héros, Kelly Reilly ou surtout l’excellent Mark Strong qui campe un fabuleux Lord Blackwood, tous s’en sortent avec brio et étoffent à leur manière l’histoire.
Sherlock Holmes est un excellent film, donc.
Très bien rythmé, très bien monté, il offre surtout une image splendide, faite d’ocre et de gris, donnant une vision du Londres du XIXème siècle qui colle parfaitement non seulement avec ce qu’elle devait être, mais s’inscrit également comme une pièce importante du film.
C’est beau, bien joué, bien filmé, et surtout, bien raconté. Le scénario tient parfaitement la route.
Mélange de scènes d’actions, mais sans en faire trop dans les effets spéciaux et en restant totalement réaliste, avec une enquête digne d’un grand polar british, Sherlock Holmes est, finalement, un très bon divertissement.
Vivement la suite.
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Sherlock Holmes, le film
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