Hunting Simulator 2 (PC, PS4, Xbox One)

Deux ans après un premier opus, la licence Hunting Simulator est de retour dans un second volet qui se veut plus complet que son grand frère. Pour nous jouer un mauvais tour ?

Franchement, je ne sais pas ce qui m'a pris de demander à tester ce titre. Je ne sais pas, peut être le plaisir de m'imaginer chasser la galinette cendrée dans le Bouchonnois, avoir un contact avec Dame Nature, dès que l'aurore darde ses rayons d'argent à travers les écharpes de brume, découvrir la Fraternité dans l'effort. Probablement aussi le plaisir de pouvoir écrire un test dans lequel je pourrais coller moultes références aux Inconnus tout en restant dans le thème. Bref, me voici donc avec ma Saucisse et mon fusil, à la recherche du gibier. N'y voyez rien de sexuel, Saucisse, c'est le nom de mon chien de chasse, mais j'y reviendrai.

Tout avait pourtant vraiment mal commencé avec Hunting Simulator 2. Une fois les 11 premiers Go téléchargés sur les 25 demandés, le titre peut être lancé. Honnêtement, j'étais pressé de l'essayer. Le jeu, lui, un peu moins. Je vais essayer de vous décrire ce à quoi j'ai eu droit : après avoir sélectionné mon personnage, j'ai fait l'expérience d'un "Vis ma vie de Gilbert Montagné". Un écran blanc, mais je pouvais tout à fait entendre mon environnement et me déplacer. Pire : le fait de mettre le jeu en pause me permettait d'afficher ce que j'aurais dû voir à l'écran... Autant vous dire que j'étais un peu sur le cul. 3 redémarrages plus tard, sans plus de succès et après avoir partagé mon expérience de chasseur aveugle avec l'équipe, j'ai décidé de m'arrêter et de ne reprendre qu'une fois le téléchargement complètement terminé. Mais bordel, si ce n'est pas correctement géré, pourquoi permettre au joueur de pouvoir le démarrer avant la fin du téléchargement ?

Hunting Simulator 2 vous permet donc d'incarner un chasseur qui va partir chasser. Vous ne l'auriez pas devinez, hein ? Après avoir choisi notre avatar, homme ou femme, nous voici donc initié aux techniques de chasse au travers d'un petit tutoriel pas mal foutu. Rapidement, on nous explique qu'on pourra défourailler de l'animal en prenant le temps de suivre ses traces ou excréments mais également qu'il faudra acquérir des permis pour chaque espèce avec qui l'on souhaitera communier et surtout qu'il faudra être très patient lors de nos traques. Dans la foulée, arrive l'une des nouveautés de ce Hunting Simulator 2 : la présence d'un chien de chasse pour nous accompagner. Il y a différentes espèces à débloquer (Labrador, Braque), mais on commence avec un Beagle que j'ai appelé Saucisse. Bien pratique pour nous permettre de suivre les traces des animaux. On peut intérargir avec lui, lui demander de chercher un piste, de nous attendre ou encore le féliciter lorsqu'il flaire correctement. Plus on s'entend bien avec lui, meilleurs sont ses résultats. Bref, c'est vraiment un fidèle compagnon. Pour la suite, sachez qu'en fait, le titre ne propose aucune scénarisation. Rien. Nada. Que dalle. Peau de Grizzli. Et avouons que ça manque clairement pour accrocher au titre qui devient rapidement redondant.

En effet, on se retrouve un peu balancé dans le jeu en mode "démerdez-vous". On vous propose 3 zones différentes : le Colorado, le Texas et l'Europe, chacune avec son propre style, sa propre faune et c'est tout. Le seul truc qui vous fera avancer est l'envie de chasser toujours plus pour gagner de l'argent et acheter de nouvelles armes (75 disponibles allant du fusil classique aux fusils automatique ou l'arc) vous permettant de tuer toujours plus de bestioles. On se dira que pour motiver il y a aussi pas mal d'animaux différents à chasser : plus d'une trentaine et que chacune des espèces existantes a ses propres manières de se planquer et de réagir, et honnêtement de ce côté-là, j'ai été convaincu. On pourra également se dire qu'il y a moults équipements à acheter pour personnaliser notre avatar, mais également des outils pour faciliter la chasse, mais voilà, coller du liant à tout ça n'aurait pas été de refus.

Après, il est clair que, et ça je ne m'y attendais pas, j'ai pris du plaisir à chasser. Clairement, ce n'est pas un truc que je ferais dans la réalité. Mais là, pour le coup, j'ai apprécié me balader à chercher des traces, procéder à des traques, chercher le meilleur point de tir, tout en sachant qu'à la fin, y'a le bon et le mauvais chasseur. Et que souvent, j'étais un mauvais chasseur. Mais quand on réussit à avoir sa cible, après 30 minutes de traque, clairement, on est satisfait. Les environnements à explorer sont conséquents et pas mal  fichus. Chose qui m'a véritablement plu, le titre nous interdit de faire n'importe quoi et impose des limites que je qualifierais de saines : entre l'obligation d'avoir un permis pour chaque espèce à chasser (sous peine d'amende en cas de non respect) et le fait qu'on ne puisse pas buter les femelles (j'ai un petit coeur tendre). Il y a également des infrastructures à trouver : les tentes de chasse qui permettent le voyage rapide et les tours d'observation qui permettent notamment les tirs lointains. Du coup, on a envie d'explorer. Mais ce sentiment s'estompe passé quelques heures de jeu.

Graphiquement, c'est correct, sans plus. Si j'ai vraiment pris du plaisir à me balader dans les différents environnements proposés, notamment grâce à des bruits de faunes bien fichus qui permettent une bone immersion, les textures sont franchement moyennes et que dire de la distance d'affichage dans les choux. Finalement, l'endroit le plus beau du titre est ce qui lui sert de HUB, le pavillon de chasse.

Au final donc, Hunting Simulator 2 n'est pas aussi mauvais que ce que j'ai pu pensé au premier contact. Certes le jeu fait quand même un peu cheap, entre des graphismes loin d'être beau, des menus datant d'une autre décennie et une finition qui laisse à désirer mais on s'y amuse quand même et c'est le principal. Dommage cependant qu'il ne propose pas plus de liant, un fil conducteur qui permettrait au joueur de ne pas se lasser trop rapidement.

Et si vous souhaitez découvrir les 30 premières minutes du titre, je vous laisse en compagnie de l'équipe de File Dans Ta Chambre, dont je fais partie :