Army of Two 40th Day (Xbox 360/PS3)

 

Publié le Jeudi 21 janvier 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Army of Two 40th Day (Xbox 360/PS3)

Army of Two Two You too

imageUn peu comme dans un vestiaire de rugby après match, un peu comme une compèt de rodéo, Salem et Rios sont deux francs camarades qui sentent la testostérone à plein nez. Et pour parfaire la comparaison avec le rodéo, disons qu’ils sont plus proches des taureaux que des cow-boys.

Salem, c’est le gros balaise. Du genre à vous enfoncer une porte blindée à l’épaule, sans moufter. Rios, c’est le petit… euh… balaise aussi.
A poil sous leur gilet pare-balles, les deux messieurs, mercenaires de leur métier, se baladent avec des masques de hockeyeurs sur le blair et sèment la mort à en faire passer Jason de Vendredi 13 pour une danseuse de french cancan.

Cette fois-ci, ils sont envoyés à Shanghai où une bande armée s’amuse à raser la ville à grands renforts de missiles et d’explosifs, sans que l’on sache pourquoi.

Autant être honnête : le premier Army of Two m’avait laissé de marbre. Voire même m’avait laissé un goût assez désagréable en bouche. IA ridicule, humour navrant, personnages crétins et sans charisme, action mollassonne et mal dosée, coopération poussive, jeu ultra-dirigiste, et j’en passe et j’en oublie. Bon, ce n’était pas non plus une grosse bouse, hein, mais c’était loin d’être aussi excitant qu’Electronic Arts voulait bien nous le faire croire.
C’est donc avec une pointe de méfiance que j’ai lancé ce second opus. Et au final, certes, il y a du mieux, mais ce n’est pas encore ça non plus.

Vous êtes donc à Shangai. Sur place, alors que vous devez prêter main forte à un contact, la ville tombe sous un déluge de feu. Les monuments et les immeubles explosent et s’effondrent comme un château de cartes. Une armée tente de prendre le pouvoir et vous allez devoir tenter de comprendre le pourquoi du comment, et bien entendu, les arrêter.

screenRios et Salem sont à ce point complémentaires et habitués l’un à l’autre que vous allez pouvoir utiliser diverses tactiques, vous entraider, vous soutenir. Attirer le feu ennemi pendant que l’autre contourne la position, se faire la courte-échelle, soulever ou pousser des objets, mais aussi abattre des cibles simultanément, prendre des chefs ennemis par derrière et forcer les soldats à rendre les armes puis maintenir votre cible en joue pendant que le coéquipier désarme (ou abat) les soldats… et j’en passe et j’en oublie. Il y a vraiment un boulot d’équipe dans le jeu. Et finalement, Army of Two 40th Day semble mieux l’exploiter que le premier épisode. La symbiose entre les deux personnages passe mieux. La raison est également des échanges verbaux mieux sentis entre Salem et Rios. Les vannes sont plus rares, émaillés parfois de compliments, et les réflexions ou appels à l’aide sont bien plus naturels. On les sent mieux dans leur rôle, en quelque sorte. Et cela sert à l’ambiance. D’ailleurs, en parlant d’ambiance…

La mise en scène est plus spectaculaire, quand bien même les décors, notamment lorsque la ville s’effondre, est moins prenante que ce à quoi on pouvait s’attendre, la faute à un moteur graphique parfois un peu à la ramasse. Mais tout au long de l’aventure, les murs explosent, les ennemis arrivent en nombre, les vitres éclatent, les balles fusent, le tout dans une mise en scène plutôt réussie et prenante. Un bon point, donc.

screenMalheureusement, le jeu est d’une linéarité totalement navrante. Alors que la coopération entre les deux personnages pourrait donner lieu à quelques bonnes prises à revers ou embuscades, on se retrouve à avancer dans de simples couloirs. A tel point que les contournements en paraissent ridicules : oui, on peut attirer l’attention sur les ennemis en les canardant pendant que son coéquipier prend les ennemis à revers. Ou l’inverse. Mais ça aurait eu un peu plus de réalisme et aurait été un peu moins ridicule si le contournement ne se faisait pas à 10 mètres seulement de votre position… rendant parfaitement étrange le comportement des ennemis qui vous oublient tout à coup alors que vous restez, potentiellement, dans leur angle de vue.
Et tout le jeu est ainsi : parfaitement, terriblement, désagréablement linéaire. Et les larges salles ou grandes places propices à des combats pleins de tactique et d’adrénaline sont non seulement très rares mais également mal exploités.

screenIl y a donc du bon et du mauvais dans cet Army of Two 40th Day. Du bon avec cette entraide entre les personnages. On peut même donner des ordres à son coéquipier (avancer, tenir une position, se regrouper) ou voir en incrustation vidéo ce qu’il voit. Du moins bon avec une caméra qui fout trop souvent le camp lorsque l’on est adossé à un mur ou, pire, que l’on tire par-dessus un obstacle. Et ça, c’est vraiment gênant. Du bon avec le GPS incrusté sur l’écran qui, lorsqu’on l’active, vous permet de marquer les cibles mais aussi de suivre le bon chemin, parfois peu évident dans les ruines. Du moins bon avec un frame rate parfois léger et certains ralentissements qui auraient sans doute pu être évités. Du bon avec certains ennemis, que l’on peut qualifier de boss, pas forcément de fin de niveau, et qui viennent parfois pimenter les combats. Du moins bon avec une IA toujours à la ramasse, les ennemis sortant un bout de visage quasiment toujours au même endroit de l’abri derrière lequel ils se protègent, ou chargeant même parfois bêtement vers vous sans tirer. Du bon avec les choix moraux à faire (abattre ou laisser partir son contact, abattre ou faire prisonnier ses ennemis... ou même tuer des innocents).
Du bon et du moins bon avec la personnalisation des armes, qui permet de refaire le design de la moindre parcelle d’un fusil ou d’un flingue. Pourvu que vous ayez récolté assez d’argent (et remplissant des missions, éliminant des cibles, récupérant de l’argent sur le cadavre de vos ennemis ou en sauvant des otages) pour en acheter de nouvelles. Du bon parce que c’est toujours sympa d’ajouter ici une lunette de visée, là un silencieux, là encore une baïonnette… du moins bon parce qu’au final, bah, ça ne sert pas non plus à grand-chose et cela reste tout de même très accessoire.

Au final, sans être une tuerie, cet Army of Two 40th Day n’en reste pas moins agréable à jouer. Plus agréable que le premier, c’est certain. Et s’il est assez quelconque en solo (avec 7-8 heures de jeu seulement), il s’avèrera un cran au-dessus en multijoueur. A deux, en coopération, que ce soit sur écran splitté ou en ligne, on prendra deux fois plus de plaisir. Quand aux modes multi purs et durs, ils sont au nombre de quatre (Warzone, Co-op Deathmatch, Control et Extraction), assez classiques mais toujours bien foutus.

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Army of Two 40th Day (Xbox 360/PS3)

Plateformes : Xbox 360 - PS3

Editeur : Electronic Arts

Développeur : Electronic Arts Montréal

PEGI : 18+

Prix : 70 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

Images du jeu Army of Two 40th Day (Xbox 360/PS3) :

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