The Persistence (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Mardi 26 mai 2020 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Test de The Persistence (PC, PS4, Xbox One)

Seul. Encore. Et encore.

Fleuron de la conquête spatiale humaine, le Persistence est un puissant vaisseau chargé de colons, sillonnant l’univers à la poursuite d’une nouvelle vie. Du moins, jusqu’à ce que sa trajectoire ne se trouve légèrement perturbée…

À la suite d'un bond spatio-temporel qui a malencontreusement dévié, le vaisseau se retrouve pris au piège de l’attraction gravitationnelle d'un trou noir. Lourdement endommagée, l’épave chute désormais vers un destin funeste, inexorable. Et pour ne rien arranger, une force mystérieuse a transformé tout l’équipage en zombies affamés, qui n’ont maintenant plus qu’un seul but : achever les derniers survivants.

Vous voilà donc : seul et ultime espoir du Persistence, vous, Zimri Eder, simple agente de sécurité. Manque de bol, vous êtes morte vous aussi.

Heureusement pour vous, l'IA du vaisseau, elle, n’a pas encore complètement disjoncté, et elle a un plan pour sauver ce qui peut encore l’être : utilisant ses dernières capacités opérationnelles pour vous cloner, encore et encore, elle vous enjoindra à réparer le vaisseau avant sa destruction totale…

Premier jeu original du studio britannique FireSprite, The Persistence est un rogue-like d'horreur et de science-fiction qui a vu le jour en tant qu’exclusivité PS4 VR. Il vient d'entamer sa nouvelle vie sur PS4, Xbox et PC, abandonnant la VR pour trouver le chemin des gamepads et claviers/souris classiques. On peut dire que c'est assez réussi, malgré un petit manque de fluidité dans les contrôles et le déplacement de la caméra.


Mélangeant agréablement le survival-horror et la SF, le jeu mise tout sur une ambiance particulière, une atmosphère oppressante obligeant le joueur à être sur ses gardes en permanence. Cette sensation d’insécurité constante, The Persistence parvient à l’imposer grâce à trois principes de gameplay fondamentaux.

Le premier est le "Die and Retry". Si la mort vous guette désormais depuis chaque tournant, elle n’en reste pas moins qu’une étape avant votre prochaine vie : vous pourrez être clonée et reclonée à l'infini… au prix de votre équipement cependant, qu'il vous faudra reconstruire après chaque défaite. Petite variation, il vous sera également possible de cloner d'autres personnages grâce à l'ADN récupéré sur leurs cadavres ; le tout dans le but de débloquer leurs capacités originales, ainsi que de nouvelles parties du vaisseau.

En second point, nous avons la génération procédurale des niveaux. Bien qu'il n'y ait que quatre ponts à explorer dans le Persistence, chaque nouvelle partie lancera la création de labyrinthes totalement inédits, que nous prendrons plaisir à redécouvrir. Alors oui : les ponts ont tous leurs mêmes surprises, leurs "arènes" qui demanderont de se débarrasser d'un certain nombre d'ennemis avant de pouvoir avancer, ou leurs zones à passage obligatoire pour faire progresser l'histoire ; mais ces petites contraintes n’entachent en rien notre curiosité pour la partie suivante, lorsque vient l’heure d’emprunter le téléporteur et de relancer les dés. 

Le dernier point, et non des moindres, concerne la montée en puissance de notre clone. L’équipement et les capacités de Zimri peuvent en effet être améliorés en continu. Son armure profite de modifications classiques (augmentation de santé, d’énergie, de capacité de port, ajout de bouclier) comme d’acquisitions de compétences plus spécifiques. Idem pour ses armes (de mêlée, à distance, il y a même un amusant grappin magnétique qui nous permettra d’attraper les monstres et de les fracasser aux murs). Ces améliorations nécessiteront évidemment des ressources, que nous aurons l’occasion de récolter tout au long de notre aventure.

Cependant, si le tableau que nous brossons depuis tout à l’heure peut paraître très élogieux, tout n’y est pas parfait.

Tout d'abord, la génération procédurale semble très sympathique à première vue, mais à y regarder de plus près, nous nous apercevons vite que certains schémas se répètent un peu trop souvent. Ainsi certains gros blocs sont devenus beaucoup trop familiers à nos yeux ; ils étaient agencés différemment, certes, mais un gros bloc reste un gros bloc.

Ensuite, le bestiaire et les environnements sont très peu variés. Pour les environnements, nous pouvons mettre ce manque de diversité sur le compte du huis-clos… mais quand même. L’uniformité des lieux se fait malheureusement bien trop ressentir. Ce sont les mêmes couloirs qui s’enchaînent, les mêmes sas et conduits d'aération, les mêmes écrans et consoles partout. Et niveau bestiaire, c'est pire encore : seulement quatre ou cinq archétypes d’ennemi disponibles. « C'est un peu court, jeune homme » comme dirait l'autre.

Autre chose, le jeu est extrêmement punitif. Si cela peut se comprendre au début de l'aventure, rien n'est plus frustrant que de commencer un niveau, d'ouvrir la première porte qui apparaît devant nous et de mourir instantanément face à un gros monstre que nous ne pouvions pas vaincre, faute d’équipement.

Et à propos d'équipement, nous avons eu quelques petits problèmes avec les armes de mêlée. Si nous voulons bien croire que sans chargeur, un pistolet n'est plus vraiment utile, se retrouver à court de munitions pour une matraque électrique ou un couteau de combat, faut pas déconner. C'est vrai que sans pile, une matraque, ça ne sert plus à rien…

On a tendance à penser que les développeurs ont usé d'artifices un peu grossiers pour augmenter la difficulté d'un soft déjà pas mal corsé. Surtout lorsqu'on cherche à activer le mode "assisté" et qu'un message de l’équipe annonce aimablement qu'elle tient à ce que les joueurs en bavent.

Bref, The Persistence est un bon jeu pour les amateurs de SF horrifique, mais est malheureusement parasité par des astuces artificielles visant à le rendre plus long et plus dur.

 

 
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The Persistence (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Firesprite Ltd

Développeur : Firesprite Ltd

PEGI : 18+

Prix : 30 €

The Persistence (PC, PS4, Xbox One)

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