Publié le Jeudi 20 février 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

(Test) Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary (PS4, Xbox One)

Vieux mais sympa

Sortis respectivement en janvier 2010 et octobre 2010, Bayonetta et Vanquish sont tous les deux signés Platinum Games. Alors qu’ils étaient, en leur temps, parus sur Xbox 360 et PS3, ils débarquent aujourd’hui sur PS4 et Xbox One.

De quoi séduire les joueurs qui n’ont pas connu ces deux titres sur la précédente génération de console ? La vraie question, comme d’habitude sur ce genre de remake, est de savoir s’il s’agit d’une vraie refonte, d’un vrai boulot de mise à jour, ou d’un simple coup de polish visuel, sans aucun autre apport…

Pour rappel, Bayonetta vous place dans la peau d’une sorcière ultra sexy, petites lunettes de secrétaire, formes affolantes, combinaison moulante sur une grosse paire de seins. Amnésique, elle est la garante de la sécurité du monde normal en buttant les anges qui, avec leur tronche d’Horus ailé, viennent mettre le souk chez les humains dans la guerre qui les oppose avec les enfers. Le scénario, bidon et incompréhensible, n’est uniquement là que pour justifier une cascade de combats plus brutaux les uns que les autres. Acrobaties, combos, sang qui gicle par hectolitres, coups spéciaux et cinématiques gores et sexy sont au cœur du gameplay de Bayonetta.
Soyons clair sur ce point : à l’époque, je n’avais pas réussi à rentrer dans l’univers et le titre m’avait plutôt déplu, même si je lui reconnaissais des qualités.

Vanquish, de son côté, vous met dans la peau de Sam Gideon, ancien footballeur pro, devenu soldat d’élite grâce à ses capacités physiques hors-norme. Vous êtes également aidé d’une combinaison spéciale, l'Augmented Reaction Suit, aux pouvoirs surhumains. Vous êtes envoyés sur une station orbitale pour combattre Zaitsev, un méchant terroriste russe qui a déjà envoyé un missile nucléaire sur San Francisco et qui s’apprête à raser New York de la carte. Un shoot survitaminé, bourrin, nerveux, qui nous avait particulièrement séduits à l’époque. Comme quoi Platinum Games sait faire de bons jeux quand ils s’en donnent la peine.


Bref. Que penser de cette compilation « remise au goût du jour » ?

Il s’agit justement d’une simple mise à jour graphique. Le jeu a été porté en 4K et 60 images par secondes et… c’est tout. Pas de bonus supplémentaire (les nouveaux trophées, on s’en bats les couilles un peu quand même et ce n’est pas un argument de vente valable). Rien. Que tchi.  Nib. Quéquette. Et le rendu, s’il est réussi, reste quand même imparfait. Ok, c’est plus beau, plus fluide, ça pète bien et, si le gameplay, le Game Design, le Level Design et plus généralement, les mécaniques de jeu commencent un brin à dater, ça reste parfaitement acceptable et on s’éclate toujours avec les deux jeux. Mais certaines cinématiques sont mal foutues et renvoient 10 ans en arrière. Certaines textures n’ont pas été correctement bossées et certains éléments datent (les ombres pixellisées sur Vanquish, notamment). Bref, des petits détails qui font taches et qui montrent que le boulot aurait pu quand même être mieux fait.

Bref. Cette mise à jour est convenable. Acceptable. Mais pas non plus extraordinaire et saisissante.

Enfin, rendons à César ce qui appartient à Cléopâtre : la compilation est vendue 40 €. Pour deux jeux. Les titres, disponibles aussi sur PC depuis presque trois ans déjà, sont vendus 20 € chacun. Autant dire que ça se vaut. Petite précision toutefois, qui a son importance : il est, pour le moment, impossible d’acheter Bayonetta et Vanquish indépendamment sur PS4 et Xbox One. Il vous faudra, même en dématérialisé, raquer pour les deux. Et entre nous, ceux qui ont déjà acheté l’un ou l’autre feront peut-être la gueule à l’idée de racheter un jeu qu’ils ont déjà. On suppose que les jeux sortiront plus tard en séparés, même si rien ne semble l’indiquer pour le moment. Mais dans tous les cas, si vous avez déjà un titre ou l’autre, on vous conseillera d’attendre…

Au final, ça reste une compilation sympa pour deux jeux sympas (mais courts). Une mise à jour réussie, sans pour autant s’inscrire comme un indispensable. Avec toujours cette même rengaine : si vous y avez déjà joué auparavant, à moins d’être totalement fan, ça ne sert à rien de payer à nouveau 40 € pour les deux jeux.