Borderlands 3 (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Jeudi 26 septembre 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Borderlands 3 (PC, PS4, Xbox One)

Une totale absence de risque

imageBorderlands a réussi à s’imposer comme le fer de lance du FPS à loot sur le marché du jeu vidéo. Comprenez par-là qu’il s’agit du meilleur représentant de shoot à vue subjective dans lequel le but est autant de flinguer les ennemis que de piller systématiquement toute ressource (coffres, corps des adversaires…) à la recherche d’un meilleur équipement. Car c’est ça, Borderlands : du flingage à tout va et de la collectionnite aigüe.

Après un Borderlands 2 qui a mis tout le monde d’accord et un Borderlands The Pre-Sequel en demi-teinte, on pensait que Gearbox Software, le développeur de la série, avait tout dit. Et bien non.

Quoi que…

Dans Borderlands 3, vous allez devoir vous mesurer aux jumeaux Troy et Tyreen Calypso. Deux nouveaux super-méchants qui ont réuni sous leur coupe tout ce que l’univers de Pandore a de plus salaud et violent. Leur but est de trouver la Grande Arche, artefact qui leur confèrerait une puissance telle que plus personne ne pourrait s’opposer à eux. Ces deux parodies de Youtubeurs fascinés par le buzz espèrent instaurer un culte autour de leurs petites personnes.
En attendant, vous allez tenter de leur mettre dans bâtons dans les trous. Oui, dans les roues aussi.
Si de nombreux personnages connus et qui ont fait le bonheur de la série, tels que Clap Trap, Mordercaï, Lilith et j’en passe, force est de constater que ce fan-service ne réussit pas à rattraper une narration d’une pauvreté consternante. Car il faut être clair : le scénario de Borderlands 3, son intérêt, son écriture, est parmi les plus mauvais de la saga. C’est plat. Les méchants sont tellement caricaturaux que cette facilité nuit à la qualité générale de l’ambiance. Pire. L’humour bas-de-plafond qui faisait sourire, et qui parfois même, dans un moment de faiblesse, faisait mouche dans les précédents opus, ne fonctionne ici plus. Tout n’est pas non plus à jeter, mais force est de constater que la série marque clairement le pas en termes de narration, d’intérêt et d’immersion.


screenC’est d’autant plus dommage que les développeurs ne se sont pas non plus embêtés à réinventer leur concept. On pourrait même leur reprocher, d’ailleurs, de rester solidement ancrés sur leurs acquis et de ne prendre strictement aucun risque dans cet opus. Mais d’un autre côté, on retrouve ce que l’on aime et qui a fait la force de Borderlands. On joue toujours un des quatre chasseurs de l’Arche. La sirène, l’opérateur, l’artilleuse ou le maître des bêtes. Même s’il s’agit de nouveaux personnages, ils sont très proches des précédents. Chacun a trois branches de compétences qui leur permettront d’évoluer selon vos choix et des bonus spéciaux (invisibilité temporaire, drone de combat, attaques de zones, soutien de trois alliés, mécha de soutien…). De nouvelles capacités, de nouveaux pouvoirs, de nouveaux gadgets sont ajoutés. D’innombrables combinaisons sont disponibles et permettent de réellement personnaliser son personnage, pour le rendre plus ou moins unique.

Le jeu se jouera en solo ou en coop, jusqu’à quatre. Petite nouveauté pour ce dernier mode : vous pourrez choisir un butin à l’ancienne, où chacun se jette comme un mort de fin sur les meilleurs équipements lâchés par les ennemis ou un butin réparti selon la classe et le niveau du joueur.

screenOn pourra aussi redire sur les différents niveaux du jeu. Certaines zones sont particulièrement réussies, d’autres franchement moins. A bord d’un vaisseau, le Sanctuary, qui va agir comme un hub, vous allez visiter différentes planètes. De Pandore à Prométhée (sans doute la plus ratée de toutes), en passant par Athénas, vous allez découvrir des environnements différents, qui malheureusement n’offrent pas des architectures de niveaux plus variés. On regrettera aussi une vraie impression de couloirs dans certaines d’entre elles, impression qui va aller crescendo au fil de la partie. Rien de folichon, en quelque sorte. C’est du basique, sans surprise. Cela dit, ça ne veut pas dire qu’on ne prend pas de plaisir.

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En effet, le jeu offre encore plus de variété au niveau des armes, d’équipements, de munitions… durant la petite trentaine d’heures que propose le jeu, vous allez changer d’armes un nombre incalculable de fois. Il y a toujours des armes rares, légendaires ou si vous avez moins de chance, communes, et des bonus à tire-larigot qui permettent de rendre cet équipement encore plus efficace.

screenIdem pour les combats, toujours plus nerveux, parfois très tendus, qui nous replongent indéniablement dans cette ambiance Borderlands qui a fait le succès de la série. Graphiquement, pour terminer, on reste dans le cell-shading qui a fait le succès de la série, avec une nette amélioration visuelle qui devrait séduire les fans les plus exigeants. Surtout sur PC avec la technologie RTX des cartes Nvidia…

Au final, Borderlands 3 est un jeu compliqué à noter. Nouvel opus sans réelle innovation majeure… on a l’impression d’un Borderlands 2.5, sans l’attrait des nouveautés de l’époque. Le jeu n’est pas mauvais, loin de là. Mais il n’arrive pas à passer le cap espéré. Ecriture lourdingue, level design sans surprise, scénario sans intérêt… c’est une déception. Mais une déception où l’on retourne quand même avec plaisir et avec laquelle on ira au bout.

 

 
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Borderlands 3 (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : 2K Games

Développeur : Gearbox Software

PEGI : 18+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

Borderlands 3 (PC, PS4, Xbox One)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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