Publié le Jeudi 27 juin 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Super Mario Maker 2 (Nintendo Switch)

Alors, ça casse des briques ou pas ?

Après avoir largement cartonné sur 3DS puis sur Wii U, Super Mario Maker ne pouvait que débarquer sur Nintendo Switch. La bonne nouvelle, c’est que pour une fois, il ne s’agit pas d’un simple portage réalisé à la va-vite grâce à l’adage en vogue chez les développeurs « on s’en fout, vas-y Roger, te casse pas la tête à faire un truc bien, de toute manière, tout se vend sur la Nintendo Switch tellement les joueurs sont cons », mais d’un vrai nouveau jeu. Et puis, de toute manière, pas certain qu’il y a un type qui s’appelle Roger chez tous les développeurs non plus.

Super Mario Maker 2, c’est avant tout un jeu de plateformes. Des niveaux inédits qui vous placent devant des gameplays (ils ont leurs différences malgré d’évidentes similitudes) et des graphismes inspirés de différents jeux Super Mario : New Super Mario Bros, Super Mario Bros, Super Marios Bros 3 et Super Mario World.

Le jeu propose de faire le tour de ces gameplays via un mode Histoire dans lequel vous devez aider les Toads à reconstruire le château de Peach. En effet, à peine terminé, un clébard à la con a appuyé sur une dalle « réinitialisation » qui a tout rasé. Et comme les Toads sont des petits salopards ingrats, alors qu’ils sont clairement responsables de ce problème, ils vont vous demander d’aller parcourir les niveaux pour récupérer des pièces d’or qui permettront de les payer pour reconstruire ce foutu château à la con pour une princesse de merde qu’a même pas une thune pour payer sa résidence. Et merde à la fin. Du coup, pour me venger, je me suis tapé une poêlée de champignons chaque midi où j’ai joué au jeu.

Ce mode histoire vous prendra bien 5-6 heures pour parcourir tous les niveaux. Et le moins que l’on puisse dire est que l’on est gâté : ils sont de qualité, regorgent de bonnes idées, de surprises, de pièges, de trucs, machins, bidules bien agaçants et franchement fendards.


Toujours en solo, un mode défi vous permet d’enchaîner les niveaux créés par les joueurs, jusqu’à ne plus avoir de vie. Vous choisissez les niveaux et les enquillez au fur et à mesure, en espérant aller le plus loin possible.

Car c’est aussi l’autre aspect principal du jeu : son mode création. Plus complet, plus varié, il vous offre la possibilité, donc, de créer vos propres niveaux de Super Mario. On reprend les mêmes que dans Super Mario Maker premier du nom et on y ajoute tout un tas de choses, mémoire et capacités de la machine obligent. Ainsi, on retrouve des pentes, des objets, des interrupteurs, et j’en passe et j’en oublie. On peut bloquer des niveaux pour qu’il n’y ait plus de scrolling, gérer les conditions de victoires, faire des niveaux à scrolling horizontaux ou verticaux, coller plein d’ennemis, plein de cubes, plein de trucs, de bidules, de choses propres aux univers de Mario… bref les possibilités sont quasiment infinies. Il y a 10 thèmes différents selon lesquels construire vos niveaux. Et si la création à deux joueurs n’est pas spécialement idéale et sera donc évitée, s’il est plus facile de créer en mode tablette tactile qu’en mode TV, c’est fun, bien fichu et promet d’innombrables heures d’amusement et de partage.

Le jeu est également jouable à 4 en ligne. Pas idéal, pas forcément bien pensé ni adapté, ce mode multijoueur n’a pour le moment, tant que Nintendo n’a pas géré notamment le choix des niveaux ou réglé quelques soucis technique, pas d’intérêt.

Reste qu’au final, ce Super Mario Maker 2 est un petit bijou, comme son prédécesseur. Le même, en mieux. Toujours efficace, fun, plaisant, c’est LE jeu de la Nintendo Switch de l’été. Sans discussion possible.