Child's Play : La poupée du mal, la critique du film

 

Publié le Lundi 24 juin 2019 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Child's Play : La poupée du mal

Tu veux jouer avec moi ?

imageBuddi a tout pour être le nouvel ami des enfants.
Buddi est la nouvelle poupée connectée de Kaslan, entreprise de high-tech. Il peut se connecter à tous les équipements de Kaslan : enceintes, voitures, thermomètres, TV, etc. Il est doté d'une IA lui permettant d'apprendre et de s'adapter à ses propriétaires.

Buddi a tout pour être le futur best-seller de Kaslan.

Jusqu’à ce qu'un employé sous pression d'une usine chinoise décide de saboter l'une des poupées en retirant toutes les sécurités de l'IA.

Ce Buddi spécial se retrouve assez vite dans les mains d'Andy Barclay, un jeune adolescent.

Et quand on est mal dans sa peau, malmené par le nouveau compagnon de sa mère, que ses seuls amis sont adeptes de films d'horreur, ça ne peut que mal se passer.

Chucky, le nom que la poupée s'est donné elle-même, ne laissera personne embêter Andy.

Car Andy est son meilleur ami. Jusqu’à la fin…


screenRéalisé par Lars Klevber, Child's Play est le remake de Jeu d'Enfant sorti en 1988. Nous avons Gabriel Bateman, Aubrey Plaza, Tim Matheson, Brian Tyree Henry dans les rôles principaux et Mark Hamill qui s'occupe de doubler Chucky.

Reboot oblige, nous avons ici de toutes nouvelles origines pour la poupée tueuse. Fini le tueur en série qui utilise le vaudou pour transférer son âme dans une poupée, ici nous avons une IA dans laquelle on enclenche le mode "psychopathe".

Et c'est le plus gros point noir du film.

Parce qu'on n'y croit pas une seule seconde. C'est en mettant 3-4 lignes de code à jour qu'un employé rend une IA capable de faire tout et n'importe quoi... Mais c’est boiteux. Parce qu'on vire toute la magie pour le remplacer par du code informatique bancal. Ce n'est pas parce que vous virez le filtre anti-grossièreté d'une IA qu'elle devient Skynet après avoir vu un film d'horreur ou qu’elle devient championne d’hélicobite après une soirée passée avec Cedric.

screenOn imagine bien qu'il y a un sous-entendu dans le film. Sur les dangers du monde ultra-connecté dans lequel nous vivons. Même un sous-entendu sur la violence des images que les enfants et adolescents consomment en permanence. Problème c'est amené avec la finesse d'un char d'assaut. Et c'est survolé à la vitesse de la lumière.

Autre souci, le ton du film passe de la satire à l'humour noir au premier degré en permanence. Ce qui fait qu'on ne sait jamais ce qu'on regarde. Une parodie moquant le monde d'aujourd'hui ? Un film d'horreur 1er degré ? Un reboot bas du front ? Un peu des trois ?

Quant au scénario en lui-même, on est encore entouré de personnages avec des QI de bulots cuits, avec des situations débiles et des idées à la con. Et puis… pourquoi personne n'a pris le soin de mettre un bouton OFF ou une fonction de réinitialisation sur une poupée connectée…

screenscreen

En plus, niveau horreur et niveau gore, on a déjà vu plus sanglant. Plus festif, plus joyeux, plus généreux aussi. Ici, beaucoup de choses sont cachées, les effets sanglants sont limités au minimum syndical. Quelques bonnes idées toutefois, de temps en temps… mais globalement mal mises en scène.

screenDernier point. Le look de la poupée. Comment voulez-vous vendre une poupée qui à cette tête alors que l'argument marketing principal est "c'est le meilleur ami de vos enfant" ? Le visage "amical" de Buddi est de base bien trop dérangeant que quelqu'un offre ça à ses gosses. A par Cedric…

Alors, y a-t-il quelque chose à sauver dans le film ou est-ce qu'on passe tout le monde à la déchiqueteuse ?

Les acteurs font heureusement le job. Gabriel Bateman et Aubrey Plaza en tête. Les autres se défendent bien aussi, malheureusement, les rôles ne sont pas forcément super développés, ni très intelligents.

screenMais le meilleur du film est sans aucun doute Mark Hamill qui montre tout son talent pour le doublage dans le rôle de Chucky. Les habitués retrouveront peut-être des accents de son Joker (il doublait le Némésis de Batman dans la série animée des années 90 ainsi que dans pas mal de films animés et bien entendu dans les jeux Arkham) mais rien que pour sa prestation, on en redemande.

Clairement, pour nous, Mark Hamill tient, rien qu'avec sa voix, le film à bout de bras.

Alors oui, on s'est marré devant quelques blagues et situations. On a même été content quand le nouveau petit copain et le gros porc y passent. Mais on a quand même l'impression de voir la version familiale d'un film d'horreur.

Bref, Child's Play, on aurait aimé jouer avec. Mais on va vite le voir et vite l’oublier. En attendant peut-être une version pour adultes ?

 

 
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Child's Play : La poupée du mal, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Paramount Pictures France

Développeur : Lars Klevberg

PEGI : 12+

Prix : Cinema

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