PES 2019 (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Jeudi 6 septembre 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de PES 2019

Retour aux choses sérieuses

imageOn vous l’a dit et répété tout au long de l’année : PES 2018 était l’opus le plus raté de toute l’histoire de la saga, voire sans doute l’un des jeux de les plus ratés de toute l’histoire des jeux de foot modernes.

IA consternante, direction des passes affligeante, jeu ralenti, placement des joueurs hasardeux… la liste pourrait être encore bien longue pour dire tout le mal que j’ai pensé de l’édition 2018 qui aura eu au moins le mérite de me faire, à chaque match, réviser l’intégralité de mon dictionnaire d’insultes.

Consterné par la campagne de promo de l’édition 2019 qui mettait l’accent uniquement sur des partenariats avec des équipes dont tout le monde – ou presque – se fout, j’avoue que je n’attendais strictement rien de ce PES 2019. J’avais mon dico avec moi et me préparait à envoyer des petits mots doux à chaque phrase, histoire de faire un récapitulatif de tout ce qu’a pu m’inspirer le jeu ces 12 derniers mois.

Force est de constater que, si elle est loin d’atteindre le nirvana, cette nouvelle édition 2019 a quand même de quoi réconcilier avec la série.

Mais avant de rentrer dans les détails, passons rapidement sur le contenu de ce PES 2019.

Comme d’habitude, on retrouve de quoi faire des matchs rapides, des coupes, un championnat, des entrainements, voire même la possibilité de créer puis gérer son équipe avec un système de cartes de personnages et d’enchères en ligne. Ce mode, MyClub, se rapproche du mode FUT de Fifa. De la même manière, on retrouve le mode 3v3, qui permet à 6 joueurs de s’affronter (3 par équipe). Pas de gros changements à ce niveau, même si on notera un absent de taille : PES a perdu la licence Ligue des Champions, revenue à FIFA… Mais dans l’ensemble, les modes n’ont pas vraiment bougé et il n’y a pas grand chambardement dans le contenu.


screenPuisque Konami n’arrive pas (voire n’a pas les moyens ou ne veut pas se ruiner en l’achat de licences) à s’offrir les ligues européennes en intégralité, le jeu vous offre des ligues mineures issue du monde entier à la pelle : Championnats brésilien, néerlandais, portugais, belge, argentin, suisse, chilien, colombien, écossais, turc… sans oublier la Ligue 1 et la Ligue 2 que l’on pourrait, cela dit, vu le niveau, également coller dans la liste des ligues mineures…
Pour les ligues anglaises, italiennes et espagnoles, il faudra se contenter de certaines équipes avec lesquelles un partenariat a été signé, comme Barcelone, Arsenal et Liverpool. Mais pour la majorité, ce sont de « faux noms » qui désignent les équipes. Quant à la ligue allemande, elle n’est toujours pas présente. Quant aux équipes nationales, elles sont bien évidemment présentes.

Mais le point fort de PES n’a jamais été le contenu, incomparable avec l’ogre FIFA et son nombre hallucinant d’équipes, mais le gameplay, plus nerveux, plus agréable, plus « réaliste », plus plaisant. Enfin, sauf l’année dernière, vous l’aurez compris.

screenNiveau graphisme, PES 2019 fait un bond en avant. Eclairages qui donnent plus de réalisme, modélisation des joueurs réussie (dans l’ensemble)… le rendu global est réussi et permet une meilleure immersion dans le jeu. Ce sont surtout les animations qui ont bénéficié d’un vrai travail. Elles sont plus nombreuses et les joueurs ont donc un panel plus important de mouvements et de gestes techniques. Un vrai plus pour le réalisme.
Simple impression due à une habitude ou vrai changement ? Le jeu semble avoir retrouvé un peu de peps et de rapidité par rapport à l’année dernière, où l’action était plus poussive.
Bref. Les réactions, l’inertie des joueurs, les attitudes également, sans oublier la physique de balle… c’est presque un régal de voir un match.

De le jouer aussi ?

screenFranchement, si le jeu est plus fluide, il reste encore pas mal de petites choses à améliorer. Des petites choses dont les développeurs ne tiennent pas compte, malgré des critiques incessantes de la communauté, année après année. Et à la longue, ça commence sérieusement à nous casser les couilles (tiens, j’ai mon dico d’insultes qui s’est ouvert à la page des « C »).
L’arbitrage, en premier lieu. Toujours aussi laxiste et mal pensé, il vous sort un jaune pour un tacle assassin par derrière, voire aucun carton parfois… Et puis parfois, ça le prend comme une envie de pisser (lettre « P »), il vous colle un rouge sur un tacle anodin. Voire un jaune pour une légère poussette… mais globalement, il y a toujours un vrai problème dans leur gestion. On notera par contre qu’ils sifflent beaucoup plus les petites fautes, les petits accrochages… mais pour le coup, c’est un peu too much.


screenL’IA est bien meilleure que l’année dernière mais continue d’avoir de gros pains. Sur tous les matchs joués pour réaliser ce test, les ¾ ont une eu action où un joueur venait contrer (sur un tir ou simplement couper la trajectoire) un coéquipier, lui faisant perdre la balle. Un placement hasardeux bien visible lorsqu’un défenseur ou le milieu défensif part en contre-attaque : ses coéquipiers restent dans leur zone et viendront le gêner si le porteur du ballon arrive dans cette même zone… jusqu’à ce qu’une routine, bien tardive (et ridiculement visible) décide de les envoyer au centre ou à une meilleure place. On voit aussi encore quelques placements erratiques (attaquant qui court le long de la ligne de touche… mais en dehors du terrain) ou des défenseurs qui ont, sur les ailes, des mouvements merdiques (lettre M), suivant à deux le porteur du ballon et laissant l’ailier partir tout seul pour un appel décisif.

Les gardiens sont souvent critiqués dans les jeux de foot et ce PES ne fait pas exception. Sorties hasardeuses font parties du lot, même si elles sont heureusement assez rares au final (mais encore présentes). Sans oublier certains gardiens, pas forcément bien notés, qui font le match de leur vie en arrêtant tout, tandis qu’étrangement, des cadors, genre Top 5 mondial, font des prestations carrément honteuses. Mais bon. Globalement, ça reste honnête dans l'ensemble.

screenQuant aux passes assistées ou semi-assistées, c’est kif-kif. Même en envoyant la sauce (puissance au maximum), elles sont parfois ridiculement faibles, et inversement. C’est selon le joueur auquel l’IA a décidé de l’envoyer (et ce n’est pas forcément celui que vous vouliez)… On a ainsi toujours le problème de diriger la passe vers un joueur en retrait, avec le stick dirigé vers la droite, par exemple, et le ballon qui part devant, vers la gauche, juste parce que l’attaquant était à cette position. Et vous aurez beau hurler que « Putain de merde, je voulais le placer en retrait au mec tout seul et non pas à l’attaquant cerné par deux défenseurs » (lettre P), l’IA envoie souvent (toujours trop souvent) au joueur le plus proche du but adverse en ignorant la direction donnée avec le joystick de la manette. Là encore, peut-être moins souvent que le dernier opus, mais ça arrive encore trop fréquemment.

screenAllez, on terminera le lot des critiques par l’absence constante de l’affichage des résultats du match aller quand vous faites une coupe avec matchs retours (et on ne se souvient plus forcément du score et donc de la stratégie à adopter), une gestion des profils calamiteuse cette année et des menus encore plus moches que ceux de l’année dernière.

Malgré tout, et malgré ces nombreuses critiques, PES 2019 a du mieux, donc, disais-je. Un jeu plus fluide, une IA perfectible mais améliorée quand même par rapport à l’année passée, des gestes techniques plus nombreux, une animation plus réussie, une meilleure ambiance (malgré des commentaires français toujours aussi nuls)… Le placement, loin d’être parfait, a quand même un brin de mieux par rapport à l’année dernière. Et surtout, la gestion de la fatigue est intelligente : en fin de match, vos joueurs sont émoussés et ça se ressent vraiment sur le terrain, ouvrant parfois des brèches dans la défense. Une vraie bonne idée.
Bref, on prend plus de plaisir cette année. Et c’est tant mieux. Fini de souffrir. On va enfin pourvoir prendre du plaisir avec PES. En espérant qu’un patch ne vienne pas déséquilibrer tout ça… comme ce fut le cas pour l’excellent PES 2017…

 

 
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PES 2019 (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Konami

Développeur : Konami

PEGI : 3+

Prix : 50 €

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PES 2019 (PC, PS4, Xbox One)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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