Publié le Jeudi 7 décembre 2017 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Test Skyrim VR (PS4)

Fus Ro Dah dans ta gueule !

Est-il encore nécessaire de présenter Skyrim ? Sorti fin 2011, le titre est probablement l’un des jeux qui a le plus marqué le début de cette décennie. Il faut dire que Bethesda avait frappé fort. Très fort. Son univers prenant et cohérent, ses quêtes épiques et ses bugs à foison l'auront hissé au rang de jeu culte. Rien que ça. Et après la sortie d’une édition spéciale sur PS4 et Xbox One l’an dernier, le titre revient sur le devant de la scène. D’abord avec un portage Switch qui fait bien plaisir et maintenant en réalité virtuelle sur PS4. Autant dire que la perceptive d’aller poutrer du dragon en réalité virtuelle nous réjouissait. Reste à savoir si l'on a été convaincu.

Je ne vais pas faire tout un blabla sur Skyrim. Tout a déjà était dit. D'autant plus qu'il n'y a pas de surprise en ce qui concerne le contenu de la galette, on retrouve le titre original ainsi que ses 3 DLC. Par rapport à l'édition intégrale de l'an dernier, on constate que l’accès aux mods a sauté mais c'est probablement pour des raisons de compatibilité avec la VR. Mais quoi qu’il en soit, vous aurez largement de quoi vous occupez des centaines d’heures durant. Le contenu est toujours aussi énorme. Toujours aussi gigantesque et chronophage.

Si l’expérience proposée est identique aux versions classiques, les contrôles ont été revus pour l’occasion. A commencer par la possibilité de jouer aux PS Move. Plutôt alléchant sur le papier, le jeu aux PS Move est pourtant globalement brouillon. On agite le bras devant l'écran comme un couillon, le titre ne retranscrit finalement que le fait de donnée un coup et absolument pas les angles d'attaque. C'est dommage. Le jeu aux PS Move offre également deux possibilités de déplacement : la première via un mode de téléportation où l'on atterrit à l'endroit visé par le PS Move, l'autre permet de faire la même chose, sans l'effet de téléportation. Chacune à son avantage, son inconvénient. La première pète un peu l'immersion mais permet de réduire le motion sickness, l'autre est plus immersif mais du coup, peut être un peu plus gerbant. Reste que de notre côté, le choix a été vite fait : la manette. Précise, avec moultes options réglables pour améliorer le confort de jeu, c'est vraiment le choix le plus judicieux pour de longues e
escapades.
 

Même si l'on a déjà parcouru Bordeciel en long, en large et en travers, redécouvrir ses paysages en réalité virtuelle est tout simplement grisant. Et si le titre était immersif à l'époque, cette technologie renforce ce sentiment d'immersion. Je ne compte même pas le nombre de fois où je me suis égaré sur cette nouvelle version, simplement pour me balader et découvrir les paysages qui s'offrent à nous à base de : Oh tiens, il y a quoi là-bas ? Ah une maison, j'vais tout piller et assassiner son propriétaire. Ooooh un cerf, qu'il est beau et magistueux ! Et si je le mangeais ? Bref. On a qu'une seule envie : explorer, même sans but précis.

Alors certes, il faut quand même le dire, tout n'est pas rose non plus. Si l'on ne doutait pas que Bethesda ne corrigerait pas les bugs ou l'IA parfois complètement aux fraises du titre, c'est graphiquement que cela pêche. Déjà faiblard à l'époque, la qualité graphique du titre est enfoncée par les limitations techniques du PSVR. Si l'on n'a aucun problème pour lire les indications à l'écran, ça commence à piquer la rétine dès qu'on regarde à 10 mètres devant soi. La faute à la faible résolution du casque qui plonge le titre dans un flou général. On peut également déplorer la présence d'un aliasing omniprésent et des phénomènes de pop-up fréquent. Fort heureusement, le tout fonctionne sans baisse de framerate et ça reste fluide dans les combats. L'affichage en 60 FPS permet d'ailleurs d'éviter d'avoir la gerbe trop rapidement. Voire pas du tout. Testé sur plusieurs sessions de jeu d'une heure à une heure trente, je n'ai rencontré aucun problème de ce côté-là.

Qu'on ne s'y trompe pas, si Skyrim VR n'est pas une réussite graphique, cela reste quand même un excellent jeu PSVR. On tient là le jeu le plus riche, le plus long, le passionnant du catalogue de réalité virtuelle de la PS4. Et franchement, si vous en avez assez de voir votre casque prendre la poussière, on ne peut que vous le conseiller.