Publié le Mercredi 22 novembre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

The Elder Scrolls V : Skyrim (Nintendo Switch)

Remake réussi ?

The Elder Scrolls V : Skyrim est sorti en 2011. Lors de sa sortie, le jeu avait remporté un grand succès, prouvant que la série avait une grande réputation.
Pourtant, le titre avait néanmoins souffert de nombreuses critiques : graphismes loin d’être époustouflants, bugs à répétition et temps de chargement longuets lorsque l’on pénètre dans un bâtiment. Bref, tout aussi excellent fut-il, The Elder Scrolls V : Skyrim n’était pas exempt de défaut et était loin d’être le jeu parfait.

Pourtant, ce fut une réussite grâce à une immersion extraordinaire, une ambiance fabuleuse, une liberté importante, et surtout, ces sorts et cette chasse aux dragons marquée par un cri devenu culte : Fus Roh Dah !

Aujourd’hui, six ans après sa sortie, et un an après un remake sur PC, PS4 et Xbox One, le titre débarque sur Nintendo Switch.

Alors ne passons pas par 4 chemins. Le jeu est clairement plus joli sur PC. Et sur PS4. Et sur Xbox One. Les versions « Special Edition » était graphiquement soignées et la Nintendo Switch n’est pas au niveau. Certes. Mais il n’y a pas de honte à avoir. Parfaitement. Car tout aussi inférieure soit la console d’un point de vue technologique, The Elder Scrolls V : Skyrim envoie du lourd sur la console de Nintendo. A plus d’un titre. Si ce n’est un traitement un peu léger (donc imparfait) de l’aliasing, le jeu offre des graphismes tout ce qu’il y a de plus honnête.
Ok, c’est du modèle de 2011. Les personnages sont datés dans leurs visages, leurs animations, leurs modèles. Ok, les textures sont parfois un peu « floues », voire « bâclées » ou « plates ». Mais dans son ensemble, et d’un point de vue assez large, on se trouve devant un jeu qui assure graphiquement. Ce n’est pas une tuerie visuelle, mais certains paysages ont quand même un certain effet « wahou » quand on sait qu’on se retrouve devant une version « portable » du jeu. En version dock, il envoie du 900p environ, qui assure ce qu’il faut. En version portable, c’est de l’excellent 720p (on regrettera quand même les dialogues ou écrits trop petits pour nos yeux fatigués).

Bref, le jeu n’a pas à rougir de la comparaison. Et même si on reste devant du 30fps, il n’y a aucune concession concernant les détails et le contenu.


Le jeu est toujours aussi énorme. Toujours aussi gigantesque. Et il s’accompagne des 3 DLC que sont Dawnguard, Heathfire et Dragonborn. Autant dire des dizaines d’heures de jeu… voire plus d’une centaine, facile

Côté gameplay, le titre propose 3 modes de jeu : en mode « classique » portable, avec les joy-cons attachés à la console, en mode manette, ou avec les joy-con détachés et la reconnaissance des mouvements. On frappe avec la main droite, on lance un sort ou on part avec la main gauche… il n’y a guère que la visée à l’arc qui soit, via ce mode, carrément calamiteuse et nécessite un vrai entraînement (voire un abandon pur et simple).

A part ça, que dire de plus ? Les temps de chargement semblent avoir été réduits – et c’est une bonne chose.

Au final, The Elder Scrolls V : Skyrim est un bon portage, qui fait honneur à la Nintendo Switch. C'est un vrai plaisir de se balader avec son jeu, n’importe où… quel bonheur de gueuler « Fus Roh Dah » dans le métro ou dans le train devant les regards ébahis !
On regrettera peut-être le manque d’innovation en termes de gameplay (agiter les joy-cons n’est pas suffisant, il aurait fallu plus). Mais globalement, c’est propre, c’est bien fait, c’est bien réalisé.
Avec une petite précision qui a son importance : si vous avez déjà joué au jeu, que ce soit sur PS3, Xbox 360, PS4, Xbox One ou PC… ce portage n’a pas vraiment d’intérêt, bien entendu…