Publié le Vendredi 29 septembre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de FIFA 18 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)
Le Maître incontesté ?
Comme chaque année, des millions de petits footeux vont se jeter, tout tremblotants, sur la dernière mouture de FIFA. Le jeu le plus vendu, ces dernières années, va encore être victime d’un vrai raz-de-marée de la part de fans, et nul doute qu’à l’heure où vous lisez cet article, des dizaines de milliers de matches se déroulent, avec des dizaines de milliers de gens subitement tombés malades et donc absents au boulot.Allez, on va vous dire ce que nous, on pense réellement de ce FIFA 18.
L’année dernière, le passage sur un nouveau moteur graphique était très prometteur. Mais pas forcément tout à fait convaincant. Cette année, rebelote. C’est le moteur estampillé DICE, le célèbre Frostbyte, qui est à l’honneur.
Par rapport à l’année dernière, pas trop de changement cela dit, question visuel. C’est éventuellement plus fin sur les visages en gros plan… et il y a plus de joueurs modélisés.
Il n’y a pas grand-chose à dire sur cet aspect du jeu, au final. L’avancée par rapport à l’année dernière n’est pas assez significative pour être réellement frappante.
Les animations, par contre, sont plus détaillées. On soulignera surtout le comportement des « stars », dont les mouvements sont plus fidèles à la réalité. La course de Ronaldo n’est pas la même que celle de Messi, et ça se voit. Il n’y a donc plus forcément une uniformité (sauf si vous prenez deux équipes basiques, sans grand joueur) au niveau des joueurs. Et visuellement, ça rend assez bien, j’avoue.
Bref, question graphisme, sans être non plus totalement parfait (on peut toujours améliorer le rendu des visages), FIFA 18 assure largement ce qu’il faut.
Au niveau gameplay, quelques ajouts ont été faits sur cette nouvelle version. Des ajouts pas forcément tous idéaux, mais qui ajoutent quand même un petit quelque chose. Le premier vient notamment des protections de balles, plus subtiles, mais aussi, a contrario, plus de facilité pour récupérer le ballon sans faire de faute : encore faut-il avoir le bon timing pour ça. D’un côté, cela permet d’être plus efficace en défense. D’un autre, cela implique des comportements un peu moins réalistes au niveau des joueurs. Mais on ne s’en formalisera pas, cela dit.
La gestion des gabarits est aussi plutôt sympathique. Les petits joueurs se faisant plus facilement bousculer… sympa quand on a un arbitre un poil laxiste… mais rapidement « touchy » quand il a le carton facile. Attention aux contacts, donc.
Il y a aussi du mieux dans l’IA, il faut l’avouer. Tout est loin d’être parfait, attention. Certains joueurs ont du mal à poursuivre une action. A prendre les espaces. Il est arrivé plusieurs fois qu’en décalant un ailier, mon milieu central, au lieu de plonger dans la surface où il aurait été relativement seul pour reprendre un centre, préférait revenir bien sagement à sa place de milieu et ne pas s’aventurer trop haut. Même en misant sur une stratégie offensive. Mais la satisfaction viendra plutôt des ailiers, qui prennent (relativement) bien leurs couloirs et offrent des solutions, et les joueurs qui, voyant que vous venez sur leur « zone », bougent pour ne pas vous gêner. Ça ne veut pas dire qu’ils vont vous proposer une solution pour autant, mais c’est déjà ça.
On regrettera par contre quelques problèmes de gameplay assez gênants. Déjà, la lenteur du jeu. Un peu de vivacité et de rapidité n’aurait vraiment pas fait de mal à FIFA. Vraiment. Parce qu’avec l’inertie (plutôt horrible) très importante des joueurs, on a vraiment l’impression de jouer avec de gros lourdauds. Cette même inertie qui fait que vos défenseurs manquent de réactivité et que parfois, il sera plus facile pour un attaquant de faire un crochet et partir seul dans la défense en dribbles, plutôt que de privilégier le jeu tactique en équipe.
Enfin, on pourra reprocher quelques autres petites choses : des réactions de balle parfois bizarres (un contre d’un tir à pleine puissance qui rebondit juste un mètre plus loin) ou encore le fait que, ma foi, c’est FIFA, hein… Donc un tir puissant des 30 mètres rentre bien plus souvent qu’en réalité…
A part ça, ma foi, il n’y a pas grand-chose à rajouter. Oui, il y a toujours une masse hallucinante de données. C'est toujours le jeu le plus complet en termes de licences, avec des dizaines de championnats, des centaines d’équipes, nationales ou internationales, des milliers de joueurs…
Oui, il y a toujours pléthore de modes, avec toujours un menu pourri pour y accéder (franchement, il faudrait voir à refaire la navigation dans les modes de jeux, c’est vraiment une tannée). Menu pourri aussi pour la gestion de son équipe avant match, soit dit en passant.
Ah, et j’aimerais aussi que quand on appuie par réflexe sur « Start » ou « Option » sur la manette durant un ralenti pendant match, ça le passe, et non pas que ça nous envoie sur le menu pause. Bon sang.
On retrouve donc le FUT, FIFA Ultimate Team, dont la seule nouveauté est le mode Clashs d’équipe, pour faire des matches contre des équipes créées par d’autres joueurs. Des matches, des saisons, des tournois…
Et on retrouve aussi la suite des aventures d’Alex Hunter. Un mode clairement passable l’année dernière, et à peine plus intéressant cette année. Alors certes, il y a quand même du mieux : on peut mieux gérer l’apparence de son joueur. L’histoire, toujours aussi bateau et sans surprise, voire même écrite par une classe de CM1, tourne autour des transferts à l’internationale. On pourra donc choisir de jouer, par exemple, pour ces glands du PSG, ces nuls du Barça, ces tanches du Real, ou toute autre équipe pour laquelle votre cœur balance.
Non, allez, d’accord, j’avoue, c’est quand même mieux que l’année dernière, au niveau des choix et possibilités. Mais ça reste tout de même du détail et un mode anecdotique, quoi qu’EA Sports veuille bien nous faire croire.
Bref. FIFA 18 continue sur la lancée de son prédécesseur. De bonnes idées, quelques changements intéressants, mais trop peu d’évolution pour ne pas avoir le terme « FIFA 17,5 » au bord des lèvres. Et surtout, le gameplay est toujours plombé par cette lenteur de jeu et cette inertie détestable des joueurs. Faute de mieux, on s’en contentera. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas demander plus aux développeurs pour les années futures.
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FIFA 18 (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)
Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - Wii U - Xbox One - PS4
Editeur : EA Sports
Développeur : EA Sports
PEGI : 3+
Prix : 60 €
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