Publié le Lundi 17 octobre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Paper Mario : Color Splash (Nintendo Wii U)

Je veux des couleurs à ta robe

Tout va mal sur l’île Barbouille. Les terribles Maskass ont volé les couleurs. Plutôt que de résoudre ça en les dessoudant à grands coups de clef de 12, notre ami Mario prend son marteau magique et décide de réparer les dégâts. Il est comme ça, Mario. Il répare tout. Même quand on ne lui demande rien. Reste juste à savoir s’il va nous présenter la facture à la fin, comme tout bon plombier qui se respecte.

Sans doute parce qu’il a tendance à surfacturer ses honoraires, comme tout bon plombier qui se respecte là également, Mario est accompagné d’un acolyte qui va surveiller les travaux, et lui filer un petit coup de main le cas échéant. Peinturion, puisque c’est son nom, va suivre notre héros et rapidement s’installer comme le faire-valoir, l’élément comique du duo.

Dans ce Paper Mario : Color Splash, on s’attarde en premier lieu sur l’habillage et l’ambiance. Comme toujours, ils sont très réussis. Ces décors qui se tendent, se détendent, se plient, se déchirent, gonflent ou s’aplatissent, sont un véritable chef d’œuvre. La direction artistique est tout simplement splendide, montrant le savoir-faire indéniable des équipes et s’inscrivant avec brio dans la continuité de ce qu’ont pu nous offrir les précédents opus.
Le level design, de son côté, oscille entre le bon et le nettement moins judicieux. On citera notamment les étoiles, pas toujours bien faciles à trouver, et qui pour certaines vous entraînent dans d’autres niveaux. Le problème étant que parfois, il s’agit d’un niveau déjà parcouru précédemment et qui ne vous apportera rien de plus qu’une durée de vie gonflée de manière artificielle. Heureusement, finalement, que les niveaux ne sont pas très longs…


Reste qu’entre déformations et des phases de découpage, l’interaction avec ces décors est omniprésente et fait pour beaucoup dans l’ambiance réussie du titre.
Une ambiance qui joue aussi beaucoup avec l’humour. Qu’on se le dise : Paper Mario est une série qui ne se prend pas au sérieux et vous plonge au beau milieu de personnages complètement loufoques, et de situations tout aussi délirantes. S’il ne provoque pas de crises de rires incontrôlables, cet humour est bon enfant, agréable, et rythme de manière intelligente le titre.

Le jeu propose comme d’habitude quelques combats au tour par tour. En touchant les ennemis, la phase d’affrontement débute et vous devez alors choisir les actions à effectuer, selon les cartes récupérées au fil de vos pérégrinations. Il faudra donc les choisir à bon escient, selon les adversaires qui se dressent devant vous, chacun ayant ses propres forces mais aussi, et surtout, ses faiblesses.
Qu’il s’agisse d’attaquer, de sauter sur l’adversaire, d’utiliser un objet, il faudra également gérer le timing et appuyer sur les touches au bon moment pour décupler l’effet des cartes. Cela permet de donner un brin de rythme dans les combats, un peu plus d’interaction avec le jeu, et ne pas avoir l’impression d’être un simple stratège.

Outre les combats, de nombreux mini-jeux seront accessibles de temps en temps. Défis à réaliser avant la fin du chronomètre, chifoumi (un peu longuet d’ailleurs) et j’en passe et j’en oublie. Vous aurez largement de quoi varier les plaisirs.

Au final, proposant une quinzaine d’heures de jeu, un peu plus si vous voulez le terminer à 100%, ce Paper Mario : Color Splash est plutôt une bonne surprise. Bien fichu, agréable, accessible à toute la famille puisqu’il ne propose pas de challenge spécialement corsé, il permet de passer un bon petit moment, bien fun. Et l’humour omniprésent ni est pas pour rien. Réussi, donc. Pas extraordinaire, mais réussi.