Publié le Mercredi 31 août 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
(TEST) Master of Orion (PC)
C'est dans les vieilles marmites intergalactiques qu'on fait la meilleure soupe ?
L’histoire du remake de Master of Orion est assez amusante. Victor Kislyi, le boss de Wargaming, a passé des heures sur la version originale, durant sa jeunesse. Fort du succès de ses jeux World of Tanks, World of Warships, World of Warplanes, World of Warchikens et j’en passe et j’en oublie, il a décidé, comme un petit caprice, de s’offrir les droits de son amour vidéoludique de jeunesse. Avec comme idée de le remettre au goût du jour, et comme mot d’ordre : faites du bon boulot, passez-y le temps qu’il faudra, on s’en fout si ça ne rapporte pas un rouble, c’est juste pour se faire plaisir.Après plusieurs mois de développement, après avoir été repoussé plusieurs fois pour faire évoluer la licence selon les canons actuels et les demandes de la communauté, Master of Orion sort enfin en version finale (pour peu que l’on puisse dire, aujourd’hui, qu’un jeu est réellement en version finale quand il sort…). La grande question qui s’impose, finalement, est de savoir si dans sa volonté de redonner vie à ce titre culte des années 90, notre ami Victor n’y a pas perdu l’âme du jeu.
Master of Orion est ce que l’on appelle un 4X. eXploration, eXpansion, eXploitation, eXtermination. En gros, il va falloir coloniser les planètes du système d’Orion. Et par-là même, dominer les races concurrentes, à grands coups de diplomatie ou de missiles dans la gueule. C’est au choix.
10 races sont disponibles. Chacune a ses propres bonus. Certaines sont plus belliqueuses et ne pourront traiter qu’à coups de menaces militaires. D’autres sont plus portées sur le commerce ou la diplomatie. D’autres encore consomment moins de nourriture. D’autres, enfin, peuvent vivre sur des planètes plus hostiles… C’est à vous de tester, et voir laquelle vous convient le mieux (ou lesquelles vous conviennent le mieux) selon votre style de jeu, ou selon la manière dont vous décidez d’aborder une partie.
En gros, le jeu se déroule de la manière suivante : Vous envoyez un vaisseau découvrir de nouvelles planètes. Selon ce qu’elles ont à offrir, savoir l’abondance de leurs ressources ou leur viabilité à être habitées, voire selon leur position stratégique, vous pouvez alors les coloniser. Cette colonisation vous permet de récolter de la nourriture, pour faire grossir le rang des colons, rechercher de nouvelles technologies, fabriquer de nouveaux bâtiments ou vaisseaux spatiaux, et gagner des crédits. Plus vous aurez de colons sur cette planète, plus la production ou la recherche seront rapides. Normal.
Vous pouvez choisir d’affecter chaque colon où bon vous semble, pour booster la production ou la recherche, voire la récolte de nourriture.
Différents bâtiments pourront être produits sur la planète. Bâtiments de défense, mais aussi bâtiments maximisant la production, terraformer la planète pour la rendre plus hospitalière et permettre à plus de colons de l’habiter, bâtiments pour développer la recherche, ou pour améliorer les cultures… sans oublier le bien-être de vos colons pour éviter qu’ils ne dépriment et se mettent en grève. Tout ceci aura, par contre, un impact : certains bâtiments ont un coût d’entretien. De la même manière les vaisseaux coûtent cher. Attention à vos finances. Il n’y a rien de plus rageant que de voir sa flotte disparaître sous prétexte que vous n’avez plus d’argent pour l’entretenir, au moment où elle allait attaquer ou, pire, défendre une planète.
Au fil du temps, vous débloquerez de nouvelles technologies grâce à la recherche. A vous de choisir lesquelles vous allez privilégier. Sciences, politique, biologie, technologie… chaque découverte apporte son lot de bonus, notamment au niveau des vaisseaux qui deviendront de plus en plus puissants et résistants. Ces technologies, vous pourrez également vous en servir de monnaie d’échange, ou carrément allez la piquer via l’espionnage, chez les autres races.
Le but étant de se faire élire par le conseil intergalactique comme le big boss, échanger certaines grosses technologies contre la promesse d’une voix peut être intéressant… mais risqué si la faction devient alors suffisamment puissante pour vous faire de l’ombre.
Master of Orion, c’est un peu tout ça, donc : gérer vos planètes, faire attention à vos finances, vous étendre petit à petit dans l’univers, tout en faisant attention à la diplomatie. Sachant que parfois, il faudra montrer les crocs et frapper l’ennemi. Un ennemi qui n’hésitera pas à profiter de vos moindres faiblesses et vous frapper là où ça fait mal.
Les combats se font en temps réel, avec une vue de dessus en 2D. Simpliste, manquant de subtilité puisqu’il s’agira, finalement, de bien déplacer ses vaisseaux et tenter de prendre les ennemis par le flanc, tout en gérant vitesse et portée, ces combats auraient sans doute gagné à être plus stratégique, plus complexes, plus complets aussi (pas de sélection des armes, pas de possibilité de créer des ordres de placements et lier les vaisseaux entre eux…). Ce n’est pas rédhibitoire, mais ça reste assez basique, donc peu captivant.
Ajoutez des pirates qui viennent vous titiller et vous enquiquiner souvent au moment où il ne faut pas, et Master of Orion se montre bien plus stratégique et demande beaucoup de patience et de réflexion qu’il n’y paraît au début de la partie.
Il y a donc plusieurs possibilités pour gagner une partie : écraser les autres, se faire élire au conseil, gagner la course à la technologie, ou même être, au final, celui qui a récolté le plus de crédits ou construit le plus de bâtiments…
Notez qu’un mode multi à 6 est disponible, et se déroule de la même manière qu’une partie solo.
Au final, que penser de ce Master of Orion ? Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un remake. Pas d’un nouvel opus. Là où un tout nouvel épisode aurait pu innover et moderniser la licence, par exemple en proposant des arbres de recherches technologiques propres à chaque race (ici, c’est le même pour tous), des différences notables dans la puissance des vaisseaux, un univers plus vaste, une gestion des planètes plus complètes et j’en passe et j’en oublie, il s’agit en réalité ici de retrouver simplement ce qui a fait le succès du premier épisode de la série, et de le remettre au goût du jour.
Résultat, un jeu simple, très accessible, même pour les novices. Les fans, eux, resteront sans doute un brin sur leur faim. Mais il n’empêche que ce Master of Orion, malgré ses petits défauts, est un jeu agréable, captivant, bien fait, auquel on a toujours envie de revenir. Et le coup du « allez, je fais une petite partie de 5 minutes » se transforme souvent en « merde, ça fait deux heures que je suis dessus ».
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