Publié le Jeudi 3 décembre 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de Just Cause 3 (PC, Xbox One, PS4)
Un sacré coco, Rico !
Mercenaire doué avec les poings, les grappins, les armes, les parachutes et tout ce qui roule, vole, nage, ou je ne sais quoi d’autre, bref, sorte de super-héros à mi-chemin entre le Terminator et Jean-Claude Van Damme, Rico Rodriguez est de retour pour libérer une île tombée sous le contrôle d’un tyran, général qui plus est, et donc à la tête d’une large et puissante armée.Notre ami Rico se pose cette fois-ci sur sa terre d’origine, l’île Medici. Et il va tenter de bouter le tout puissant Sebastiano Di Ravello de sa maison.
Entre dialogues éculés, vannes à deux balles et déclarations pompeuses, le scénario de Just Cause 3 est une sorte de série Z assumée, remplie de clichés et de personnages secondaires caricaturaux à l’extrême. Si finalement, l’histoire n’est qu’un vague prétexte pour tout faire péter, et que l’on se fout finalement des motivations des uns comme des autres, on pourra toutefois regretter qu’il n’y ait pas de vraie recherche, de vrai trame et que le jeu soit exempt de toute profondeur. Un mal qui aurait pu passer – qui passait d’ailleurs pour le précédent opus – mais qui, à force de répétition ces dernières années, commence à lasser.
D’ailleurs, en parlant de Just Cause 2, ne cherchez pas : Just Cause 3 n’est pas une suite. C’est une sorte de gros pompage avec quelques améliorations de-ci de-là.
A part ça, Just Cause 3 est un simple jeu en monde ouvert comme on en voit souvent. Du moins dans son fonctionnement : on remplit quelques missions, qu’elles soient principales pour faire avancer le schmilblick, ou qu’elles soient secondaires pour le plaisir. On libère des zones, on castagne des milliers d’ennemis, on escorte des convois, on en vole d’autres, et surtout, on fait tout péter. Just Cause 3 est un hymne, que dis-je, un hommage aux entreprises de démolition. Ou du moins, on fait tout péter… de ce qui est pétable. Car oui, on peut exploser des maisons, des usines, des ponts par dizaines. Mais tout n’est malheureusement pas destructible. Et voir certains murs, voire certains murets, résister à votre folie destructrice est frustrant, au final. On aurait là aussi aimé que tout, absolument tout, puisse être détruit dans le jeu.
De village en village, vous allez semer la mort dans les rangs ennemis et faire souffler un vent de liberté parmi les citoyens de Medici. Le Général en sera fort marri et n’hésitera pas à mener parfois quelques larges et violentes attaques qui seront les points d’orgue du jeu, féroces combats où vous tenterez de répondre au chaos par le chaos. Ce sont d’ailleurs là les seules vraies difficultés d’un jeu très accessible et plutôt simple, sans réel challenge à vrai dire.
Mais ce n’est pas important, au final. Just Cause 3 se base essentiellement sur le fun, en fait. Via deux éléments primordiaux. Le premier est son système de déplacement. Oubliez les véhicules. Rico est équipé d’un parachute qui s’ouvre et se ferme à loisir. D’un grappin qui lui permet de s’accrocher aux voitures, aux bateaux, voire même aux avions pour se faire tracter. Et d’un wingsuit pour planer sur de longues distances. Ce trio, avec un peu d’entraînement, ou plutôt d’habitude, se révèle redoutable. Et on se prend à traverser la carte du jeu sans même poser le pied par terre. On accumule les attaques aériennes, véritablement jouissives.
L’autre élément primordial est son système de physique. Le grappin, plus que jamais, permet d’accrocher tout à n’importe quoi. Gardes entre eux, gardes avec animaux, gardes avec véhicules, ou je ne sais quoi d’autres. Tout doit s’essayer. Laissez libre court à votre folie créatrice et destructrice, juste pour le plaisir de voir s’envoler ou s’éparpiller les ennemis dans des situations abracadabrantesques. Là encore, on regrettera peut-être de ne pouvoir lier qu’une demi-douzaine d’éléments. Pouvoir accrocher des dizaines de gardes, objets, animaux, et autres, aurait pu permettre des chaînes de démolition complètement barrées.
Nous avons testé le jeu sur PS4, mais avons eu le plaisir d’y jouer sur PC, et d’y jouer sur Xbox One, avec moins de plaisir, par contre, là, c’est vrai. La version la plus agréable est véritablement le PC. Plus beau, plus fluide. GTX 980 Ti, 16 Go de RAM, Intel i7 4770 oblige. Les paysages sont superbes, vus du ciel, et les explosions font leur petit effet. On n’en dira pas autant, malheureusement, de certains éléments du décor et de quelques textures franchement grossières. Voire moches. Bref, on oscille entre le bon et le moins bon. Sur PC, donc. Sur console PS4, le clipping est nettement plus présent. De nombreux éléments apparaissent comme par enchantement. Et surtout, lors des explosions importantes ou quand de nombreux ennemis sont à l’écran, la fluidité du jeu est en chute libre. Sans parachute ou wingsuit, elle. Ce n’est rien comparé à la Xbox One, dont le clipping, l’aliasing et les ralentissements sont nettement plus nombreux pour un résultat qui nous a clairement semblé en-dessous de la qualité de la PS4.
Mais bref. Offrant tout un arsenal d’armes et d’explosif, Just Cause 3 est un jeu défouloir. Pas la peine d’aller chercher plus loin. Un jeu complètement barré. Complètement débile. Qui ne se prend surtout pas au sérieux. Et ça fait du bien, parfois. Et tant pis si l’IA est complètement à la ramasse. Tant pis si le scénario est nul et les personnages caricaturaux. Tant pis si le jeu est une simple repompe à peine améliorée du précédent opus. Tant pis s’il est d’une facilité déconcertante. Tant pis si on rencontrera également parfois quelques problèmes de caméras. Tant pis, donc, si Just Cause 3 n’est peut-être pas à la hauteur de ses ambitions et qu’on se prend à rêver de tout ce que les développeurs, avec un peu plus de temps et de talent, auraient pu ajouter dans le jeu.
Au final, c’est fun. On n’ira peut-être pas forcément au bout (comptez une trentaine d’heures de jeu), en fait. Mais on s’en fout. Just Cause 3 est le genre de jeu qu’on allume juste pour une heure ou deux, histoire de se défouler après une journée de merde, ou pour se mettre de bon poil. Un jeu dans lequel on s’éclate à tout éclater. On se marre comme des petits fous à tout péter via des systèmes délirants, à l’aide du grappin. Et surtout, on vole. Oui, on vole !
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Just Cause 3 (PC, Xbox One, PS4)
Plateformes : PC - Xbox One - PS4
Editeur : Square Enix
Développeur : Avalanche Studios
PEGI : 18+
Prix : 60 €
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