Publié le Mardi 14 avril 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Mortal Kombat X (PC, PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360)

Un torrent de sang

La série des Mortal Kombat est l’une des plus populaires auprès des fans de jeux de combats. Et pour cause, elle ne fait pas vraiment dans la dentelle. Elle est surtout connue pour ses « fatalities ». Il s’agit de mouvements spéciaux exécutés pour tuer son adversaire de manière totalement humiliante. Et ce, à grands renforts de démembrements, d’explosion d’hémoglobine, de têtes arrachées ou découpées, de torses perforés, de cervelle répandue sur les murs… De la douceur à l’état pur, on vous dit…

Résolument déconseillé aux moins de 18 ans et à ceux qui viennent de finir leur repas, Mortal Kombat X est le nouvel opus de la série qui sort aujourd’hui sur PC, PS4, PS3, Xbox One et Xbox 360. Tout ça.

C’est NetherRealm qui a développé le jeu. Un studio à qui l’on doit l’excellent Injustice : Gods Among Us, jeu de combat mettant en scène des super-héros tels Superman ou Batman, pour ne citer qu’eux. Autant dire que ce Mortal Kombat X était attendu comme le Messie.

Une trentaine de combattants sont disponibles. Chacun, comme d’habitude, avec ses propres caractéristiques. Tous ont des mouvements, des coups spéciaux, une résistance, une rapidité et une force qui leur sont propres.
Les fans de la première heure retrouveront quelques noms dont ils ont l’habitude, de Kano à Reptile en passant par Johnny Cage, Kitana, Sony Blade, Liu Kang, Mileena, Kenshi, Scorpion, Raiden, Sub-Zero et j’en passe. Avec une petite « guest-star ». Un personnage qui fait sa petite apparition surprise pour le plus grand bonheur des joueurs : le Predator. Il est amusant, d’ailleurs, de voir que la majorité des combattants sont issus du tout premier Mortal Kombat, agrémentée de quelques petits nouveaux. Une sorte de retour aux sources, en quelque sorte.


Mortal Kombat X propose une sorte de pseudo-scénario, s’étalant sur une vingtaine d’années, et narrant la conquête de la Terre par les forces obscures et la rébellion de quelques héros, jusqu’à libérer la planète plus tout à fait bleue. Dans tous les cas, il s’agit d’enchaîner les combats les uns après les autres. La bonne nouvelle, c’est que ce mode histoire n’est pas non plus un prétexte au jeu et a une vraie consistance. Il vous prendra une dizaine d’heures environ, ce qui est avouons-le, assez conséquent pour le genre, même si les habitués resteront peut-être sur leur fin question difficulté.

Doté d’une interface claire, simple, et bien pensée, le jeu vous lance donc dans des bastons bien violentes qui se terminent généralement dans le sang et les larmes. Avouons clairement que même si le jeu propose un mode solo dont nous venons de parler et un mode multijoueur dont nous reparlerons ensuite, rien ne vaut le combat entre potes, devant son écran, manettes en main. C’est là toute la beauté de ce type de jeux, avec son lot d’humiliations et d’insultes qui fusent à chaque coup. On saute, on se téléporte, on balance des attaques à distance, on frappe au corps-à-corps, le tout dans des niveaux superbes où les décors sont en partie destructibles et surtout très dynamiques, bref, c’est une véritable foire d’empoigne. Et ça fonctionne toujours aussi bien. Le jeu est fun, violent, parfois terrible, parfois frustrant, parfois jouissif, mais on en ressort toujours ravi. Epuisé et ravi. Un vrai bon jeu de baston, en somme. Les fatalities sont énormes, doublées de « brutalities » et un mode Rayon-X qui vous apprendra où casser un os pour tuer net votre adversaire…

On pourra débloquer de nouveaux coups, des fatalities, des nouveaux habits et j’en passe, via la Krypte, sorte d’enchevêtrement de salles où vous dépenserez des points chèrement acquis pour ouvrir des tombeaux regorgeant de bonus (toujours satisfaisants par rapport au nombre de points dépensés, c’est à noter).


Graphiquement impeccable dans les combats, le jeu n’est toutefois pas tout à fait à la hauteur question cinématiques, malheureusement. Elles piquent un peu les yeux. Un comble. Mais rien non plus de rédhibitoire. On regrettera aussi que quelques fatalities se déclenchent sans achever son adversaire : démembrer un ennemi et le voir ensuite reprendre le combat comme si de rien n’était est assez déstabilisant… c’est sans doute là l’un des plus gros « bug » du jeu.

Enfin, outre les combats en ligne, où vous croiserez des mecs qui ont déjà craqué le jeu (ou alors ils ont six bras, ou alors je suis vraiment d’une nullité absolue), la guerre de clan est un mode qui vous permettra de donner certaines de vos récompenses à votre clan. 5 clans sont disponibles et représentent les factions et courants des personnages du jeu. A vous de choisir celle qui vous correspond. Vous aurez également quelques défis à remplir. A la fin de chaque semaine, le clan vainqueur bénéficiera de mouvements spéciaux et récompenses exclusives.

Au final, Mortal Kombat X ne révolutionne pas la série. Loin de là. Il s’inscrit simplement dans la lignée. Il s’offre même le luxe d’avoir moins de modes proposés que Mortal Kombat IX.
Et alors ? Rien. C’est fun, c’est bien fichu, on retrouve tout ce qui a fait le succès d’Injustice, le précédent jeu du studio. C’est bien maîtrisé, et surtout, on s’éclate vraiment.
Bref, Mortal Kombat X est un excellent jeu qui comblera tant les fans de la série que les amateurs de jeux de combats. Avec du sang. Des têtes découpées. Des colonnes vertébrales arrachées. Des démembrements à ne plus savoir qu’en faire. Des cages thoraciques déchirées. Et j’en passe. Et j’en oublie. Bon appétit.