
Ha. Le premier de l’an. Des agapes sans retenue, dérapant vers d’orgiaques débordements qui, souvent, closent l’année le nez dans une cuvette quelconque, un buisson de jardin, un carrelage de salle de bains, voire la moquette du couloir pour les plus chargés qui n’ont pas réussi à atteindre un refuge plus approprié.
Le premier de l’an est également la promesse de millions de changements, d’améliorations, d’efforts qui, pour la quasi-totalité d’entre eux, ne seront pas suivis d’effets. Arrêter de fumer, faire plus attention à son conjoint, passer plus de temps avec ses enfants, arrêter de taper sur les plus petits, ne plus boire en cachette, ne plus dépasser les limitations de vitesse, partir faire un beau voyage, changer de boulot… Le premier de l’an est l’occasion de faire les rêves les plus terre-à-terre destinés à améliorer son existence. Des rêves qui jamais, ô grand jamais, ne deviendront réalité. Parce que vous reprendrez la cigarette dans 6 semaines, que les incessantes jérémiades de madame ou monsieur vous saouleront encore, que vos enfants vous taperont toujours sur les nerfs, que frapper les plus petits, c’est quand même bien amusant, que la bagnole devant vous se traine, que vous n’avez pas le temps ni les moyens de partir à l’autre bout du monde et que, vue la conjoncture actuelle, changer de boulot est illusoire même si votre boss restera cette année encore, un sale con.
Je le sais, j’en ai aussi fait, des promesses. Pour la plupart non tenues, comme tout le monde (sauf arrêter de fumer, il y a 7 ans déjà). J’en ai aussi fait dans la nuit du 31 décembre 2009 au 1er janvier 2010. Des promesses qui sont autant de rêves d’une vie meilleure et plus sereine.
Oh, j’ai essayé, hein. Je vous jure. J’ai essayé plein de choses, pas forcément pour rendre ma propre vie meilleure, mais pour rendre au moins plus agréable celle des autres, de ma famille et de mes amis, voire de plein d’autres gens que je ne connais pas. En 2010, j’ai essayé d’avoir du cœur pour rendre ce monde un peu meilleur.
Résultat, ça a été une année de merde. De merde et de galères. De Janvier à décembre 2010, j’ai ramé comme D’Abboville sur un océan d’emmerdements. Être sympa, plus patient, plus à l’écoute, faire des efforts, aider les autres… tout cela ne m’a strictement rien apporté. Juste un paquet d’ennuis, d’énervements et quelques larmes également. Des blessures qui, aujourd’hui, ne sont qu’une boule de rage que je n’arrive pas à avaler.
Donc c’est décidé, en 2011, je deviens définitivement une vraie pourriture. Je vais me transformer en véritable fléau. A vrai dire, je n’ai pas grand-chose à y perdre. Ma famille est déjà persuadée que je suis le raté de la portée. Celui qui conchie les règles et la bienséance. Le gros mouton noir enragé. Et bien que cela devienne une réalité en 2011.
Alors exit les promesses mièvres et rêves utopiques. Cette année, je fais dans l’antinomie du souhait du premier de l’an. Je plonge dans l’opposition. Je mords. Je crache. J’enrage.

En 2011, donc, je recommence à fumer. Sans modération. Tout comme l’alcool. Je passe la vitesse supérieure. Je baiserai Marie-Jeanne à pleines lèvres, puisque même dans ma prime jeunesse, je n’ai jamais goûté à son corps défendu. Je ne refuserai plus la piste blanche comme on me l’a déjà proposé dans certaines soirées de l’ambassadeur où les Ferrero Rocher ne se croquaient pas mais se sniffaient. Je coucherai sur le dos chaque putain qui voudra bien de moi. Ma femme devra juste fermer un peu plus les yeux et serrer un peu plus les dents à chacune des frasques qu’elle a, jusqu’ici, bien voulu me pardonner. Je mangerai jusqu’à vomir. Je vomirai jusqu’au plaisir. Je dirai (et c’est sans doute la pire chose qu’un homme puisse faire) tout ce qui me passe par la tête, sans tact ni considération. J’aurai la langue acérée et le verbe assassin.
Je ne serai plus aussi tolérant envers les petites vieilles qui vous passent devant dans la queue des supermarchés, des petits vieux qui vont clopin-clopant sur les trottoirs verglacés quand vous êtes pressé. Je n’offrirai plus une partie de mes deniers aux malheureux du bout du monde. Je ne porterai plus les landaus et poussettes dans les escaliers du métro. Je ne prendrai plus sur moi lorsqu’un enfant passera son temps à crier dans les avions ou les trains. Mais je serrerai les poings pour corriger quelques abrutis qui polluent nos rues et nos vies.
2011 sera l’année du chaos, qu’on se le dise.
Et si, à bien y réfléchir, si tous ces comportements ne me rendront finalement que plus humain, j’essaierai de ne pas perdre totalement, irrémédiablement, profondément, toute parcelle d’humanité (car l’humanité est tout sauf humaine, si on y pense bien). Et pour cela, je continuerai, quoi qu’il en coûte, quoi qu’il arrive, à aimer passionnément, intensément, sans limite, mes filles.
Cedric Gasperini

Je hais la fin d'année. Je la déteste. Je la maudis. Je lui pisse à la raie. Et en marchant aussi. Non pas que je sois une espèce de vieux grincheux antisocial. A mon âge, 24 ans, ce serait triste quand même. J'ai encore le temps avant de devenir un vieux con blasé. Et ça n'a rien à voir avec les fêtes de fin d'année. Au contraire, les fêtes, moi, j'adore ça. Surtout quand on les passe en famille ou avec ses amis, que ça picole et que ça rigole. Non, si je n'aime pas la fin d'année, c'est qu'elle rime depuis quelques années avec révisions. Et je n'aime pas ça moi réviser. D'ailleurs qui aime ça ? Alors je ne dis pas ça pour me faire plaindre. J'ai un peu la chance d'être en vacances toute l'année. Le seul truc chiant c'est que ces examens tombent très mal à mon goût, alors que je préfèrerais glandouiller tranquillement en attendant l'arrivée de la nouvelle année. J'ai donc une grosse pensée pour toutes les personnes qui sont dans le même cas que moi. Nous vaincrons.
Sinon je vous souhaite à tous, lecteurs inestimables de GamAlive, une bonne et heureuse année 2011. Qu'elle soit bien meilleure que 2010. Et profitez-en bien parce que vous savez que c'est l'avant dernière (ben oui, fin 2012 nous serons tous morts). Que tous vos rêves se réalisent. Que vous rencontriez l'amour. Que vous deveniez riches et que vous nous donniez des sous. Allez, on y croit. La naïveté n'a pas de limite. Et ne prenez pas de bonne résolution. Sauf de rester vous-même. Celle-là, en général, on s'y tient. C'est pour ça d'ailleurs que de mon côté, je n'en prends pas. Je pourrais vous faire croire que je rendrais mes tests à temps, que je laisserais Cedric gagner plus souvent à FIFA, que je deviendrais plus sympa avec mes amis, que je serais plus attentionné avec ma chérie et que je ne m'y prendrais plus à l'arrache pour réviser. Mais allons bon. Pas de ça entre nous. De toute façon, chassez le naturel, il revient au galop comme on dit.
Bonne année à tous et longue vie à GamAlive.
Vincent Cordovado
La formulation des vœux de fin d’année est toujours un exercice difficile. On a vite fait de tomber dans les phrases préconçues telles que « bonne santé », sans parler des résolutions douteuses qu’on a l’habitude de prendre chaque 31 décembre. Pour ma part, je ne prendrai pas une nouvelle fois la décision stupide d’arrêter de fumer, autant vous promettre que je parviendrai à faire apprécier Borderland à Cedric. Ça n’a pas de sens.
Je vous souhaite une bonne année à vous tous, fidèles lecteurs de Gamalive, en espérant que vous puissiez y réaliser vos rêves. Parce que nous vivons tous dans ce but unique, celui de s’épanouir à travers un rêve. Mais nous avons la fâcheuse tendance à le laisser filer avec le temps. Tenez, mon rêve dans l’immédiat (vu que je suis à la montagne), c’est de pouvoir descendre une piste sans passer aux yeux de tous pour une déneigeuse. Les choses semblent plutôt bien parties puisque l’on me surnomme déjà le Luc Alphand de la piste verte. Pour le moment ma renommée ne dépasse pas les frontières du Queyras, mais je sens bien que les choses commencent à bouger et que les sponsors ne vont pas tarder à se manifester. J’y crois à mort. Tout comme mon sponsor de la première heure, Gamalive bien sûr !
Vivez vos rêves, donc, et ne laissez pas les années obscurcir votre horizon.

Les fêtes de fin d'années. Nous y sommes enfin. Même si, pour moi comme pour Vincent, Noël rime plutôt avec révisions que joie et bonheur... Seulement, pour moi, c'est la première fois de ma vie que je passe mes vacances de noël à ça. Et ça fait mal au cul. J'étais tellement pris par mes révisions que je n'ai même pas pensé à m'installer dans un coin du salon le soir du 24 pour chopper le père noël ! Pourtant, je fais ça depuis mes 6 ans, depuis que ce sale enfoiré ne m'a pas offert l'hôpital playmobil que je lui avais demandé. Tous les 24 au soir je l'attends, plein de rage et de rancoeur, avec une carabine à la main. Je l'aurai, un jour. Je l'aurai.
Quoiqu'il en soit, 2010 fut une année de changement. L'entrée dans les études supérieures, rédacteur sur Gamalive. De ce fait, j'ai fait beaucoup de rencontres, de belles rencontres, à la Paris Games Week, notamment.
Rédacteur sur un site spécialisé dans les JV.... Un monde qui me paraissait, étant jeune, utopique et inaccessible. Et maintenant, j'y suis.
Comme quoi, rien n'est impossible. Il ne faut jamais dire jamais, même lorsque la cause semble perdue d'avance.
L'optimisme est ce qui nous fais vivre, espérer, avancer. Et lorsqu'on le perd, on devient juste un vieux con. Et, sans se mentir, on devient presque tous des vieux cons après un certain âge et une certaine expérience de la vie. Même moi, je suis destiné à devenir un vieux con. Mais être un vieux con n'est pas forcément péjoratif, c'est juste un état d'esprit.
Et pour 2011, ma seule résolution sera d'être plus présent pour le site. Car, comme vous l'avez peut être remarqué, mon activité sur Gamalive est, depuis fin Octobre, proche du néant. La faute à des examens qui s'enchaînent, et à une certaine flemme personelle. Le blues de l'hiver, peut-être. Et étant donné que j'aurai une énorme pause d'un mois en Février, j'entends bien recommencer à participer activement à la fabuleuse expérience qu'est Gamalive.
Peut être aussi devrais-je m'entraîner à Guitar Hero, pour éviter de sans cesse faire perdre la partie à Vincent ! (Et en mode normal, en plus.)
Bonne année 2011 à tous, chers lecteurs, qu'elle vous soit agréable et douce !
Pierre Portal