Publié le Mercredi 20 octobre 2010 à 13:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Amérique du jeu vidéo suspendue aux lèvres de la Cour Suprême

Arnold contre le jeu vidéo

C'est le deux novembre que la Cour Suprême rendra son verdict quand à l'amendement de notre ami Arnold Schwarzenegger. Ce dernier veut en effet faire passer une loi qui lui permettrait d'interdire la vente de jeux vidéo contenant une "violence inacceptable" (reste encore à définir ce que cela signifie et quels jeux sont concernés).

Jusqu'à maintenant, l'EMA et l'ESA (Entertainment Merchants Association et Entertainment Software Association) se retranchent derrière le premier amendement qui autorise la liberté d'expression et d'opinion, permettant finalement, pris et utilisé dans un sens plus large, de montrer tout et n'importe quoi. Ce qui ne signifie pas, bien entendu, qu'il n'y a pas d'interdictions liées à l'âge. Là, Arnie veut carrément les bannir des boutiques, ce que les syndicats des développeurs, éditeurs et distributeurs de jeux vidéo, estiment inacceptable.

Plus qu'une bataille entre Governator, et le jeu vidéo, plus qu'une bataille entre la Californie et les jeux vidéo, c'est tout le pays qui pourrait s'en trouver modifié. Car si la Cour Suprême donne raison à Schwarzie, ce ne sont pas seulement les jeux vidéo, ni par extension les films, les livres, les BD, la musique et autres produits culturels, qui seraient alors menacés. C'est toute la structure du premier amendement de la constitution des Etats-Unis qui serait remise en cause. Il y aurait alors des limites à la liberté d'expression ou d'opinion.

Un mal pour un bien, qui permettrait de faire le ménage dans les groupuscules néo-nazis et autres péquenauds violents ? Peut-être. Mais un mal quand même.

Affaire à suivre, donc.

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