L'Edito du dimanche

 

Publié le Dimanche 3 septembre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Tatoo et moi j'ai rien

imageJe vais me faire faire un tatouage. C’est décidé. Non parce que sincèrement, j’avais quand même l’air un peu con sur la plage, cet été. J’étais le seul mec sans tatouage. Je vous assure. Du jeune branleur de 20 ans au petit vieux de 80 berges, tous arboraient des dessins stylisés sur n’importe quelle partie de leur corps : pieds, jambes, cuisses, dos, pectoraux, bras, avant-bras, cou… il y en avait pour tous les goûts, à tous les endroits…

Alors forcément, pour éviter de me faire remarquer, pour me fondre dans la masse, je vais devoir y passer moi aussi.

J’ai pensé à me faire tatouer un guépard sur le torse. Un guépard majestueux qui court dans la savane. J’aime bien l’idée d’un animal tellement rapide qu’il dispense la mort avant même que vous l’ayez remarqué. La beauté féline et la dangerosité extrême mélangées. Avec un petit côté « en voie de disparition » qui n’est pas non plus pour me déplaire.

imageBon. Il y a quand même un problème. Un guépard sur la poitrine, ok, c’est stylé. Mais si je perds du poids, pour le coup, le guépard va se transformer en sorte de gros rat. Et question majestuosité et terreur, un rat, ça en impose quand même vachement moins. Disons que quand tu vois un rat, t’as plus souvent tendance à penser « où j’ai foutu mon balais pour lui exploser la tronche ? » que « Oh mon Dieu, fuyons, il va me sauter à la gorge et me bouffer la carotide ».
A contrario, si je grossis, le guépard va se transformer en hippopotame. Ok. Un hippopotame, c’est dangereux. Très. Mais j’avoue qu’avec sa grosse tête de con, on est quand même loin du félin et de son côté « classe ». Quand tu regardes dans les yeux d’un guépard, tu as l’impression d’être transformé en petit-dej. Quand tu regardes dans les yeux d’un hippopotame, tu regardes le vide abyssal de la stupidité animale.

Et ne me dites pas non. Cet été, sur la plage, une jeune et, j’avoue, très jolie femme, avait une rose tatouée sur tout le côté du ventre. Bon. Pour le coup, elle était enceinte de 6-7 mois. Et la rose s’était transformée en palmier. D’ailleurs, j’ai d’abord cru, au premier regard, que c’était un palmier. Et puis mon cerveau s’est dit qu’un palmier à épines, ça faisait quand même bizarre. Avant de mieux regarder et de comprendre que la rose avait plus qu’éclose, elle avait carrément explosé.

imageNon parce que soyons sérieux cinq minutes. Bien entendu, je ne vais pas me tatouer. C’était une entrée en matière. Histoire de lancer le sujet.
Mais franchement. Entre nous. C’est quoi cet engouement à la con pour le tatouage, hein ?
Tout le monde, aujourd’hui, veut son petit tatouage. Et ce qui est amusant, c’est que généralement, ça part d’un sentiment (assumé ou inconscient), d’avoir un signe distinctif. Genre « je vais être unique ». Et c’est finalement l’effet inverse qui se produit. De nos jours, l’originalité, c’est justement de ne pas l’être. En fait, vous m’avez malgré moi transformé en rebelle. Merde alors. Comme si j’avais besoin de ça.
Et vas-y que je tatoue un truc tribal, une carpe Koï, un slogan à la con, une figure polynésienne pour bien marquer mes origines ch’ti, un machin asiatique parce que l’Asie, c’est trop trop bien et que je me sens proche d’eux (sans doute la taille du sexe), et j’en passe et j’en oublie. Sans parler des portraits. Oh putain, les portraits… Avoir le portrait de son gamin ou, mieux, de son clébard… le comble du ridicule…
Ah, et j’oubliais. Mention spéciale cet été pour cette superbe nana (mais vraiment superbe), dont le tatouage de Vierge Marie dans le dos réduisait à néant toute velléité de la prendre un jour en levrette. Parce qu’à moins de s’appeler Joseph et d’être charpentier, je vois mal qui ça pourrait faire tripper de s’envoyer en l’air avec le visage de la Vierge Marie qui vous regarde. Même en lançant un « ha ha ha, tu t’sens pas un peu moins vierge, là, tout à coup ? » pour la déconne, c’est quand même un coup à débander direct.

Bref. A l’origine, le tatouage était réservé pour les esclaves. Et ces dernières années, pour les clébards. Je vous laisse choisir à quelle catégorie vous avez le plus l’impression d’appartenir.

 

 
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Commentaires

Ecrit par dieudivin le 03/09/2017 à 13:34

 

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Youpi smiley 31
Moi aussi je suis un rebelle smiley 17


Bon j'avoue que c'est pas mon truc, n'empêche qu'on peut parfois en voir des bien stylés, genre ce Dalshim en relief. Il y a aussi des variantes avec Ryu en ShoRyuKen

4347 Commentaires de news

Ecrit par Quantum le 03/09/2017 à 13:38

 

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putain merde ... j'ai fais le con il y a 26 ans avec une aiguille et de l'encre de chine ... total je ne pourrais jamais être un rebelle de ce côté là :p

677 Commentaires de news

Ecrit par Mikis le 03/09/2017 à 13:50

 

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Ce qui est paradoxal avec le tatouage c'est que c'est à la mode alors que s'en est l'antithèse. (Ben oui, après c'est à vie)

1444 Commentaires de news

Ecrit par scudik le 04/09/2017 à 10:19

 

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dont le tatouage de Vierge Marie dans le dos réduisait à néant toute velléité de la prendre un jour en levrette.

Ca aurait pu être le portrait de sa grand-mère aussi. Genre très mauvais goût.

2967 Commentaires de news

Ecrit par XYZ972 le 04/09/2017 à 19:38

 

5

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Le vrai côté rebelle serait de se tatouer un truc inattendu : les tables de multiplication, la première page de l'annuaire, l'alphabet, le tableau périodique des éléments. smiley 20

Au nom de l'humour.

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