Publié le Jeudi 6 août 2015 à 14:30:00 par Alexandre Combralier

 

(Gamescom) Mount & Blade 2 : Bannerlord, la relève, enfin !

Le Moyen-Âge expliqué aux adultes

Bac à sable pratiquement unique en son genre, Mount and Blade s'est forgé une solide réputation depuis la sortie du premier épisode. Gérer sa petite armée ou ses dizaines de fiefs, les défendre sur le champ de bataille, est devenu un gouffre temporel pour des millions d'adeptes du PC, en particulier depuis l'apparition d'un mode multijoueur sur Mount and Blade : Warband. Malgré l'excellence du concept, des défauts récurrents ont été signalés d'épisode en épisode, au premier rang desquels un graphisme sommaire. Bonne nouvelle, la rélève se prépare depuis maintenant cinq ans quelque part en Turquie, non loin de chez les cousins de Walid, chez Taleworlds.

Mount and Blade 2 reprend l'essentiel du système de jeu de ses aînés. Au départ, vous êtes seul et sans argent. Au fur et à mesure de vos pérégrinations sur la carte du monde, vous pourrez recruter de nombreux hommes d'armes, piller des villages, faire des prisonniers, amasser des butins et peut-être enfin obtenir un fief ou même devenir un puissant seigneur indépendant. La base ne change pas. Elle a cependant un peu gagné en simplicité et beaucoup en lisibilité : de plus nombreuses informations sur l'état des troupes, des finances... sont affichées à l'écran, ce qui permet de vraiment savoir ce qui va et ne va pas dans votre groupe ou chez les seigneurs environnants.

La présentation est donc plus soignée dans l'interface, mais ce ravalement de façacde n'est rien en comparaison du changement de moteur graphique. Mount and Blade, enfin, ne fait plus mal aux yeux. Le progrès est sensible, sans faire pour autant il est vrai de Bannerlord un foudre de guerre. L'immersion s'en retrouve renforcée lorsque par exemple, sur les hauteurs d'un petit village, l'on aperçoit les colllines et les champs des environs ou quand, dans les tavernes ou les ruelles, les passants boivent un verre, écoutent un ménestrel ou lapident une infidèle. Il sera même possible de jouer à quelques jeux de société dans les tavernes. La carte du monde en 3D a également été retravaillée : la spécialisation de chaque village (pêche, agriculture, fer...) apparaît maintenant graphiquement à l'écran. Où l'on voit que là encore, le nouveau moteur graphique ne fait pas que dans l'esthétisme.

Pour le reste, le monde de Bannerlord (un continent fictif) s'annonce aussi vivant et évolutif que par le passé. Les propres actions du joueur influenceront bien sûr la marche des événements, mais marginalement au début avec seulement, par exemple, quelques routes de commerce perturbées. Le système économique du jeu, qui se fonde sur des algorithmes évaluant en temps réel la rareté et la chèreté des denrées, a également été amélioré pour augmenter le réalisme de l'ensemble.

Mount and Blade 2 : Bannerlord sortira quand il sera prêt. Probablement l'année prochaine. Probablement sur consoles, un peu plus tard. Un mode multijoueur est de la partie, mais il sera dévoilé plus amplement plus tard. Quant à l'indispensable support des mods, il ne manquera pas non plus à l'appel.

En marge de la présentation, nous avons également pu prendre en mains la version PS4 de Mount and Blade : Warband. L'adaptation sert de galop d'essai aux développeurs pour préparer une future version current-gen de Bannerlord. Quand on a été habitué au clavier et à la souris, à l'évidence plus pratique pour les combats techniques et précis du jeu, proches du FPS, le changement tient plutôt de la régression. Deux bonnes nouvelles tout de même : Microsoft pourrait aider au support des mods sur One, tandis que des commandes vocales feront leur apparition via Kinect.

Pour vous donner une idée de ce que l'on peut attendre du titre à venir, on vous propose une vidéo de gameplay conçue pour cette Gamescom 2015.