(Gamescom) Dark Souls 3 : no pain, no gain

 

Publié le Jeudi 6 août 2015 à 13:30:00 par Alexandre Combralier

 

(Gamescom) Dark Souls 3 : no pain, no gain

Dur à cuir-cuir-moustache

Après deux épisodes à la difficulté telle qu'elle ferait passer l'ascension de la face nord de l'Everest sur les mains aussi banale qu'un voyage à la boulangerie du coin, les tortionnaires experts de From Software n'ont pas fini de mettre sous pression une vaste communauté pour qui souffrance voisine avec sourire. Libéré à la fois des contraintes de l'accessibilité tout public et des spécifications techniques de l'ancienne génération de consoles, Dark Souls 3 promet autant qu'un décollage chez la Malaysia Airlines : de la sensation et des sueurs froides.

Plus que jamais, les développeurs entendent faire de la difficulté du titre un atout essentiel. Dans Dark Souls 3, comme par le passé, le travail rend libre et fier. La démonstration en live qui nous a été montrée durant une demi heure, confirme que même les programmeurs ont une fâcheuse tendance à ne pas survivre quand il le faut. Le niveau prenait place dans une ambiance apocalyptique, qui sera le thème de Dark Souls 3 : tout le monde va mourir, mais il s'agira bien sûr d'être parmi les derniers. Qui dit monde en ruine dit ambiance religieuse : un peu partout dans le niveau, des squelettes fantômatiques imploraient le Tout-Puissant pour qu'Il puisse les épargner au moment de rendre l'ultime jugement.

Cette atmosphère à la Melancholia est particulièrement mise en valeur par la direction artistique générale. Dans l'immense château parcouru lors de la présentation, le soleil luisait, avec peine, sans force, donnant une atmosphère irréelle à ce tableau gothique dont le crépuscule rouge-orangé n'avait rien du romantisme et tout du désespoir. La puissance du PC de démonstration (reste à voir si la qualité sera la même sur One et PS4) mettait en valeur les balancements des feuilles, le crépitement des flammes et l'envolée de cendres jalonnant le niveau. L'immersion est un maître-mot du titre et, sans être une balade touristique, Dark Souls 3 offrait déjà de superbes panoramas où l'influence évidente d'un certain Bloodborne se devinait sensiblement. Il ne faut pas non plus relâcher la garde, car les embuscades dans l'ombre sont légion. Heureuse nouvelle : bien que les textures des armures, des corps des monstres et du sol ne soient pas de la plus haute qualité, Dark Souls 3 est agréable à l'oeil, y compris sur cette version alpha.

Comme il est entendu qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, le coeur du jeu demeure bien entendu les combats. Ceux-ci reprennent largement le système des deux précédents opus, en l'améliorant en divers points. Tout d'abord, le personnage du joueur semble un peu plus rapide et agile ; les nombreuses roulades sur un côté, employées abondamment par le développeur, en deviennent encore plus indispensables. De nouvelles possibilités sont ensuite offertes grâce aux combos permis par l'utilisation d'un arc court, là encore plus pratique que les anciennes armes à distances des précédents épisodes. L'arc d'if était donc vif. Le joueur peut également préparer une attaque via une pose spéciale qui débloque l'accès à des combats plus élaborés que d'ordinaire : l'un d'entre-eux propulse par exemple l'ennemi en l'air.

Sans être un monde ouvert, le niveau du château présenté offrait plusieurs chemins possibles où l'interaction et la ruse ont aussi leur place. La voie bloquée par un nombre déraisonnable d'ennemis, le malin développeur a ainsi eu l'idée de rebrousser chemin et de provoquer le dragon (le gardien des lieux) pour qu'il assasaisonne les squelettes environnants tout en croyant flamber un intrus prohibé. A bas niveau, il devient conseillé d'éviter de combattre un trop puissant ennemi, et plus encore deux puissants ennemis à la fois, en particulier les Chevaliers. Ne nous fions pas à leur immense épée et leur armude lourde, car ces gaillards sont extrêmements agiles et guère conciliants. Le cher Dancer of the Frigid Alley, un boss au milieu du parcours, est encore plus redoutable avec ses quatre mètres cinquante et une épée bâtarde qui tournoie très vite et enlève 90 % de la barre de vie en un seul coup. Attention, il enflamme également le sol.
    
Finissons en précisant que Dark Souls 3 sera un jeu SM à plus d'un titre puisqu'il sera possible de perdre ses nerfs aussi bien en Solo qu'en Multijoueur, sans que les détails sur ce mode ne soient encore dévoilés. Finalement, il s'annonce comme une suite fidèle, sans trop de surprises, d'une série estimée. En améliorant par diverses touches le gameplay, les développeurs ont donné l'impression de se concentrer davantage sur l'immersion et le graphisme que sur un système de jeu qui semble avoir trouvé son rythme de croisière. Dark Souls 3 ne séduira clairement pas les éternels allergiques à la formule car From Software n'a pas pris de risque en changeant de génération de consoles. Comme quoi, même un jeu exigeant se fonde sur une facilité. C'est néanmoins l'assurance du plaisir pour tous les adeptes de la licence : Dark Souls 3 est comme Dark Souls 2, en plus beau. Pour savoir si le jeu entier tient en haleine, il faudra attendre début 2016 et être possesseur d'une One, d'une PS4 ou d'un PC.


En attendant, on se contentera de la vidéo de présentation de Dark Soul 3 par From software pour cette Gamescom 2015:

 

 
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