Publié le Dimanche 18 août 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Recyclage

Entre l'édito d'il y a deux semaines sur les tongs et celui, la semaine dernière, du monokini, le thème de l'été est au recyclage.
Il faut dire que c'est à la mode. Histoire de vous faire cracher un peu plus au bassinet, on vous colle des emballages spéciaux, des poubelles dédiées, voire des charges « exceptionnelles » pour supporter le mouvement « vert » et faire la part belle au fameux « recyclage ».
Bon, perso, je suis plutôt pro-parking. La nature, ça pue, c'est sale, et ça vous colle des allergies de tous les diables. J'ai rencontré des dizaines de personnes allergiques aux pollens, aux peupliers, aux boulots et j'en passe. Je n'ai jamais croisé personne allergique au bitume.
Et puis, sincèrement, un supermarché, c'est quand même vachement plus utile qu'un pré où hennissent quelques bourrins,

Bref, recyclage de vieux éditos, remis au goût du jour. L'avantage, c'est qu'ici, ça ne vous coûte pas un rond. Et puis si je passe mon temps à me répéter, c'est peut-être aussi parce que l'Histoire se répète. Ou que malgré mes réclamations, le monde n'évolue pas.

Cette semaine, par exemple, je pourrais vous parler à nouveau du comportement routier. Je viens de me taper plus de 1100 bornes, alors j'ai eu le temps d'observer mes concitoyens européens sur les autoroutes françaises.
Alors certes, il y a un mieux. Les seules « grandes vitesses » (genre 50 km/h au-dessus de la vitesse autorisée) observées étaient le fait d'allemands – salauds ! - et ils furent extrêmement rares. Bon, je me suis aussi tapé une petite dose d'embouteillages, donc ceci explique peut-être cela.
Mais j'ai eu l'impression qu'il y avait un petit progrès quand même.
Je vous rassure, hein, de nombreux automobilistes roulent encore au-dessus de la vitesse autorisée : J'ai testé le limitateur de vitesse, réglé sur 130 km/h, et j'ai passé mon temps à me faire doubler. Parfois à grands coups d'appels de phares, de « je te colle le cul » et de « je mets mon clignotant pour que tu comprennes, au cas où tu es un peu con, que je veux te doubler ». Des pratiques, n'en déplaisent à certains, totalement interdites.
Généralement j'y réponds avec le sourire. Et avec, au choix, un doigt tendu, un coup de frein ou un jet de couche pleine sur le pare-brise (je récupère toujours 2-3 couches pleines chez des amis qui ont des enfants en bas âge, ça peut toujours servir. La preuve.),

A vrai dire, j'avoue que je me fous un peu que certains décident d'aller vite, plus vite que les vitesses autorisées, sur les routes. Il y a seulement quelques petites règles de bienséance qui s'imposent alors. Enfin, qui me paraissent logiques.
1- Si toi tu as décidé d'aller vite, c'est ton problème, mais tu le fais sans emmerder les autres. Eux roulent normalement. Le type hors-la-loi, c'est toi. Le problème, c'est donc toi, pas eux. S'ils vont moins vite que toi, tu attends patiemment avant de pouvoir les doubler.
2- Tu arrêtes de gueuler. Ce n'est pas le gouvernement le salaud parce qu'il prend ton fric à grands coups de radars ou de gendarmes postés le long des routes. Tu es en infraction. Tu le sais. Donc tu assumes.
3- En ville, tu évites. Tout court. Si sur l'autoroute, les risques sont moindres – mais bel et bien présents, sachez-le -, en ville, tu as des gamins qui jouent, des familles... donc rouler bourré à 110 au lieu de 50, ce n'est plus un comportement irresponsable, mais un comportement criminel.

C'est très français, en fait, comme comportement : avoir envie d'agir d'une certaine manière et accuser ou râler contre les autres quand on vous en empêche, comme si le seul fait de vouloir faire quelque chose, même d'illégal, l'impose comme une normalité.
J'ai eu une éducation à la savate et à la ceinture, voire à prendre parfois des coups de nerf de bœuf ou tâter du martinet clouté, Mais une chose que j'ai appris de mes parents est que les conneries qu'on fait, on les assume. Quelles qu'elles soient. Le « c'est pas moi, c'est lui », c'est bon pour la cour de récré.

Sur ce, je vous laisse. La mer est à 32°C. Et je l'entends qui m'appelle. Juste avant, je vais peut-être appeler mon amie Stéphanie (vous ai-je déjà parlé d'elle ou non ? J'ai comme un trou de mémoire) pour savoir si elle ne souffre pas trop de la chaleur, et si elle s'hydrate bien. C'est important à son âge.

Je vous laisse entre de bonnes mains. Ou pas. Mais moi, je me repose. A grands coups de Ricard, de rosé bien frais et d'apéros locaux, Juste avant de reprendre la voiture, bien entendu.