L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 8 avril 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Je hais les profs

imageIl n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin. La semaine dernière, je disais du mal des vieux. Avant, encore, c’était des médecins. Aujourd’hui, autant s’attaquer à un gros morceau : les profs. J’attends d’ailleurs des réactions bien plus virulentes que celles des médecins. Si certains se sont offusqués de ma critique de leur comportement, ils l’ont fait relativement individuellement, se défendant plus d’un point de vue personnel que général.
Pour le corps enseignant, c’est différent. C’est d’ailleurs pour cela qu’on parle de corps enseignant : ils font véritablement corps. Ils sont une entité à part entière et prendre parti contre l’un d’entre eux revient à s’opposer à l’ensemble. C’est une force, mais aussi un problème, notez bien. Un seul corps, ça équivaut aussi à un seul cerveau…

Tout est parti, en fait, d’une anecdote publiée sur mon compte Facebook. Ma fille aînée est en CP. Elle apprend donc à lire et à écrire … La voilà qui « entre » véritablement dans la vie et s’ouvre à un monde inconnu et merveilleux. Sauf que je pense que sa maîtresse est à mi-chemin entre une sadique et une psychopathe. Le nombre de devoirs qu’elle donne aux enfants est hallucinant. Et ça a débuté dès le premier jour d’école en septembre dernier, notez bien. Je veux dire, on parle d’une gamine de 6 ans, en CP… Et il n’est pas rare que l’on passe 45 minutes à 1 heure le soir, à faire les devoirs. Poésie à apprendre (dont carrément une fable de la Fontaine avec ses constructions inversées et ses mots surannés), lignes de dictées, fiches d’orthographe ou de grammaire à remplir…
Finalement, on en revient à apprécier les fois où elle est absente (ce qui est régulier, c’est une prof je vous le rappelle).
Le week-end dernier, j’ai juste eu une réflexion malheureuse devant ma gamine. Je me suis un peu emporté en trouvant déplorable que les gamins ont autant de devoir la semaine et que ce week-end-là, ils n’en avaient pas. Du coup, le lundi soir, en notant les devoirs pour le mardi, ma fille a expliqué à sa maîtresse que son papa en avait marre qu’il y ait autant de devoirs à faire…
Je m’amusais donc de la situation sur Facebook en expliquant que j’étais grillé…

imageJe me suis même finalement laissé aller à donner mon sentiment sur les devoirs en général, et en CP en particulier.
Déjà, à la base, j’estime que la notion même de devoirs est un aveu de faiblesse et d’impuissance de l’enseignant. C’est vrai, quoi. Ils sont sensés apprendre les choses aux enfants durant les heures de classe. Et les enfants doivent assimiler ces choses. Filer du boulot le soir est donc la preuve que cette assimilation n’a pas été faite et que, donc, le prof a échoué dans sa mission. Je ne dis pas que c’est forcément de sa faute. Juste que le but premier de l’école n’a pas été atteint.
Attention toutefois : faites bien la différence entre ce que je viens de dire et la réalité. Je parle de « la notion même de devoirs », de son essence première. Après, donner des exercices à faire à la maison ne me choque pas plus que ça non plus et je trouve même cela normal à un certain point, pour parfaire les connaissances, vérifier le degré d’assimilation voire, pour les plus jeunes classes, permettre aussi aux parents de transmettre une partie de leurs connaissances en complément.
Seulement passer trois quart d’heure ou une heure à plancher en plus à la maison, en CP, je trouve ça aberrant et anormal (et je tiens à dire que dans la classe de ma fille, je ne suis pas le seul parent qui gueule, hein, ne me faites pas passer pour le vilain petit canard).

imageJe vous passerai les réactions sur Facebook de personnes qui n’ont pas d’enfants et trouvent donc ça normal de donner des devoirs à tout âge. Des personnes qui sont enfants de profs et donc s’inscrivent dans cette notion de corps, défendant becs et ongles le métier, dans toute sa justesse comme dans toutes ses aberrations. Voire même des mères qui te sortent que ça n’est pas un problème, que c’est toi qui est mal organisé alors qu’elles sont au foyer et n’ont donc que ça à foutre le soir.
Moi, perso, je bosse. Ma femme aussi. On envoie les gamines à 08h30 à l’école. Elles se tapent une grosse journée jusqu’à 16h30. Je les récupère à 17h30, voire 18h les jours où je suis trop débordé. Elles sont au lit à 20h-20h15. Ajoutez une heure de devoirs, une heure pour le bain et le dîner, et… et la journée est finie. Aucun moment de détente à la maison, pas de temps pour jouer avec elles, pour se détendre un peu, voire regarder un livre… Aucun autre moment d’éveil ou de découverte, d’épanouissement, que l’école…
Bref, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, je reste persuadé que la maîtresse de ma fille est une psychopathe des devoirs.

Et finalement, à bien y regarder, même un adulte n’a pas des journées aussi longues. Et j’imagine déjà la tête que vous feriez si, chaque jour de boulot, le soir, avant de partir, votre patron vous donnait du travail en plus à faire à la maison pour le lendemain…
« C’est déjà ce que font les profs » me répondait le fils de l’un d’eux, soit dit en passant.
Certes. Sauf en primaire (ou alors très exceptionnellement) où une fois chez eux, les profs n’ont plus rien à faire. Sauf qu’il s’agit d’un adulte. Et qu’au collège ou au lycée (voire dans les études supérieures) quand effectivement les profs ont des trucs à corriger chez eux, ils n’ont pas enquillé 40h par semaine, loin de là (un prof ça fait quoi, 15-20h de cours par semaine ?).

imageDu coup, plus que de mon cas personnel insignifiant (de toute manière, la maîtresse se barre en fin d’année, donc ce n’est pas non plus la mort), j’avais envie de parler de l’Ecole en général. Du problème, que dis-je, des problèmes de l’Ecole en France.
Il n’y a pas encore si longtemps, les gens avaient du respect pour le maître d’école. Celui qui enseignait. Qui transmettait le savoir. On allait à l’école pour devenir savant. Pour devenir quelqu’un.
Aujourd’hui, à force de restrictions budgétaires de l’Etat, d’abandon, et d’œillères du rectorat, l’enseignement français est dans un triste état et ne rime plus à rien.
J’ai toujours été persuadé que les deux secteurs qui étaient primordiaux pour une nation, et dont les budgets pour lesquels il fallait dépenser sans compter, étaient non pas les déplacements et notes de frais des ministres et des élus, mais la santé et l’éducation.
Résultat, on se retrouve avec du personnel hospitalier gravement en sous-nombre, et des profs débiles qui font ce métier parce qu’ils se savaient pas quoi faire d’autre, dépassés par leurs classes de 45 élèves et incapables de transmettre correctement leur soi-disant savoir.

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Cedric se cache dans cette photo de classe. Sauras-tu le retrouver ? 
Parce que même en ayant fait mes études dans l’un des meilleurs lycées de France (parfaitement), j’en ai vu, des déchets humains, des vieilles peaux, avec, au choix, autant d’humanité qu’un oursin, autant d’autorité qu’une huître, sadiques comme pas deux à vous briser des élèves, incapables de vous apprendre quoi que ce soit, voire débordant sur le programme de classe prépa pour que le niveau soit encore plus élevé, ce qui était charmant pour ceux qui avaient déjà du mal à assimiler le programme normal (rayez les mentions inutiles). J’ai assisté, à des cours qui ne servaient à rien du tout (apprendre la flûte… bon sang…), j’en ai avalé, des programmes à rallonge gorgés de détails qui ne m’ont jamais servi, j’en ai fait des équations, des racines carrées (qui se sert aujourd’hui d’une racine carrée dans sa vie ?)…
Finalement, c’est une fois sorti du carcan scolaire que je me suis le plus façonné, que je me suis découvert une soif de savoir et ai modelé ma culture générale.

Bref, notre système éducatif est dans un triste état. Entre des feignasses de profs qui n’ont embrassé la carrière que pour les 4 ou 5 mois de vacances, les incapables dont on se demande ce qu’ils font là, entre un rectorat qui se braque dès que l’on se plaint de l’incompétence de l’un de ses enseignants, qui fait la sourde oreille dès qu’un prof se plaint de la violence de ses élèves (parce que c’est un autre débat, mais autant il y a des profs cons, autant les élèves complètement débiles soutenus par des parents encore plus crétins et dangereux sont, eux, bien plus nombreux), l’Education Nationale n’est qu’un ramassis d’incompétents dispensant des programmes inadaptés.

Voilà. Ça c’est fait.
J’attends vos lettres d'insultes.

Et le plus amusant, dans tout cela, c’est que je suis issu d’une famille de profs. J’ai eu des grands-parents profs. J’ai des oncle et tante profs. J’ai une multitude de cousins et cousines profs. J’ai même des amis profs… Bref, je suis entouré de profs. Qui soutiendront ou pas ce constat déplorable de notre Education Nationale. Mais du coup, je connais un peu le métier, ses contraintes, ses obligations… Je ne parle pas complètement dans le vide non plus…

imageEt en attendant, bien entendu, je ne condamne pas l’Education Nationale dans tout son ensemble. Forcément. Parce que même si j’ai eu mon lot de gros boulet, j’ai quand même eu des profs merveilleux. Des profs très doués. Des profs qui méritaient pleinement l’appellation de professeur. Qui aimaient enseigner. Qui nous donnaient, du coup, l’amour d’apprendre. Certains profs sont même à l’origine de ce que je suis aujourd’hui, ou du moins ont contribué à me faire choisir cette voie plutôt qu’une autre. Je pense notamment à deux profs de français. Mme Bourgeois, au collège. Une excellente prof qui nous récitait des fables de La Fontaine en argot. Qui nous enseignait à force d’anecdotes, les classiques de la littérature. Qui nous a appris que le français est une langue amusante et merveilleuse et que l’on peut jouer avec. Mme Richard, au lycée. Une prof qui m’a soutenu dans mon amour de la littérature, qui nous a orienté vers des lectures et la découverte d’auteurs un peu à part, pas forcément classiques, ou du moins vers des textes d’auteurs rares et passionnants. Elle avait d’ailleurs ce don pour vous faire des explications de texte captivantes, rapprochant chaque phrase d’une œuvre à une anecdote de la vie de l’auteur, voire de l’époque. Deux profs qui ont marqué ma vie.
J’en ai eu d’autres. Des profs d’anglais, des profs de maths, voire même des profs d’Espagnol (ma matière noire), ou des profs de Philo (c’est dire…). J’ai croisé des gens merveilleux qui donnaient tout son sens au mot éducation. Même aujourd’hui, notez bien. Mes gamines ont eu la chance d’avoir des maîtresses d’école maternelle formidables. Et je ne doute pas qu’elles auront des maîtres et maîtresses formidables tout au long de leur scolarité.
Parce que si le fruit est dans sa globalité pourrie, il reste encore quelques quartiers savoureux. Fort heureusement. Je regrette simplement qu'il n'y en ait pas plus et, surtout, qu'on ne leur donne pas les moyens de faire correctement leur métier.

Reste qu’en tant que parent, on s’inquiète forcément de ce sur quoi tomberont nos enfants.
Et que ma gamine, en CP, a trop de devoirs. Bordel. Et que je préfèrerai jouer à la Barbie avec elle le soir, plutôt que de me taper des dictées ou des récitations. Parce qu’une fourmi de dix-huit mètres, avec un chapeau sur la tête, ça n’existe pas, ça n’existe pas. Une fourmi traînant un char plein de pingouins et de canards, ça n’existe pas, ça n’existe pas. Une foumi parlant français, parlant latin et javanais, ça n’existe pas, ça n’existe pas. Et pourquoi pas ? (récitée de mémoire, notez bien).

A part ça, demain, c’est lundi de Pâques, on reste au pieu.

 
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Commentaires

Ecrit par YMCA le 09/04/2012 à 08:48

 

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ils font véritablement corps

c'est logique puisque toi même tu les met tous dans le même panier avec des images d'épinal.

C'est aussi l'un des rares métiers que tout le monde est certain de mieux connaitre et de pouvoir mieux faire que ceux qui pratiquent et sont les professionnels (certains ont des expériences de centaines de classes ce qui représente des milliers d'élèves...).

C'est peut être du au fait que tout le monde a été élève...moi je suis allé un grand nombre de fois chez le coiffeur et ce n'est pas pour autant que je sais mieux couper les cheveux que les coiffeurs.

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Ecrit par Cedric Gasperini le 09/04/2012 à 09:14

 

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Ecrit par YMCA



c'est logique puisque toi même tu les met tous dans le même panier avec des images d'épinal.
Pas du tout. Relis. Mieux.

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Ecrit par YMCA le 09/04/2012 à 10:40

 

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Inscrit le 15/11/2010

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J’attends d’ailleurs des réactions bien plus virulentes que celles des médecins. Si certains se sont offusqués de ma critique de leur comportement, ils l’ont fait relativement individuellement, se défendant plus d’un point de vue personnel que général.

Pour le corps enseignant, c’est différent.


prendre parti contre l’un d’entre eux revient à s’opposer à l’ensemble.


les fois où elle est absente (ce qui est régulier, c’est une prof je vous le rappelle).


j’estime que la notion même de devoirs est un aveu de faiblesse et d’impuissance de l’enseignant.


Filer du boulot le soir est donc la preuve que cette assimilation n’a pas été faite et que, donc, le prof a échoué dans sa mission.


Sauf en primaire (ou alors très exceptionnellement) où une fois chez eux, les profs n’ont plus rien à faire.


etc....

en effet pas des images d'épinals : de grossières caricatures.









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Ecrit par Cedric Gasperini le 09/04/2012 à 10:49

 

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Ecrit par YMCA



etc....

en effet pas des images d'épinals : de grossières caricatures.

Même en relisant, donc, ça ne s'améliore pas.

C'est marrant comme avoir un avis différent ou donner un sentiment sur une chose est directement qualifié de caricature grossière par quelqu'un qui ne le partage pas.



Ce qui est amusant, c'est que dans tes citations, tu cites une vanne, et des morceaux d'un passageoù j'explique avoir un sentiment précis sur les devoirs, mais comprendre leur nécessité... Donc tout sauf des "grossières caricatures" (ou alors, tu n'as pas compris la définition du mot).



En plus de te dire de relire mieux, faut-il que je te demande également d'apprendre à penser ?

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Ecrit par YMCA le 09/04/2012 à 10:57

 

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bref..

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Ecrit par Tristan le 09/04/2012 à 11:19

 

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Bonjour à tous,



Lecteur quotidien du site depuis sa création, cet édito m'aura décidé à m'inscrire et à écrire mon premier message. Peut-être est-ce l'effet de "corps" dont il est question dans l'édito qui m'a poussé à écrire :D



En fait, je ne suis pas tout à fait dans l'éducation nationale (et je ne tiens pas à m'en rapprocher davantage) : je suis seulement normalien, fraîchement reçu à l'agrégation, et surtout en thèse (de maths).



Néanmoins, il y a quelques précisions que je n'ai pas vu dans l'édito ou dans les commentaires, et je tenais à les donner.



Alors, d'abord, sur les devoirs en primaire : il me semble que depuis 1956, les devoirs écrits à la maison sont interdits (et cela a régulièrement été rappelé depuis). Apparemment, on peut tout de même demander des révisions ou de l'apprentissage oral, mais peut-être est-ce qu'il y a quelque chose à creuser de ce côté-là pour la professeure décrite dans l'édito ?



Voici une petite référence que j'ai pu trouver sur le site de l'académie de Lille(www.ac-lille.fr/ia59/bulletin_departemental/affichePageResultat.php?typeaction=theme&numBD=95&numArticle=18).



Sinon, quelque chose que je n'ai jamais compris, et j'imagine que cela vient d'une mauvaise explication du métier de prof : "quand effectivement les profs ont des trucs à corriger chez eux, ils n’ont pas enquillé 40h par semaine, loin de là (un prof ça fait quoi, 15-20h de cours par semaine ?)".



Depuis quand est-ce qu'on peut raisonnablement imaginer qu'il est possible de venir les mains dans les poches à un cours ? smiley 43

Pour un cours d'une heure, disons en collège ou en lycée, on peut facilement considérer une ou deux heures pour le préparer une première fois, et, certes, un peu moins s'il a déjà été donné plusieurs fois et est bien rôdé... Mais la construction du cours, le choix des exemples,... tout ça ne tombe pas du ciel ! smiley 11

Et je n'ai effectivement même pas parlé des contrôles à préparer qui eux, doivent ensuite être corrigés



En primaire, les choses sont sans doute un peu différentes, mais encore une fois, il ne suffit pas de se pointer en classe le matin pour pouvoir espérer donner un cours raisonnable... Je pense que beaucoup de profs aimeraient pouvoir se contenter de ne bosser seulement que de 8h30 à 18h30 (par exemple...).



Et pour ce qui est de l'utilité de ce que l'on apprend, les choix des sujets qu'on étudie ne sont certainement pas pris à la légère : le but est de former des citoyens complets, qui ne céderont pas au premier raisonnement fallacieux venu (http://desintox.blogs.liberation.fr/blog/2011/06/gu%C3%A9ant-r%C3%A9pond-%C3%A0-lib%C3%A9-se-plante-et-mouille-linsee.html en est un bel exemple récent).

Si quelqu'un veut vraiment savoir en quoi quelque chose d'aussi fondamental que l'usage de racines carrées est un savoir vital, je veux bien répondre à ses questions :)



Voilà voilà pour ce que je souhaitais dire, et sinon, continuez le bon boulot sur le traitement de l'actualité vidéo-ludique, c'est un plaisir que de lire les avis et les positions, engagés, que l'on trouve sur ce site.



P.S. : désolé pour la mise en page, je n'ai pas réussi à donner des liens correctement :s

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Ecrit par Cedric Gasperini le 09/04/2012 à 11:29

 

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Inscrit le 27/04/2009

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Ecrit par Tristan

Depuis quand est-ce qu'on peut raisonnablement imaginer qu'il est possible de venir les mains dans les poches à un cours ? smiley 43

Pour un cours d'une heure, disons en collège ou en lycée, on peut facilement considérer une ou deux heures pour le préparer une première fois, et, certes, un peu moins s'il a déjà été donné plusieurs fois et est bien rôdé... Mais la construction du cours, le choix des exemples,... tout ça ne tombe pas du ciel ! smiley 11

Et je n'ai effectivement même pas parlé des contrôles à préparer qui eux, doivent ensuite être corrigés
Tout à fait. Ce que je voulais dire, ce n'est pas que les profs ne bossent que 15-20h par semaine, parce qu'effectivement, il y a tout un travail en plus à fournir (préparation/correction). Juste qu'ils ne font pas 40h + ce travail de prépa. Que globalement, entre leurs heures et la prépa, ils font leurs 35-40h semaine.



En tout cas, merci pour tes précisions. smiley 9

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Ecrit par b_nino le 09/04/2012 à 13:32

 

49

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Inscrit le 15/01/2011

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Bonjour à tous,



"les avis c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un" citation bien connue de l'inspecteur Harry.



Je voulais commencer mon petit commentaire par cette citation que j'affectionne beaucoup, non pas pour "descendre" cet édito, bien au contraire, car je lis régulièrement Gamalive, et tout particulièrement pour les éditos de Cédric. D'accord ou non, je les trouve (souvent) très intéressants.



Je suis en parti d'accord avec ce qui est dit, l'EN est dans un piètre état, certains profs sont abominables, d'autres formidables, les parents semblent être de plus en plus cons (le strip publié un peu plus haut résume très bien cet état de fait), mais je trouvais cet édito un peu plus virulent que d'habitude.



Et de relever cette petite phrase: "Je vous passerai les réactions sur Facebook de personnes qui n’ont pas d’enfants et trouvent donc ça normal de donner des devoirs à tout âge." à laquelle je répondrai, critiquer les parents sans être parent n'est il pas pareil que de critiquer les profs sans être prof ? (même si j'ai bien compris que le critique vise l'EN également)

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Ecrit par Cedric Gasperini le 09/04/2012 à 13:49

 

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Ecrit par pn_k



Et de relever cette petite phrase: "Je vous passerai les réactions sur Facebook de personnes qui n’ont pas d’enfants et trouvent donc ça normal de donner des devoirs à tout âge." à laquelle je répondrai, critiquer les parents sans être parent n'est il pas pareil que de critiquer les profs sans être prof ? (même si j'ai bien compris que le critique vise l'EN également)
c'était juste en réaction à ce que je disais par rapport au CP et la gestion du temps avec mes gamines. Pas d'un point de vue général.

Mais j'estime qu'on peut tout à fait avoir un avis sur tout.

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Ecrit par b_nino le 09/04/2012 à 14:22

 

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Inscrit le 15/01/2011

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Et surtout un avis smiley 9

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Ecrit par Tristan le 10/04/2012 à 20:47

 

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Inscrit le 09/04/2012

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Ecrit par gizmo

Tout à fait. Ce que je voulais dire, ce n'est pas que les profs ne bossent que 15-20h par semaine, parce qu'effectivement, il y a tout un travail en plus à fournir (préparation/correction). Juste qu'ils ne font pas 40h + ce travail de prépa. Que globalement, entre leurs heures et la prépa, ils font leurs 35-40h semaine.



En tout cas, merci pour tes précisions. smiley 9


Super, cela ne m'avait pas paru clair au départ :)



Ensuite, pour ce qui est du nombre d'heures de travail, c'est énormément fonction de l'expérience : les premières années (comme j'imagine, dans beaucoup d'autres boulots), ce sont facilement plus de 50h, alors que cela se tasse bien plus lorsqu'on a déjà suffisamment de cours de préparé provenant des années précédentes... (à part pour les profs dont le programme change chaque année...)



En tout cas, c'est un plaisir d'avoir été lu :)



Il y a une dernière chose que j'aurais voulu souligner par rapport à l'enseignement (même si j'imagine arriver un peu trop après la bataille...), c'est la baisse inquiétante du nombre de vocations : ces dernières années, le nombre de candidats au CAPES ou à l'agreg a chuté de manière spectaculaire ces dernières années... Dans certaines disciplines, il y a eu lors de la session 2011, moins de candidats au CAPES que de postes à pourvoir...



Les raisons sont certainement nombreuses : image du métier dévalorisée ces dernières années, un salaire qui ne fait pas rêver (surtout comparé aux autres métiers à bac+5...), des conditions de travail qui font peur à certains...



Mais les cours doivent être donné, donc les gens composent avec ce qu'ils peuvent : alors qu'un M2 est nécessaire pour être un prof certifié ou agrégé, certaines académies ou certains lycées sont tellement dans l'urgence qu'ils en arrivent à recruter (sur des contrats précaires) et à mettre devant une classe des élèves ayant juste une licence... Il y a peu, j'ai lu qu'un lycée avait recruté un prof via une annonce sur leboncoin.fr, et que l'éducation nationale recrutait maintenant parfois à Pôle Emploi...





Après, pas étonnant que certains se plaignent du niveau ou des compétences de certains profs si ceux-ci sont en fait des travailleurs précaires bouche-trous sans formation...



Voilà, je crois que c'est tout ce que je voulais ajouter sur le sujet :)

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