Publié le Vendredi 20 janvier 2012 à 08:30:00 par Cedric Gasperini

 

Le site Megaupload fermé par le FBI

Vous allez devoir télécharger vos fichiers pirates ailleurs

Coup de tonnerre dans le monde du Net. Megaupload, l'un des sites les plus visités au monde, à été fermé par le FBI. Le site est accusé d’avoir enfreint les lois sur le copyright.
Megaupload est (enfin...était...) un site de partage de fichiers : il permet(tait) de faire héberger des fichiers trop volumineux pour être envoyés par e-mail. De nombreuses entreprises l'utilisaient en ce sens.
Mais sur la toile, le site était surtout connu pour servir d'hébergement aux pirates. Films, musiques, jeux vidéo... On trouvait de tout sur Megaupload.
Rien qu'en France, le site a été visité par plus de 7,4 millions en novembre dernier.

Tous les sites Megaupload ont donc cessé leur activité. Leur fondateur, Kim Schmitz (alias Kim Dotcom), âgé de 37 ans, a été arrêté en Nouvelle-Zélande, où il réside, en compagnie de trois autres personnes travaillant pour le site.

Le FBI annonce également avoir agi de manière concertée avec les autorités de huit pays. Plus de 20 mandats ont ainsi été exécutés. Plus de 50 millions de dollars d'actifs ont été saisis,  et des serveurs à Ashburn (Virginie), à Washington, aux Pays-Bas et au Canada ont été fermés. Enfin, 18 noms de domaine ont été saisis par la justice américaine.

Dans un communiqué, le FBI indique avoir démantelé « une organisation criminelle internationale accusée de piratage massif de nombreuses œuvres soumises au droit d’auteur ».

Alors que la loi américaine protège les hébergeurs si des Internautes peu scrupuleux utilisent ses services pour échanger des fichiers pirates, le FBI reproche surtout aux dirigeants de Megaupload d'avoir été parfaitement au courant et d'avoir volontairement profité de ce système, de ne pas avoir tout mis en oeuvre pour éviter l'utilisation du site par les pirates et, même, d'avoir téléchargé ou mis à disposition des fichiers illégaux. Des échanges d'e-mails constitueraient les preuves qui ont permis aux enquêteurs ce coup de filet.

Premier à réagir officiellement à cette fermeture, le Président Nicolas Sarkozy a salué la fermeture de ce service qui "permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers", faisant au passage une erreur puisque, je vous le rappelle, le piratage est en France un délit et non pas un crime. Le Président appelle également à "une collaboration judicière et policière active entre les Etats".

Il y a toutefois fort à parier que la fermeture de Megaupload ne soit qu'un coup d'épée dans l'eau, tout comme l'avait été l'arrêt de Napster à son époque pour le téléchargement illégal de musique : de nombreuses autres solutions identiques ou alternatives existent déjà aujourd'hui.

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