Publié le Dimanche 8 janvier 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Tranche de cerveau

Premier édito de l’année 2012.
Et première page blanche.

Parce que bon… que pourrais-je bien vous raconter en ce début d’année ? Après la vague de fin d’année, l’actualité est plutôt calme en ce moment. Qu’il s’agisse de jeux vidéo ou autres, soit dit en passant.
Alors, vous allez me dire que je pourrais vous présenter mes vœux. Certes. Mais cela a été fait dans la toute première info de l’année.
Vous allez me dire que je pourrais éventuellement vous parler de mes « bonnes résolutions 2012 ». Pour peu que j’en aie pris. Du genre « arrêter de frapper les pauvres », « arrêter de dire que les noirs sont plus heureux dans les champs de coton pour que plus personne ne puisse me dénoncer à la LICRA », « arrêter de militer pour la peine de mort envers les roumaines qui mendient dans la rue », « être plus gentil », « arrêter enfin GamAlive », « arrêter de frapper mes filles avec un nerf de bœuf », « arrêter de coucher avec la voisine », « arrêter de coucher avec l’autre voisine », « arrêter de coucher avec encore l’autre voisine », « arrêter de coucher avec la fille de la voisine », « arrêter de coucher avec le voisin », euh… « arrêter de lancer des cailloux sur la vitrine de l’épicier arabe », « arrêter de faire peur aux enfants dans la rue », « arrêter de me moquer de la vie sexuelle vide et désolante de Vincent, Tristan, Alexandre et Pierre »…
Enfin bref… vous pourriez peut-être penser à d’autres bonnes résolutions à prendre. Mais entre nous, pourquoi faire ?
Je n’ai absolument pas besoin d’en prendre. Tout simplement parce que j’ai la chance d’être déjà un modèle de gentillesse, menant une vie saine et exaltante, modèle de sérénité et d’amabilité, père aimant et mari dévoué.
Toutes ces saletés que l’on essaie de dire sur moi, ces mauvaises pensées et ces mauvais gestes ne sont que pure calomnie.
Je suis quelqu’un de doux, un bon chef de famille, un être respectable et respecté par ses proches.
J’ai cette chance d’être aimé de tous.
Mieux encore, j’ai de nombreuses personnes qui m’admirent, de par le monde. Oui, je dis bien le monde, puisque nous avons des lecteurs des cinq continents.
Si certains sont juste de passage, nombreux sont ceux qui trouvent ce site, et son principal auteur, tout simplement exceptionnel. Il n’y a qu’à voir à quel point ils sont intimidés lorsque, au détour d’une soirée, dans un wagon de RER ou même dans les toilettes d’un cinéma (oui, oui), ils me rencontrent. C’est pour eux comme un émerveillement, une sorte d’explosion de joie, un moment surréaliste, et même le plus endurci se transforme en pucelle aux yeux qui pétillent.
C’est un peu gênant, j’avoue. D’autant plus que je suis de nature assez réservée et modeste. J’ai bien souvent du mal à gérer cette popularité et cette adulation. Mais bon. J’ai choisi un métier public, il faut que je fasse avec. Et puis, on ne peut pas tout à fait les blâmer. Je suis somme toute un rédacteur tellement au-dessus des autres. Parcourez les autres sites, les autres textes, et venez ensuite ici sentir la différence de niveau si impressionnante, si flagrante.
Je suis finalement plus un écrivain qu’un journaliste, à bien y regarder. Une sorte de génie qui malaxe les mots pour en faire des monuments. Saviez-vous qu’il m’est arrivé, parfois, de lire un texte que je trouvais absolument génial et de me rendre compte, à la signature finale, qu’il était de moi ? J’ai tellement écrit que je ne peux me souvenir de tout. Et c’est tant mieux puisqu’il m’est ainsi permis de redécouvrir toute l’étendue de mon talent.
Mais bon. Ne prenez pas ces quelques phrases pour de la pédanterie. Je n’ai pas vraiment de mérite. C’est simplement dû à beaucoup de chance et une bonne naissance. J’ai la bonne fortune d’avoir une ouverture d’esprit peu commune et une soif de savoir qui, alliées à une grande intelligence, m’offrent le terreau nécessaire et fertile à écrire de telles merveilles. C’est comme un don de Dieu, pourrait-on dire.
Saviez-vous que mon résultat au test de WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) est de 138 ?
C’est peut-être aussi, malheureusement, cette intelligence qui fait de moi un inadapté social. Parce que bon, sachant que nous formons une infime part de la population, force est de constater que la société est construite pour s’adapter au plus grand nombre. Autant dire des gens à l’intelligence moyenne. Comme vous, quoi. Et du coup, nous avons, nous, au QI supérieur, plus de mal à nous fondre dans la masse.
Oh, n’allez pas croire que je prends qui que ce soit de haut, hein. C’est juste une évidence, expliquée sans haine, sans dénigrement, sans rejet. Cela explique simplement les raisons pour lesquelles j’ai créé mon petit monde, à moi, en marge, avec mes règles qui, parfois, peuvent choquer le commun des mortels. Vous, quoi.
Mais j’aime tout de même évoluer dans votre monde, l’étudier, le bousculer un peu, le modeler différemment. C’est aussi ça, l’apanage des grands esprits.

Bref.

Sur ce, je vous laisse. J’ai encore pas mal de choses à faire. Un plancher à terminer, une porte à réparer, une machine à étendre… des tâches simples mais qui me permettent de me sentir un peu comme tout le monde, comme les petites gens. D’ailleurs, en parlant de petites gens, j’ai un déjeuner dans ma famille ce midi. Du coup, hein, je ne vais pas m’étendre plus.

Au plaisir de vous lire dans les commentaires,

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