Publié le Lundi 18 juillet 2011 à 14:00:00 par Cedric Gasperini

 

Gameloft accusé de conditions de travail inhumaines

Travailler plus pour leur faire gagner plus

Après la Team Bondi et son LA Noire qui a entraîné une enquête à propos des conditions de travail imposées aux employés, c'est au tour de Gameloft d'être dans la tourmente...

L'éditeur français, dirigé par les frères Guillemot (UbiSoft), est le plus gros développeur et éditeur de logiciels pour téléphones mobiles. 

Et c'est sa branche située en Nouvelle-Zélande, à Auckland, qui est aujourd'hui visée. Excédés, les employés se rebellent et parlent de leurs conditions de travail : pour respecter les délais, ce sont des journées de 16 heures, voire des semaines de 120 heures, qu'ils abattent. Et ce n'est pas "exceptionnel", mais régulier. Avec une pression de tous les instants. Quand les chefs d'équipe viennent expliquer que certains de leurs développeurs sont là depuis 24 heures non-stop et qu'ils ont besoin de rentrer chez eux, on leur rétorque qu'il y a des impératifs à tenir, avec la menace d'un renvoi si le boulot n'est pas fait.

Ajoutez des coups de fils des producteurs à 23h30 certains soirs pour revenir au travail, des week-ends à bosser samedi et dimanche... tout ça pour se rendre compte, finalement, que la pression est strictement interne et que les boss du studio de Nouvelle-Zélande mentent sur les délais pour abattre plus de boulot. Résutat, les jeux sont bouclés plusieurs semaines à l'avance, alors que les développeurs auraient pu avoir plus de temps et travailler dans de meilleures conditions...

Ces cadences auraient été imposées principalement pour booster les résultat du studio et ainsi empêcher sa fermeture. La création d'un nouveau pôle à Brisbane risquant, en effet, de signer l'arrêt de mort de celui à Auckland.

Nul doute que Gameloft Paris, la maison-mère, devrait intervenir rapidement pour régler ce problème. Et, du coup, sans doute fermer le studio plus rapidement que prévu.

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