Publié le Dimanche 10 juillet 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

I have a dream

Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous ayons à faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve vidéoludique.

Je rêve qu'un jour, les joueurs se lèveront pour vivre véritablement leur credo : “Nous tenons pour vérité évidente que tous les joueurs ont été créés égaux, quelle que soit la console ou le PC qu'ils utilisent pour jouer."

Je rêve qu'un jour, sur les collines noires du jeu vidéo, les fils de Nintendo, de Sony, de Microsoft et d'IBM pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu'un jour, même sur Internet, un lieu où l'injustice et l'oppression créent une chaleur étouffante, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes deux jeunes enfants vivront un jour dans un monde où ils ne seront pas jugés sur la console qu'ils utilisent, mais sur la valeur de leur caractère. Je rêve aujourd'hui !

Je rêve que je suis en train de faire du vélo sur une route pleine de bananes et que je suis en retard pour mon mariage alors que je dois encore aller livrer un bouquet de fleurs à Charlize Theron qui est en train de se masturber avec un paquet de chips.
Mais j'ai dîner un peu trop lourd hier soir, alors ça peut expliquer.

Je rêve qu'un jour, dans les forums des jeux vidéo, avec ses abominables fanboys, avec sa modération qui n'a aux lèvres que les mots d'"opposition" au dialogue et d'"annulation" de la liberté de pensée, que là même un jour les petits garçons gamers et les petites filles gamers avec les petits garçons casual et les petites filles casual pourront se donner la main, comme sœurs et frères.

Je rêve aujourd'hui

Je rêve qu'un jour toute vallée sera élevée, toute colline et toute montagne seront abaissées. Les endroits raboteux seront aplanis et les chemins tortueux redressés. Et la gloire du Jeu vidéo soit révélée et toute chair la verra.

Ceci est notre espoir. C'est avec cet espoir que je veux vivre. Avec cette foi, nous pourrons transformer les discordances de notre loisir en une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons jouer ensemble, rire ensemble, lutter ensemble, jouir ensemble, nous battre pour la liberté ensemble, en sachant qu'un jour nous serons libres.

Quand ce jour arrivera, tous les enfants du jeu vidéo pourront chanter avec un sens nouveau cette chanson de liberté, "Mon jeu vidéo, c'est de toi, douce terre de liberté, c'est  toi que je chante. Loisir où reposent mes avatars, fierté des aventuriers, que du composant de chaque plateforme retentisse le carillon de la liberté."

Et si le jeu vidéo veut être un grand loisir, ceci doit se faire. Alors, que la liberté retentisse des grandes gâchette du paddle. Que la liberté retentisse des souris et claviers. Que la liberté retentisse des consoles portables !

Que la liberté retentisse donc des collines prodigieuses des processeurs jusqu'aux cartes graphiques. Que la liberté retentisse des écrans Cathodiques, LCD ou Plasma. Que la liberté retentisse des ventilateurs. Que la liberté retentisse des disques durs ou mémoires flash . Mais non seulement cela. Que la liberté retentisse dans nos bits. Que la liberté retentisse dans nos pixels. Que la liberté retentisse de chaque console, et des moindres PC. "Que du composant de chaque plateforme retentisse le carillon de la liberté!"

Et quand cela se produira, quand nous permettrons à la liberté de retentir, quand elle retentira dans chaque pays, et dans chaque ville, dans chaque forum et dans chaque internaute, nous serons à mesure de hâter l'arrivée du jour où tous les enfants de Dieu, gamers et casuals, fans de Nintendo, de Microsoft, de Sony, de PC, de Mac, de téléphone portable, pourront chanter en se tenant la main ces mots du vieux Negro Spiritual: "Libres enfin, libres enfin; béni soit le Tout-Puissant, nous sommes libres enfin!"