Killzone Shadow Fall (PS4)

 

Publié le Jeudi 28 novembre 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Killzone Shadow Fall (PS4)

Le vrai premier jeu next-gen ?

imageKillzone Shadow Fall est le seul et unique jeu qui peut faire la différence entre PS4 et Xbox One. C’est l’Exclusivité, avec un grand E, sur laquelle compte Sony pour faire pencher la balance en sa faveur. Avouons-le, c’est un peu court… mais ça peut suffire, pour peu que le jeu soit d’une qualité suffisante. Reste à savoir si c’est bel et bien le cas…

Souvenez-vous. Dans Killzone 3, la planète Hellghan a été rasée. Les réfugiés ont été tant bien que mal accueillis sur la planète Vekta.
Trente ans plus tard, Helghasts et Vektans cohabitent tant bien que mal. Les deux factions ont chacune leur territoire, séparé par un gigantesque mur. D’un côté, la tyrannie militaire à la propagande nauséabonde menée par les dirigeants Hellghan. De l’autre, une démocratie heureuse et libre instaurée par les Vektans. A première vue, si l’on devait choisir son camp, ce serait vite fait. Mais entre ce que l’on pense savoir et la réalité, il y a une vraie différence qui va vous amener à perdre vos repères et vos convictions les plus intimes.

Vous êtes Lucas Kellen. Un Shadow Marshall dont le boulot est de maintenir la paix des deux côtés du mur. Entre infiltrations, terrorisme, et tensions au sein de ce que l’on pourrait qualifier de « guerre froide », le jeune homme ne va pas chômer. Endoctriné par l’ISA, les forces armées Vektannes, il obéit aveuglément aux ordres de Sinclair, son supérieur et mentor. Mais au fil des missions, au fur et à mesure que le scénario avance, vous allez vous rendre compte que si les Hellghans n’inspirent pas forcément la joie de vivre, les Vektans, eux, ne sont pas forcément si démocrates qu’ils l’affirment. Et les deux populations sont peut-être tout aussi opprimées l’une que l’autre…

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screenL’histoire de Killzone Shadow Fall est plutôt sympathique et originale. Certes, on pourra regretter une narration un peu en retrait par rapport à ce à quoi l’on était habitué. On pourra regretter que, finalement, on manque de liberté de choix et d’action. Mais globalement, on peut dire que le scénario est au-dessus de la moyenne en termes d’intérêt et de profondeur. C’est déjà une bonne chose.

Mais commençons par ce que vous attendez tous : le graphisme. Killzone Shadow Fall est-il un vrai jeu next-gen ? A-t-on enfin sur console Playstation un jeu qui dépote et vous en met plein les yeux ? La réponse est oui. Aux deux questions. Killzone Shadow Fall est une vraie claque visuelle. Une totale réussite. Un jeu si joli qu’il se permet même d’en découdre avec les PC haut de gamme en termes de détails, de prouesse technique, de qualité visuelle. Les textures sont sublimes. Plus aucun effet de flou lorsque l’on zoome sur un objet, ou que l’on regarde l’horizon. Tout est beau, limpide. Les effets lumineux sont splendides. Les effets de particules sont à tomber. Fumées, buée, végétation, murs, sols, horizons… c’est magnifique. Tout bonnement impressionnant. Splendide. Merveilleux. Débouchez le champagne. Des dizaines de détails, des explosions de partout, d’innombrables ennemis, des décors gigantesques, des zones de combat plus grandes…

screenKillzone Shadow Fall est assurément le vrai premier jeu next-gen sur PS4. Celui qu’il vous faut si vous voulez en mettre plein la vue à vos potes, à ceux qui viennent vous voir et vous demandent de jeter un œil à la console, à base de « c’est vraiment mieux, la PS4 ? ». Oui, c’est vraiment mieux. Et c’est grâce à Killzone Shadow Fall.
Certains passages, totalement épiques et magnifiques, sont à ce point saisissants que vous risquez d’en oublier les combats pour regarder le décor. Et même Battlefield 4 et son Frostbite 2, avec son « levolution » à base de destruction de buildings, peu aller se rhabiller. C’est dire si le jeu est ici impressionnant.

Allez, un petit bémol toutefois : quelques ralentissements peuvent subvenir, notamment lorsqu’il y a une multitude de détails à l’écran. On notera une baisse de la fluidité, notable mais qui pour autant ne gêne pas l’action.

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screenNiveau gameplay, on reste dans du classique. Du très classique, avec quelques nuances (une cinquantaine, grises de préférence ?) toutefois.
Fidèle à la série, la progression se fait… en couloir. Si dans certains jeux, comme Call of Duty par exemple, le rythme est tel qu’on ne les ressent pas trop, ici, ils sont parfois clairement marqués. La faute justement à une action en dents-de-scie. Un point négatif, sans pour autant lui en tenir pleinement rigueur, puisque globalement, le jeu s’en sort honorablement d’un point de vue jouabilité : la manette répond bien, la visée est précise… bref, ça reste dans le haut du tableau d’un point de vue FPS. D’autant plus que, si couloirs il y a, des chemins détournés peuvent être disponibles à certains moments. C’est aussi l’occasion de tomber sur de nouvelles armes, munitions ou objets spéciaux à récupérer.
Notez qu’il vous faudra être un minimum subtil. Si certaines fois, les combats sont inévitables et se transforment rapidement en gigantesque et sauvage affrontement, il faudra parfois privilégier la furtivité. Les ennemis, souvent bien armés et résistants, risquent sinon de vous abattre facilement en raison de leur nombre important.
Bref, gros bourrins s’abstenir… dans certains cas. A ce titre, vous aurez accès à un radar qui vous montrera ennemis et objets à proximité. Bien pratique dans certains cas, il n’est pas pour autant un bonus qui vous rend invincible ou vous simplifie trop la tâche : cela vous permettra surtout de mettre au point une stratégie et un itinéraire plus sécurisé.

screenPetite nouveauté, le drone OWL. Un atout indéniable et plutôt bien fichu qui vous accompagnera tout au long du jeu. Capable de hacker les terminaux ennemis, de vous ranimer (si vous avez encore une poche d’adrénaline), d’activer un bouclier énergétique, de vous soutenir en se transformant en tourelle défensive, d’assommer un groupe d’ennemis ou de se changer en tyrolienne, il sera le complément indispensable à votre progression. Et pour les plus stupides d’entre vous, sachez qu’une tyrolienne, ce n’est pas une autrichienne blonde avec des nattes et à forte poitrine en train de yodler dans ses alpages. C’est un filin qui vous permet de traverser des précipices.
Bref, ce drone vous offre de nombreuses possibilités tactiques. Attirer les ennemis en leur tirant dessus avec, pendant que vous les contournez. Aller au charbon sous couvert de votre bouclier. Préférer les assommer en passant de manière plus furtive… c’est une vraie bonne idée qui offre divers choix en termes de jouabilité.

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screenOn terminera par le multijoueur. A ce niveau, Killzone Shadow Fall propose du classique : 8 modes, 3 classes de personnages, 10 cartes, personnalisation des personnages, gestion des statistiques… sans oublier de l’équipement à débloquer et différents challenges à remplir. C’est du déjà vu, mais du bien fait. Deathmatch seul ou en équipe, Capture de drapeau, Contrôle de zone, Warzone… Ce dernier mode est celui où l’on aura le plus de chances de trouver des parties, et de surcroît le plus intéressant : des objectifs qui ne cessent d’évoluer selon vos résultats.
Notez que ce sont jusqu’à 24 joueurs qui peuvent s’affronter en multi, un multi qui devient payant comme le Xbox Live, on tient également à vous le rappeler.
Mais globalement, les cartes sont bien pensées, bien agencées, et au level design réussi. Notez enfin que de nombreux paramètres peuvent être modifiés pour créer ses propres challenges : exclure des armes ou des équipements, n’en autoriser qu’une seule… bref, vous imposez vos propres règles à la partie.

screenAu final, Killzone Shadow Fall est quand même une vraie réussite. Certes, ce n’est pas le meilleur FPS de tous les temps. Quelques zones d’ombre viennent entacher cette belle réussite, comme une impression de couloirs trop présente, un rythme inégal, une version française assez moyenne et une difficulté parfois mal dosée. Mais globalement, le jeu s’impose comme un vrai fer de lance pour le lancement de la nouvelle console : Sublime, posant dès le lancement de la PS4 les bases d’une vraie claque graphique, doté d’une ambiance réussie et captivante, un scénario intéressant et une jouabilité sans faille, il se dote qui plus est d’un multi classique, mais solide. Bref, Killzone Shadow Fall est un très bon jeu. Limite, on n’en attendait pas autant.

 

 
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Killzone Shadow Fall (PS4)

Plateformes : PS4

Editeur : Sony

Développeur : Guerilla

PEGI : 18+

Prix : 60 €

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Killzone Shadow Fall (PS4)

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