World War Z, la critique du film

 

Publié le Mardi 2 juillet 2013 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

World War Z, la critique du film

Zombie, mon amour

imageGerry Lane est un homme comblé. Il a quitté son travail d'enquêteur pour les Nations Unies pour s'occuper à plein temps de sa famille. Un jour comme un autre débute, et alors que les TV du monde entier parlent de plus en plus de d'individus s'attaquant à d'autres dans des accès de rage, la famille Lane se retrouve bloquée dans un embouteillage monstre au cœur de Pittsburg.

Très vite des explosions retentissent dans les rues, des gens paniqués hurlent, d'autres se jettent sur les passants et les dévorent. C'est la panique générale. Gerry conduit sa famille dans un supermarché où ils prennent nourriture, piles et médicaments avant de reprendre la route et fuir au plus vite. Les zombies débarquent. Le monde est condamné.

L'un des anciens collègues de Gerry, travaillant toujours pour l'ONU, lui propose un marché. Lui et sa famille seront évacués en hélicoptère vers une zone sûre et en retour Gerry enquêtera sur le patient zéro, celui par qui la pandémie a commencé.

Car les infectés sont tous les jours plus nombreux, les victimes aussi. Les villes et les pays tombent les uns derrière les autres. Les armées sont en déroute. Et l'humanité est sur le point de disparaître.

Gerry se lance donc dans la plus périlleuse des missions qu'il ait jamais eu à faire.

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screenWorld War Z est l'adaptation par Marc Forster du roman éponyme de Max Brooks. Devant la caméra on retrouve Brad Pitt en tant que personnage principal, Mirelle Enos dans celui de sa femme, Fana Mokoena joue l'ami de Gerry et Daniella Kertesz rentre dans la peau d'une Lieutenant Israélienne.

Autant vous le dire tout de suite, comme on suit les aventures de Brad au pays des zombies, les autres acteurs, bien que jouant plutôt bien, sont tous secondaires. Voir très secondaires. Seule Daniella Kertesz, qui l'accompagne une bonne partie du film, arrive à se sortir de la masse.

screenComment, avec tous ces films et ces séries qui traitent de mort-vivants, se démarquer du lot ? En adaptant un livre qui a sa petite notoriété pardi. Le roman, sorti en 2009, fonctionne comme un compte-rendu de plusieurs interviews et multiplie les points de vue, les personnages, les évènements dans un monde en plein chaos suite à l'invasion de zombies. WWZ est donc une adaptation du roman. Sauf que… à ce propos, il y a un petit problème…

Le film se concentre sur une seule personne, sur une seule "quête", celle du patient zéro. On voit certaines références à des éléments présents dans le roman mais jamais le roman en lui-même. Un peu comme si vous réalisiez un film de Batman en restant focalisé sur Alfred ou un flic au carrefour. Si vous avez lu le livre, ne vous attendez surtout pas à retrouver ce qui fait son charme. Pire, la fin "happy end" va à l'encontre même de l'esprit du roman.

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screenAjoutez à cela des scènes un peu téléphonée, voire simplistes (combat dans l’avion, chirurgie express à Israël, furtivité sur la piste d’aéroport…) Alors oui, bien sûr, ces scènes sont globalement bien filmées, en plein cœur de l'action, mais elles jurent un peu avec le côté grand-spectacle du reste du film, par leur côté cliché.

A contrario, le début du film, qui se passe en plein début d'invasion est splendide, avec la panique générale, les zombies qui attaquent en masse, la fuite du héros et de sa famille est bien prenante et tendue. De même que la partie de déroulant dans le laboratoire, avec un face à face surprenant, intense et magnifiquement joué. Ces séquences parviennent à elles seule à faire de World War Z un film sympa et non pas un nanar lamentable.

screenConcernant la représentation des zombies, les maquillages sont vraiment flippants et on croit vraiment avoir des cadavres ambulants sous les yeux. Mais la nouveauté, c'est l'effet de masse. Ici, les "Zack" sont nombreux et très rapides. Quand ils chargent, vous avez une véritable marée non-humaine qui détruit et dévore tout sur son passage. Vraiment flippant.

Au final, on a un film globalement bon malgré quelques erreurs et porté par son acteur principal, mais qui n’a, il faut le souligner, plus rien à avoir avec le roman éponyme.

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imageLe contre-avis de Cedric :

screenSylvain a été plutôt déçu du côté adaptation ratée du film. Ayant lu le roman, il n'y a pas retrouvé ce qui en faisait le charme, et du coup, le fait que le film porte le même nom le dérange. Je peux le comprendre. N'ayant pas, moi-même, lu World War Z, je n'ai pas eu cet a-priori négatif. Et du coup, j'en ai d'autant plus apprécié le film.
Plutôt bon public à la base, je n'ai cessé de sursauter, d'être surpris, d'être captivé, et j'ai plongé sans retenue dans cette histoire certes très hollywoodienne, avec quelques clichés, quelques incohérences ou quelques passages franchement abusés, mais qui est dotée d'un rythme soutenu, d'une ambiance extrêmement bien rendue, et portée par des acteurs vraiment convaincants.
Bref, j'ai beaucoup aimé World War Z et son traitement original des zombies, de l'invasion, et même sa fin, plus intime, plus contenue.
Une très bonne surprise, au final.

 

 
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World War Z, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Paramount Pictures France

Développeur : Marc Forster

PEGI : 18+

Prix : Cinema

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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