Publié le Mardi 15 janvier 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Test de DmC Devil May Cry (Xbox 360, PS3, PC)
L'enfer de Dante
« Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ? Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? ». Ces mots empruntés à Alfred de Musset, dans La coupe et les lèvres, siéent parfaitement à ce Dmc Devil May Cry.Ce « reboot » en forme de « remake », ou ce « remake » en forme de « reboot » comme vous préférez, met en scène son héros, Dante, de manière totalement relooké. De quoi faire hurler les fans qui vouaient un culte au personnage au look viril cheveux mi-longs argentés, remplacé ici par une sorte de Robert Patinson sombre et torturé – oui, bien plus sombre et torturé que dans Twilight, au cas où vous vous poseriez la question -.
Reste que, oui, le personnage tient la route dans ce nouvel opus. Il n’est ni ridicule, ni insipide. Tenez-vous le pour dit. Et du coup, le plus important n’est donc pas de savoir si on l’aurait quand même préféré en blonde platine, ou en rousse ténébreuse, mais si le jeu envoie du lourd ou non. Et pour ça…
Dante est un type assez spécial : il explose les démons qui ont l’outrecuidance de venir prendre des vacances dans le monde des humains. Grâce à Kat, une médium, il va pouvoir même passer du plan des enfers au nôtre comme bon lui semble –ou à peu près – pour aller combattre les légions infernales qui tentent par tous les moyens d’influer sur le monde réel. Il faut dire que Dante est un Nephilim, un enfant d’un ange et d’un démon. Haït par les deux espèces, mais avec assez de pouvoirs pour défaire ou rétablir l’équilibre du monde.
Sur un scénario somme toute très bateau, pour ne pas dire insipide – malgré quelques pseudo rebondissements – comme on en voit tellement dans les jeux d’action et de combat, preuve qu’embaucher de vrais scénaristes n’est toujours pas d’actualité chez bon nombre de développeurs, Dante va donc castagner à tours de bras, enchaînant les combos et distribuant les pains comme Jésus à Bethsaïde.
Pour se faire, au lieu de miches et morceaux de poisson, Dante va s’équiper de nombreuses armes : Rebellion, son épée magique, ou encore Ivory et Eboni, ses deux pistolets nommés ainsi parce qu’il est fan de Paul McCartney et Stevie Wonder, une hache enflamée, gants incandescents, fusil à pompe, fouet de feu ou de glace, faux de glace, Arbiter et Osiris, qui permettent de tirer vers soi des ennemis ou éléments du décor, ou encore de se précipiter vers eux, et j’en passe et j’en oublie… Bref, un vrai petit arsenal de psychopathe avec lequel il faudra jongler selon les ennemis rencontrés, ou selon ses propres affinités.
Les combats se déroulent à base de combos dans lesquels vous devrez envoyer vos ennemis en l’air pour les larder de coups. Ils se réalisent via deux touches seulement, mais demandent un certain timing, à défaut d’une précision parfaite. Ces combos pourront être achetés via des points d’amélioration, sachant que vous pourrez retirer ces points aux combos qui ne vous satisfont pas finalement, pour en acheter d’autres qui vous conviendront le mieux.
Enfin, les orbes rouges permettront d’acheter des objets pour vous soigner ou des objets démoniaques.
Bien entendu, Dante pourra également se transformer en gros démon, une fois la jauge spéciale remplie : il n’en sera alors que plus puissant, plus mortel, et pourra se laisser à une sauvagerie assez répugnante.
Côté esthétisme, ce Dmc Devil May Cry offre quelques jolies surprises. Outre le design et l’animation plutôt réussis niveau monstres, avec de belles gueules de vainqueurs comme on les aime, les décors sont particulièrement originaux. On alterne entre les environnements flashy aux couleurs vives, à d’autres plus gothiques, plus sombres. Certains aimeront le parti pris des développeurs, d’autres auront plus de mal à accrocher, mais avouons que globalement, le jeu envoie graphiquement du lourd. L’ambiance est électrique, servie par une bande-son globalement insupportable pour moi mais que les fans de metal et de rythmes endiablés apprécieront. Les immeubles s’effondrent, on croise des façades aux architectures torturées, les sols se dérobent sous vos pieds, et on alterne entre de larges avenues ou des arènes plus confinées… bref, c’est une vraie réussite visuelle.
Furieux, violent, esthétiquement impeccable, DmC Devil May Cry est donc une bonne surprise. Une bonne surprise, mais pas parfaite pour autant. Le jeu, tout aussi réussi soit-il, cumule quelques petits détails fâcheux qui l’empêchent, finalement, d’atteindre le statut de super-star de ce début d’année. En premier lieu, le jeu est doté d’une structure redondante : on enquille les arènes, les unes après les autres, où se déroulent les batailles. Lors de la vingtaine de niveaux, on a donc le droit à une succession de lieux fermés que l’on doit nettoyer avant de pouvoir reprendre sa progression… à la longue, ça devient pénible… et ce même si entre deux arènes, on a le droit à quelques séquences de plateformes plutôt bien pensées et bien rendues.
On parlera également de quelques bugs, notamment de collision durant ces phases de plateformes. Ou encore de la caméra, particulièrement pénible et qui souvent a de gros ratés, rendant l’action confuse. C’est sans doute là le plus gros point noir du jeu.
Enfin, outre des temps de chargement très longs et qui là encore, seront une épreuve pour vos nerfs, d’un point de vue personnel, l’abus de vulgarités est vraiment too much. Amusant et original, parfois, c’en devient à d’autres moment franchement lourdingue et abusé.
Au final, proposant une dizaine d’heures de jeu environ, DmC Devil May Cry est un qui aurait gagné à être plus soigné au niveau de sa caméra et sans doute au niveau de sa construction. Mais cela reste un très bon jeu. Un hit à découvrir ne serait-ce que pour sa jouabilité, très agréable et facile à prendre en mains. Ou par sa direction artistique particulièrement réussie et originale. Enfin, par son rythme endiablé qui ne vous laissera pas un moment de répit. Bref, à ne pas bouder, bien au contraire, et qui ravira non seulement les fans de la série, rassurés par cette nouvelle direction prise par le studio, mais également les novices.
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DmC - Devil May Cry (Xbox 360, PS3, PC)
Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3
Editeur : Capcom
Développeur : Ninja Theory
PEGI : 18+
Prix : 50 €
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