Far Cry 3 (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Jeudi 22 novembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Far Cry 3

Je tue Île

imageTout le monde rêve de vacances sur une île de rêve, à base de palmiers et de sable blanc, à boire du Champagne avec vos amis et passer vos journées entre sexe, farniente et baignades.
Jason aussi, en rêvait. Ce jeune homme à peine sorti de l’adolescence avait donc embarqué, avec son frère et sa bande de potes, dans un « trip » touristique sur des îles paradisiaques.

La prochaine fois, ils penseront peut-être à prendre un Tour-Operator.

Nous sommes dans une île d’Asie du Sud-Est. Jason Brody, son frère aîné, Frant, ses amis Oliver, Keith, Reiley, Daisy et Liza, sa petite amie, décident d’accoster leur yacht dans les îles Rook. Ces îles ne sont sur aucune carte, mais tout le monde en parle comme d’un endroit merveilleux, avec des plages de sable blanc, sa jungle, ses vestiges de civilisations disparues… « Tout le monde » aurait peut-être pu préciser que les lieux sont sous le joug de Vaas Montenegro et de ses troupes qui imposent la terreur sur l’île et font le commerce d’armes et de drogue.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve capturé par ces bandes armées et disséminés aux quatre coins de l’île principale.

Jason va malgré tout réussir à s’échapper. Sauvé par Dennis Rogers, une sorte de chaman local qui lui fait un « tatouage de puissance » transformant Jason en véritable guerrier, le jeune homme va devenir le symbole des rebelles et le seul espoir de libérer les habitants.
Ce tatouage, d’ailleurs, évoluera avec l’expérience gagnée et permettra de débloquer des bonus selon trois voies : héron (précision), requin (puissance) et araignée (agilité) qui sont autant d’arbres de compétences, à débloquer au fil de l’aventure.

Mouais.

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screenC’est sur ce scénario franchement bancal, et surtout très mal amené dans le jeu (l’intro est pourrie), que vous allez incarner Jason et déambuler dans toute l’île. Un scénario qui démarre mal, mais qui va vous entraîner dans des missions pas aussi inintéressantes qu’on pouvait le croire, certaines étant même assez pêchues et d’autres, bien bizarres. Bref, il prend de l’ampleur au fil du temps et devient, finalement, assez sympathique à suivre.

Jason va devoir s’imposer comme le leader rebelle, et combattre les innombrables troupes ennemies qui sillonnent toute l’île. Utilisant toutes sortes de véhicules, comme des voitures, des buggys, des 4X4, des camions, des deltaplanes, des jetskis, des hors-bords et je ne sais quoi encore, il va aller d’antenne relais en antenne relais pour les désactiver. Ces antennes brouillent en effet la localisation de son GPS et gênent le commerce des autochtones.
Une vingtaine est disséminée dans la carte. Grosso modo, c’est comme les points de synchronisation d’Assassin’s Creed : vous grimpez sur la tour, vous éteignez le système et zou, le tour est joué. La carte alentours se dévoile alors. Et vous allez faire ça, donc, une vingtaine de fois… sur des antennes non protégées, sans ennemi… yahoooou. Ça, c’est la partie obligatoire et bien pénible du jeu.

screenIl va falloir aussi attaquer les bases ennemies. Situées généralement près des antennes. Elles abritent 5-6 gardes. Mais attention qu’ils ne donnent pas l’alarme, sinon des renforts (5-6 ennemis également) arriveront rapidement. Vous pouvez vous la jouer furtif… et essayer d’abattre les gardes un à un avant qu’ils ne se rendent compte de quoi que ce soit. Tout en faisant attention aux chiens qui vous renifleront rapidement…
Entre nous, la méthode furtive est longue et ne vous offrira que très rarement des résultats : les gardes ont une vue excellente et vous repèrent très vite, les chiens ont un odorat de folie et tous semblent se surveiller surtout les uns les autres pour voir qui va mourir le premier, et pouvoir alors aller à fond déclencher l’alarme. Le meilleur moyen est d’y aller en gros bourrin : infiltration jusqu’à l’alarme pour la désactiver et ne pas avoir de renforts à affronter, et ensuite, foncer dans le tas comme une brute et vider vos chargeurs, tirer sur les barils explosifs, bref, tout péter.

Une fois la base libérée, elle sera occupée par vos alliés et vous permettra d’acheter des armes, munitions et équipements, et d’utiliser le voyage rapide.
Des missions de chasse à l’homme ou de chasse tout court sont également disponibles dans ces bases.

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screenCar en effet, l’île est peuplée d’un nombre hallucinant d’animaux. Cochons, sangliers, ours, léopards, panthères, cerfs, chèvres, tapirs, chiens sauvages, dragon de Komodo, tigres, requins, et j’en passe.
En les chassant, vous récupèrerez la peau et pourrez confectionner des objets : cartouchière, portefeuilles, sac à butin… différents niveaux pour chaque objet, selon les peaux récupérées, vous permettront de transporter plus de munitions ou d’argent…

Si la chasse peut s’avérer grisante, elle est malheureusement souvent entachée par une difficulté mal dosée et une efficacité des armes toute relative. Il faut tirer plusieurs fois sur un animal pour le tuer, en général. Genre vider tout un chargeur de Kalachnikov sur un léopard… Ces derniers fuiront s’ils sont loin de vous, ou vous attaqueront s’ils sont à côté…

screenAutre souci, dès que vous tirez un coup de feu, vous avez toutes les chances que des dizaines d’ennemis débarquent, alertés par le bruit. Ils débarquent de la jungle, de la route en voiture, de n’importe où et surtout d’endroits totalement improbables que vous veniez de fouiller précédemment, mais ils débarquent quand même. Il vous faut donc dézinguer, outre l’animal, toute une ribambelle de soldats. Finalement, le mieux, c’est de chasser soit à l’arc (mais les flèches manquent vraiment d’efficacité), soit à la voiture. Parfaitement. En fonçant sur un animal. Notez que, pour la beauté du spectacle, les plus gros et résistants devront être trainés sur 100 mètres puisque même en fonçant à 150 km/h dessus, ils survivront sans souci.
Et trainer devant son capot un ours qui « glisse » devant vous, c’est d’un ridicule affligeant.

Vous pourrez également cueillir des plantes. Et avec elles, faire des seringues medikit pour vous soigner, de chasse pour mieux voir les animaux, ou de combat pour mieux dézinguer les ennemis.

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screenTout un tas d’autres petites choses vous attendent sur la carte, qui vous détourneront de votre mission principale : de nombreux défis, variés, qui par exemple vous demanderont de résister à des vagues d’ennemis, faire des parties de poker, des courses…. Parfois, les meilleurs scores de vos amis seront mêmes dispos. Des livraisons de médicaments à dos de véhicules terrestres ou maritimes. Des reliques à découvrir. Des lettres perdues à retrouver. De nouvelles recettes. Des cartes mémoires d’ordinateur. Et surtout, oh oui surtout, un nombre hallucinant de caisses d’argent, munition et butins. Tellement que vous n’y ferez rapidement plus attention et ne les ouvrirez que si vous tombez dessus par hasard.

screenA part ça, donc, vous allez tenter de délivrer vos amis. Les missions, à base d’infiltration, pseudo-infiltration ou gros bourrinage, s’enquillent comme des petits pains. Vous êtes trimballés de lieu en lieu, répondant à l’appel radio de vos amis. Et vous amusez à conduire à fond dans la jungle, écrasant tout sur votre passage.

Certes. Le jeu est magnifique. Si, si. Horizons à perte de vue, nombreux détails, animation des animaux globalement satisfaisante, celle des humains également, végétation luxuriante et eau limpide. On s’y croirait presque. Les textures sont pour la plupart somptueuses, à part quelques-uns, de sols ou de pierre, parfois merdouilleuses. Mais elles sont rares et, dans l’ensemble, on peut clairement dire que Far Cry 3 est un vrai régal pour les pupilles.

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screenOn passera rapidement sur l’arsenal : fusils à pompe, fusils d’assauts, pistolets, fusils de sniper, arc, lance-roquettes… Il y en a un certain nombre (une grosse trentaine) mais d’un point de vue tout personnel, ça manque quand même de modèles. Et de puissance. Une balle de sniper tirée en plein torse ne tuera pas forcément votre ennemi, par exemple, si vous êtes loin. Ça manque surtout de sensations. Réellement.
Ajoutez tout un tas d’améliorations : silencieux, magasin plus grand, lunette télescopique, visée laser, et tout un tas de peintures.

Intéressant, surtout au niveau du magasin agrandi. Par contre, il faudra m’expliquer pourquoi un soldat situé à l’autre bout d’un camp arrive à entendre un coup de feu tiré avec un silencieux… Sans doute le fils de Super Jaimie et l’Homme qui valait 3 milliards… Ce qui nous amène à parler de l’IA… et de ses ennemis capables de vous trouver dans la jungle et vous aligner à 200 mètres de là par la volonté du Saint-Esprit, alors que si vous êtes à 10 mètres d’eux et leur lancez un caillou, ils se dirigent vers le caillou et vous tournent bêtement le dos… Sans oublier qu’ils visent, comme d’habitude dans trop de jeux vidéo, comme des champions olympiques de tir. Certes, il y a donc du challenge. Mais bon, ça reste quand même bien discutable comme méthode…

screenAu final, le solo de Far Cry 3 n’est pas mauvais en soi, hein. Il manque juste de tout un tas de petits détails pour en faire un gros carton. Répétitif, résistance ennemie mal dosée, armes classiques et peu nombreuses, IA pénible, voix françaises pourries … Il y a pourtant de très bonnes idées, hein. Le relief de l’île, le level design global des lieux, et leur beauté, sont une vraie réussite. Et le scénario est bien fichu.
Mais l’ensemble ne convainc pas totalement. La mayonnaise ne prend pas pleinement et on se retrouve devant un bon petit jeu, certes, mais un petit jeu quand même.

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screenMalheureusement, il n’est pas rehaussé par son multijoueur qui souffre des mêmes maux, pourrait-on dire : sans épices. 10 cartes sont disponibles : chantier naval, jungle, repaire, abri, tête de pont, village de pêche, sillon, patrie, temple, épave. Pour seulement quatre modes de jeux : Team Deathmatch, Domination (capture de points), Transmission (capturer des émetteurs), et brasier (mettre le feu à des dépôts ennemis). Trop semblables, sans vrai rythme, les parties s’enchaînent sans réellement briller. Là encore, ce n’est pas désagréable, c’est juste… classique et sans surprise. Jusqu’à 18 en multi. Heureusement, un éditeur de niveaux, très facile à utiliser, devrait booster un peu l’intérêt du soft : les meilleures cartes y seront présentes, celles plébiscités tant par les auteurs que par les joueurs. Une excellente idée.

screenFinalement, le mode coop est peut-être le plus sympathique. Vous devez nettoyer un navire en incarnant l’un des quatre personnages : Leonard, un ancien flic, Callum, un voyou reconverti en cuisinier, Tista, une ancienne militaire, et Mikhael, un ancien mafieux russe, tous pris au piège dans un bateau de croisière donné en pâture aux pirates par le capitaine du rafiot, dont la poursuite vous emmènera ensuite sur l’île. Les évènements se déroulent 5 mois avant ceux du mode solo. Amusant, sans non plus être dément, et assez court, ce mode devrait permettre de passer quelques bons moments entre potes.

 
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Far Cry 3 (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : UbiSoft

Développeur : UbiSoft

PEGI : 18+

Prix : 50 € (PC), 60 € (Consoles)

Aller sur le site officiel

Far Cry 3 (PC, Xbox 360, PS3)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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