Publié le Jeudi 1 novembre 2012 à 08:01:00 par Cedric Gasperini
Test de Halo 4 (Xbox 360)
Un travail de Chief
Il y a 5 ans, nous avons laissé le Master Chief seul, dérivant dans l’espace, reclus dans un morceau de vaisseau explosé. A lui seul, il avait anéanti la menace Covenante et s’était sacrifié pour la survie de l’humanité. Une fin belle à en chialer, sur fond de musique lancinante, qui vous laissait un doux sentiment de devoir accompli mêlé à la tristesse de voir un grand héros s’en aller.Aujourd’hui est le jour de la renaissance. Halo 4 nous remet dans la peau du héros solitaire, accompagné de Cortana, son IA intelligente et sexy, mais surtout dévouée, comme on aimerait que toutes les femmes soient. Si, si, je vous assure.
Le Master Chief dérive depuis 4 années dans le froid et la nuit spatiale, dans ce qui reste de l’UNSC Forward Unto Dawn. Quand tout à coup… Cortana le réveille de son sommeil cryogénique. Et résonne alors comme une envolée lyrique un « Wake up, Master Chief » qui vous prend aux tripes et vous fait trembler les mains d’excitation sur la manette.
Pas le temps de lui apporter le petit déjeuner au lit : L’épave est abordée par une intelligence ennemie. Il va donc falloir reprendre les armes et faire le ménage. Les ennemis de toujours, les Covenants, sont de retour. Et ils ne sont pas seuls…
Ce premier niveau est plus qu’un simple tutoriel. Il s’agit d’une immersion immédiate dans l’action. On récupère des armes, on affronte un, puis deux, puis toute une flopée d’ennemis. Vous avancez dans les couloirs du vaisseau, et finissez sur la plateforme d’atterrissage des véhicules ennemis. Il ne faudra pas plus de trente secondes pour se retrouver plongés dans l’univers Halo. Cet univers que les fans affectionnent tant.
A nouveau résonnent les mélodies. Et l’on se rend compte que les nouveaux développeurs de 343 Industries qui ont repris la saga n’ont pas seulement copié leurs aînés de Bungie. Ils ont sublimé le jeu. Ils lui ont rajouté un rythme d’enfer et des scripts discrets qui fonctionnent à merveille. Autour de vous, tout explose, les tirs ennemis frôlent votre tête, ennemis qui ne se contentent pas forcément de vous attendre mais viennent parfois vous débusquer, vous prendre à revers, ou vous déloger à coups de grenades. C’est bien simple, niveau ambiance, on se croirait presque dans un Call of Duty !
Et au milieu d’un level-design classe et très réussi, quelques questions vous titillent. D’autant plus que Cortana, l’IA qui vous accompagne, semble elle aussi déboussolée. Certes, vous retrouvez vos ennemis de toujours : Grunts et autres soldats. Mais ceux-ci ont un tout nouveau look, bien plus sobre. Et un scan géant de l’épave du vaisseau UNSC, via une technologie inconnue et perçue comme une onde de choc orangée, achève de vous convaincre qu’il se passe quelque chose d’anormal.
Rapidement, le Master Chief va se rendre compte qu’il y a quelque chose de louche. Les Covenants sont bien plus résistants, bien plus intelligents… et surtout, sont loin d’être éradiqués et désarmés. Mieux encore, il atterrit sur une étrange planète, Requiem, où des portails l’entraînent au cœur de ce corps céleste et fait alors connaissance avec de nouveaux ennemis... Vous allez vite découvrir qu’une nouvelle flotte ennemie arrive pour détruire l’humanité, et qu’elle est sous la coupe d’une nouvelle race bien plus dangereuse : les Prométhéens (Forerunners).
Les crawlers, par exemple, sont des sortes de chiens mécaniques qui vous sautent dessus et sont également équipés d’une arme laser. Ils attaquent en meute de, parfois, une dizaine d’individus, peuvent grimper au mur, sautent pour éviter vos tirs… Les Knights, eux, se téléportent si vous approchez trop ou si vos tirs sont trop précis. Sans oublier qu’ils peuvent s’affubler d’un bouclier ultrarésistant (il faudra tirer dessus pour le faire tourner sur le côté et réussir à tirer à nouveau deux fois pour le faire exploser pendant les quelques maigres secondes où il vous présente son flanc)…
Ces nouveaux ennemis sont diablement dangereux et offrent un nouveau challenge bien plus intéressant et bien plus « chaud » qu’à l’accoutumée. Même en mode facile. C’est dire combien le mode difficile va être un sacré challenge pour les joueurs.
Autre bonne surprise, les nouvelles armes. Si l’on retrouve, au début du moins, les armes classiques du Spartan ainsi que celles des Covenants, de nouvelles font leur apparition, tirées des rangs des Prométhéens. Et elles sont totalement trippantes. Elles s’assemblent à la Terminator dans le plus bel effet, et si elles sont de classes « classiques » (sniper, fusil à pompe, flingue…), elles sont bigrement efficaces, et leurs effets et design sont sublimes.
Les Forerunners vont bien entendu eux aussi chercher à abattre le Master Chief. Et ce dernier a un autre challenge : Cortana se meurt. Son seul salut réside dans une mise à jour que seul sa créatrice, le Dr Halsey, peut faire. Notre héros va tout tenter pour retrouver la trace de l’UNSC Infinity, vaisseau où réside le Docteur…
Sincèrement, retrouver le Master Chief est un pur bonheur. Certes, l’annonce d’un Halo 4 nous avait laissé dubitatif. D’autant plus que 343 Industries, le nouveau développeur de la saga, devait encore faire ses preuves. Et passer après Bungie Software, le studio créateur de la licence, c’est loin d’être évident. Il n’aura fallu qu’une poignée de secondes pour être sous le charme.
Le graphisme, déjà, est somptueux. Décors sublimes, paysages à perte de vue, détails qui claquent. Le level design n’est pas en reste. Certes, les chemins sont assez balisés, mais il y a toujours de quoi faire des tours et des détours, et vous êtes loin d’avoir des flèches qui vous indiquent « par ici » plantées dans le décor. Plus d’une fois, vous vous demanderez « où se trouve cette sortie, bordel » et ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même : rien de balisé, certes, mais tout y est très logique.
Comme dit précédemment, le design des nouveaux ennemis et nouvelles armes est d’enfer. Les Forerunners sont un ennemi digne du Master Chief et un nouveau challenge classe pour le joueur. Enfin, la musique symphonique, nouvelle, sublime le tout.
Halo 4 est une petite bombe. Une petite claque qui devrait envoyer les fans au septième ciel. D’autant plus que la jouabilité reste la même : simple, efficace, sobre. Toujours deux armes, seulement, obligeant à en changer souvent parce que vous tomberez en rade de munitions (le jeu est dur, je vous dis !). Top de chez top.
On est en terrain connu, parce que c’est du Halo, ça sent le Halo à plein nez, on respire du Halo, mais ils ont réussi à instiller suffisamment de petites nouveautés pour vous scotcher à votre écran et vous offrir une toute nouvelle aventure passionnante. Les nouveaux ennemis, les nouvelles armes, les nouveaux décors, les nouveaux véhicules… Pas de doute, il s’agit bel et bien d’un Halo 4 et non pas d’un 3,5.
Côté multi, le jeu envoie du lourd. Un mode coop à 4, déjà. Le Spartan Ops, façon Call of Duty, qui vous propose de jouer une nouvelle campagne. Le premier épisode est gratuit, les suivants seront des DLC. Cette nouvelle histoire a un lien étroit avec la campagne solo et se concentre sur l’escouade Majestic, à bord de l’UNSC Infinity. Elle se déroule à base de missions simples, mais efficaces.
Le reste du multi est conséquent : Modes Infinity Slayer (sorte de Team Deathmatch où vous gagnez aussi des points pour vous), Regicide (tuer le Roi vous offre plus de points), Capture the flag, Dominion (développer sa base et résister aux assauts ennemis, sachant que plus le temps passe, plus vous pouvez fortifier les lieux).
En plus les modes Assassin, Griffeball, Crâne, Extraction, King of the Hill et Parasite viennent compléter le tableau… Autant dire que le multi est varié. Très varié. Et les cartes sont plutôt sympas, bien adaptées, bien pensées.
A l’instar d’un Call of Duty, encore, 343 Industries propose de personnaliser un max son spartan : couleurs, emblème, sexe, matricule et même différents modèles d’armures (casque, torse, épaulière droite et gauche, avant-bras, jambières, visière…), sans oublier les paquetages (liste des armes) que l’on peut prédéfinir. A base d’expérience glanée et de déblocage d’objets, bien entendu.
Enfin, le mode Forge, simple comme bonjour, permet carrément de créer vos propres cartes. Preuve que oui, c’est aussi possible sur Xbox 360 et que bien des développeurs devraient s’en inspirer.
Au final, Halo 4 est tout bonnement un excellent jeu. Une grande réussite. Le renouveau brillant d’une série. On avait peur… on a eu tort. Alors certes, si vous n’étiez pas fan du genre, à la base, ou de l’univers, il y a peu de chance que vous succombiez enfin à cet épisode. Ça reste du classique pour la série. Mais c’est toujours aussi bon, avec pas mal de nouveautés, suffisamment innovant pour se faire plaisir. Et avec de bons gros moments bien grisants. Bref, un beau, un magnifique Halo. Vivement la suite !
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Halo 4 (Xbox 360)
Images du jeu Halo 4 (Xbox 360) :
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