Publié le Mardi 17 avril 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Warriors Orochi 3 (PS3, Xbox 360)

Voyage dans le temps à tous les niveaux

La fin du monde aura bel et bien lieu. L’hydre géante à 9 têtes Yamata-no-Orochi, après avoir dévasté villes et pays, se prépare à dévorer la planète toute entière. Il faut dire, 9 têtes, bonjour la cohabitation et la consommation d’aspirine… après, on s’étonne qu’elle soit de mauvais poil…
Bref, la fin du monde aura bel et bien lieu. A moins que…

Trois héros ont réussi à survivre : Sima Zaho, leader de la faction des Jin, Ma Chao, le guerrier et le jeune Hanbei Takenaka, représentants des 3 royaumes. Et c’est une femme qui va leur apporter le salut : Kaguya a en effet le moyen de les faire voyager dans le temps. A eux d’aller dans le passé pour modifier l’Histoire, sauver d’autres héros qui ont été tués, et les recruter pour le combat final contre l’Hydre.

C’est sur ce scénario bidon écrit sans doute sous l’effet de substances pourtant strictement interdites, que ce Warriors Orochi 3 va vous emmener partout dans le monde, de la Chine au Japon en passant par La Grèce Antique et d’autres pays encore.

Et ce sont quelques 120 personnages que vous allez recruter, rien que ça. Et ces personnages sont issus des autres univers du jeu vidéo : Ryu Hayabusa de Ninja Gaiden, Ayane de Dead or Alive, Jeanne d'Arc de Bladestorm : La Guerre de 100 Ans ou Achilles de Warriors : Legends of Troy. Il faudra donc corriger les erreurs du passé, et permettre d’enrôler plus de monde.


Chaque « sauvetage » se déroule de la même manière. Vous êtes lancé dans une grande bataille et devez affronter des centaines d’ennemis qui débarquent de partout. Vous enchaînez donc les combos avec précision, dans de grands et larges effets spéciaux à vous en faire passer le feu d’artifice du 14 juillet pour un pétard mouillé.
La grande nouveauté est que vous emmenez trois héros à chaque bataille. A vous de passer de l’un à l’autre, voire de faire intervenir ponctuellement pour un combo spécial l’un ou même les deux autres héros.
On retrouve les classiques attaques, défense, possibilité de chevaucher une monture, attaque spéciale Musou et j’en passe.

Chaque héros a sa propre arme et son propre style. Sur le terrain, vous récupérerez des gemmes qui vous permettront d’augmenter les capacités de votre armement. On peut également les combiner pour cumuler les pouvoirs ou en créer d’autres. Mieux encore, on pourra développer l’affinité entre les héros, notamment en remplissant divers défis lors des missions.


Le mode histoire propose une cinquantaine de missions réparties sur 4 chapitres.
Le mode Libre permet de revivre les batailles sans se taper le scénario en entier. Ce mode libre est également disponible en multijoueur, en local ou en ligne. Quant au mode Musou Battelfields, il permet de personnaliser et d’échanger les personnages débloqués durant le mode Histoire.

Reste que ce Warriors Orochi 3 est une nouvelle fois un beat ‘em all certes doté d’une bonne ambiance et d’une action rythmée et soutenue, mais d’un classicisme nippon déjà vu et revu dans les précédents opus, dans les Ninja Gaiden, dans les Dynasty Warriors et autres jeux du même genre. De grandes et géantes batailles avec des centaines d’ennemis que l’on latte en explosant le bouton de sa manette. Un scénario creux. Des personnages au charisme et à l’épaisseur d’une crevette grise… Ajoutez une IA molle et parfois vraiment catastrophique. Ajoutez des décors hideux et une animation moisie. Ajoutez des temps de chargement longs et fréquents. On se retrouve finalement avec un jeu d’un autre âge, sans subtilité tant dans sa réalisation technique que son gameplay bourrin et simpliste. Seule finalement la durée de vie, plutôt énorme, et à laquelle un éditeur de missions vient s’ajouter, est matière à vraiment se réjouir. Le reste n’est qu’un enchaînement assez insipide de missions répétitives et sans génie. A réserver aux stricts fans du genre, donc, pour peu qu’il en existe encore.

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