Kinect Star Wars (Xbox 360 Kinect)

 

Publié le Jeudi 12 avril 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Kinect Star Wars (Xbox 360 Kinect)

La Force molle ?

imageBon. En fait, il y a deux manières d’aborder ce Kinect Star Wars. Sérieusement, comme un fan, ou avec humour, comme quelqu’un d’ouvert à la rigolade et à la blague potache.

Personnellement, je suis assez fan de l’univers de Star Wars. J’ai eu ma période figurines (certaines d’époque), j’ai les cassettes vidéo, les DVD, les Blu-ray, le coffret des CD audio… et je dois avoir deux ou trois tee-shirts que je ne mets plus d’ailleurs. Ah, j’ai lu les bouquins aussi, qui continuent la trilogie d’origine. Bref, je suis assez fan. Mais mollement, hein. Les figurines sont dans un placard, les cassettes vidéo et les DVD prennent la poussière, les Blu-ray ne sont toujours pas déballés et je ne sais plus où sont les bouquins…
Je ne suis pas un puriste, un acharné de la Force, donc. La preuve, j’ai bien aimé, moi, la seconde trilogie qui raconte l’avènement de Dark Vador. Peut-être parce qu’aussi, je ne prends pas ces univers trop au sérieux et qu’ils ne sont, pour moi, qu’un superbe décor pour raconter de merveilleux contes pour petits et grands.

Pour autant, j’avoue avoir été furieusement catastrophé de voir les vidéos qui tournaient sur Kinect Star Wars. Parce que des stormtroopers qui dansent sur YMCA, la Princesse Leïa qui fait une battle de danse enchaînée à Jabba, Han Solo qui fait de même juste avant d’être collé dans la carbonite, sans oublier un Rancor qui pète tout Mos Esley, une course de speeders ridicule ou des combats au sabre laser bien mous… bref, il y a des limites au ridicule et à l’assassinat d’une licence. Surtout vendu au prix fort.

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screenEt c’est donc en me disant que de toute manière, le jeu allait être une grosse merde (oui, en ces termes précis agrémentés d’autres qualificatifs que la décence m’interdit d’écrire ici) que j’ai mis la galette dans la Xbox, poussé la table basse et le pouf XXL du salon, et lancé une partie. En répétant que la Force était avec moi et qu’elle m’aiderait à passer ce moment insupportable.

C’était hier, à 14h30. Je me suis assis à 18h sur mon bureau pour commencer à écrire. J’ai joué… 3h30 non-stop à Kinect Star Wars. L’eusses-tu cru ? comme dirait Germaine. Non, mais cuit pourquoi pas, répondent les p’tits aliens verts.

La première surprise vient donc du fait d’avoir joué autant sans s’arrêter. Mais reste à savoir si ce fut un plaisir réel ou un sacerdoce masochiste.

screenTout commence assez mal, avouons-le : R2-D2 et C3PO vous accompagnent dans les menus. Ils vous expliquent que tout ce que vous allez voir sont des fichiers mémoires oubliés au fin fond d’une bibliothèque poussiéreuse. Premier constat, l’interface est moche. Les deux droïdes sont – vraiment – soûlants. Et la navigation est pénible. On peut utiliser les commandes vocales. Mais ne vous étonnez pas si vous lancez une partie alors que vous vouliez justement sortir de ce jeu ou changer une option… De la même manière, vous devez prononcer tous les mots en entier, genre noms de personnages pour les sélectionner ou le titre complet du mode de jeu (trois ou quatre mots). Pas de raccourci avec mot unique, donc… C’est lourd. Finalement, donc, on optera par le choix via gestes. Là, la reconnaissance est bonne, les choix rapides, du coup, c’est plus simple. Dommage que les menus soient moches, mal foutus et pas forcément intuitifs. Bon, rien de rédhibitoire, certes, mais on aurait aimé un poil plus d’imagination et de savoir-faire.

A part ça, vous aurez plusieurs modes de jeux disponibles : Destinée de Jedi, Course de modules, Battle de Danse Galactique, Carnage de Rancor, Duel du Destin.

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screenLe premier, Destinée de Jedi, est un mode campagne. Vous jouez un Padawan. Dans un premier temps, vous devez apprendre à vous servir d’un sabre laser. Puis vous arrivez sur la planète des Wookies, Kashyyyk. Là, Maître Yoda vous apprendra à vous servir de la Force. Après quelques exercices relativement simples, vous voilà plongés dans une guerre intergalactique : les troupes de l’empire ont atterri et vous devez voler au secours de ses habitants. Vous rendant au village en speeder, que vous contrôlez, évitant les ennemis, les arbres, tirant sur d’autres speeders…, vous finissez finalement à pieds, à sabrer des robots et adversaires plus ou moins résistants, plus ou moins puissants. Au final, on donne des coups de sabres, on jette des boules d’énergie de Force, on soulève des objets, on saute pour effectuer un saut périlleux et se retrouver derrière son adversaire, on fait des moulinets pour parer les tirs de laser… voire on stoppe des missiles avec la Force ou on donne des coups de pieds. On passe donc son temps à sauter, agiter ou tendre les bras et remuer les jambes. En mettant une jambe en avant, d’ailleurs, vous faites avancer votre Padawan. Du coup, chaque affrontement permet deux options : défaire les ennemis à distance, grâce à la Force et en renvoyant leurs tirs, soit plonger dans la mêlée et sabrer à tout va.

screenGlobalement, les niveaux sont assez courts. Les temps de chargement un peu longuets mais heureusement masqués par des cinématiques sympathiques (vous pourrez passer les plus longues si vous voulez). La reconnaissance est parfois brouillonne quand vos gestes sont rapides ou mal assurés, mais en général, elle assure ce qu’il faut et, surtout, vous vous ferez petit à petit aux bons gestes et arriverez même à enchaîner des coups, préparer des combos…
Le jeu en lui-même n’a rien de très passionnant, mais… aussi étrange que cela puisse paraître, il est assez grisant. Les gestes à faire sont variés, l’action bien rythmée et on alterne conduite, Force, combats… du coup, pas de lassitude. Et on se prend au jeu bêtement. Et mieux encore, on finit par l’apprécier ! A jouer seul ou à deux.

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screenLa course de Pod vous permet de conduire un podracer, comme dans Star Wars Episode 1, dans la lignée de ce que faisait Anakin. On tend les bras pour diriger le pod, on les ramène pour ralentir, on les projette pour le boost, on les secoue pour virer les droïdes qui attaquent votre pod, on se penche pour tourner… ajoutez des difficultés, quelques sauts, des pièges et malus, des ennemis retords, et vous aurez un mini-jeu pas forcément facile à diriger mais qui au final le fait quand même bien. Les décors défilent à toute vitesse, sont plutôt jolis, et vous parcourrez différents circuits sur différentes planètes comme Mos Eisley ou Coruscant, à modifier votre pod pour le rendre plus performant. On peut jouer en mode « carrière » ou partie rapide, seul ou à deux, et on peut gérer le niveau d’aide à la conduite, la vitesse, le nombre de tours, ou l’IA des adversaires. Jouable à deux également.

screenLe mode Battle de Danse Galactique est un jeu de danse dans la lignée de Dance Central. Annoncé comme un fichier erroné, falsifié et vérolé par l’insupportable C3PO, il se place directement comme une bouffonnade. C’est vrai que voir la Princesse Leïa en costume de captive se dandiner sur des rythmes Dance en plein palais de Jabba a de quoi troubler. Ou voir Han Solo et Lando Calrissian se trémousser dans la cité des Nuages… On ne frise pas l’hérésie, on y est complètement ! En fait, ce mode est à ne surtout pas faire en premier, même si on y est bien tentés. Il prend toute sa saveur après avoir fait un peu de campagne Destinée du Jedi, une ou deux courses de pod, voire quelques autres modes. Il s’inscrit alors complètement dans l’ambiance du jeu : une grosse rigolade à ne pas prendre réellement au sérieux.
Et du coup, on se met à danser sur des musiques connues aux titres transformées pour l’occasion : « Princess in a bottle » ou « I’m Han Solo ». 15 titres, dont certains à débloquer, 4 lieux à découvrir, trois difficultés à débloquer pour chaque chanson… C’est finalement assez complet et les chorégraphies, toutes avec des mouvements portant des noms d’actions de Star Wars (mention spéciale au « câlin du Wookie ») sont assez faciles à faire et à anticiper, vu que les dessins qui défilent sur le côté pour prévoir le prochain mouvement sont clairs et faciles à capter. Là aussi, le jeu est jouable à deux.

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screenLe mode Carnage de Rancor est, lui, assez défouloir. Vous jouez un Rancor et devez détruire la ville avoisinante : exploser les bâtiments, sauter sur les gens, les manger, les attraper et les jeter contre des murs, attraper des véhicules en vol… il faut tout péter, un maximum de choses, en un temps donné. On peut y jouer seul ou à deux.

Enfin, le mode Duel du Destin vous propose d’affronter des ennemis au sabre laser. On alterne les phases de défense (parer en haut, en bas, sur la gauche ou sur la droite). Les mouvements des ennemis étant lents et décomposer, on peut assez aisément les contrer. Puis on attaque, en mimant les coups du sabre laser. On alterne comme ça trois ou quatre fois. Jouable seul ou à deux, c’est peut-être le mode le moins intéressant, bizarrement. Le moins rythmé, le moins surprenant, et le moins captivant.

screenBref. Kinect Star Wars, alors ? Grosse merde ou pas ? Eh bien à la lecture de ce test, vous vous serez rendus compte que non. Aussi étrange que cela puisse paraître, le jeu est… plaisant. Sincèrement, je m’attendais à un ratage complet, à une merdouille sans intérêt, à une énième catastrophe façon Lucas Arts. Et bizarrement, la magie prend. Alors certes, c’est également dû à l’attraction qu’exerce cet univers. Mais pas seulement. Le jeu est graphiquement sympathique, doté d’une reconnaissance plutôt bonne et, même si parfois imparfaite, mais pénalisante. Les modes ne sont pas forcément extra, le jeu dans sa globalité n’est pas une tuerie délirante, mais il y a une certaine alchimie qui se fait, assez incompréhensible, et qui fonctionne. Bref, on s’amuse. Là où c’est même un gros point positif à mettre au crédit du jeu, c’est qu’il s’agit peut-être du premier party games auquel on s’amuse même en jouant seul.

Pour conclure, donc, Kinect Star Wars n’est pas un grand jeu, loin de là, c’est même une belle grosse connerie dans le sens « rigolade ridicule » du terme, mais qui le fait bien. Oui, c’est cela. Kinect Star Wars, ça le fait bien. On s’amuse, on rit, on prend du plaisir… C’est le principal, non ? Et au diable les fans qui crieront à la trahison et à l’assassinat de la licence !

 
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Kinect Star Wars (Xbox 360 Kinect)

Plateformes : Xbox 360

Editeur : Microsoft

Développeur : Microsoft Studios

PEGI : 12+

Prix : 50 €

Aller sur le site officiel

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