Les aventures de Tintin Le secret de la licorne, la critique du film

 

Publié le Jeudi 27 octobre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Les aventures de Tintin Le secret de la licorne, la critique du film

Que le grand cric vous croque !

imagePlusieurs générations ont appris à lire grâce à Tintin. Ce bijou de la bande-dessinée franco-belge a marqué nos grands-parents, nos parents, nous-mêmes et devrait connaître les joies d’une nouvelle génération si nous continuons à leur transmettre le flambeau.
Tintin, ce reporter intrépide aux culottes bouffantes, accompagné de son chien à l’intelligence hors-norme et à la race indéterminée, Milou. Tintin et ses compagnons d’aventure, le capitaine Haddock et ses jurons intemporels, les Dupont et Dupond, la Castafiore, le Professeur Tournesol…
 
Et c’est au cinéma hollywoodien qu’est revenu l’honneur et le plaisir de porter ces aventures au cinéma, en un film d’animation. La question qui se posait alors était de savoir si, en traversant l’Atlantique, Tintin ne perdrait pas son âme et ne vendrait pas sa peau pour du grand-spectacle façon Big Mac XXL. Sachant que Steven Spielberg et Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux) étaient aux commandes, on avait déjà un élément de réponse…
 
Tintin chine. Non pas qu’il va rencontrer Tchang ou vivre des aventures du Lotus Bleu, mais il chine, du verbe chiner, dans une brocante. Et ses pas le mènent vers un vieux monsieur qui vend une bien jolie maquette de bateau. Un trois-mâts avec 50 canons appelé La licorne.
Mais à peine a-t-il acheté le navire miniature que deux hommes, coup sur coup, lui demandent de bien vouloir lui céder, quel que soit son prix. Intrigué, agacé et avec un soupçon de fierté, Tintin refuse et rentre chez lui.
Et là vont commencer les ennuis.
Son appartement est mis à sac, un homme est abattu sur son palier de porte et il se fait proprement enlevé et jeter dans la cale d’un navire, le Karaboudjan. C’est là qu’il va faire la connaissance du Capitaine Haddock, alcoolique et désespéré, descendant direct du fameux Hadoque. Car tout est là. Hadoque dirigeait La Licorne, navire du XVIIème siècle transportant des richesses fabuleuses, coulé dans les caraïbes. Et dans chaque maquette du navire est caché un indice menant à l’épave…
Ajoutez un soupçon de Dupont et Dupond, deux détectives d’Interpol lancés à la poursuite d’un pick-pocket, un Cheick amateur d’Opéra, une Castafiore au nez « Cléopâtrien », et vous aurez votre histoire.
 
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screenDurant 1h47, Seven Spielberg et Peter Jackson vont nous emmener au travers des bandes-dessinées de Tintin. Beaucoup du Secret de la Licorne, un peu de Rackham le Rouge, quelques pincées du Crabe aux Pinces d’or, les deux compères ont pioché çà et là quelques idées, quelques lieux, quelques scènes, pour offrir au célèbre reporter une aventure plus fournie, plus palpitante.
Parlons scénario, justement. Même si le film ne suit pas aveuglément le scénario d’une ou de plusieurs bande-dessinées, il a au moins le mérite d’être d’une fidélité exemplaire à l’esprit Tintin. Pour les avoir relus il y a peu, dans le but de pouvoir affiner ma critique et pouvoir déceler toute forme de trahison, force est de constater que le boulot est impressionnant. N’ayons pas peur des mots, c’est peut-être l’une des toutes meilleures adaptations de BD jamais faite.
Même si, cinéma oblige, les auteurs se sont laissés aller à quelques libertés hollywoodiennes : des combats plus virils, des échanges de coups de feu plus soutenus, un Tintin plus acrobatique, et quelques scènes assez spectaculaires. Pour le coup, toutefois, on reste dans la retenue. Tintin n’est pas transformé en John McLane de Die Hard, pas plus que le Capitaine Haddock n’est La Chose des 4 fantastiques. Même avec quelques scènes d’action inventées par rapport au BD et uniquement rajoutées pour apporter du rythme au film, on reste dans une fidélité parfaite à l’esprit de la série.
 
screenGraphiquement, maintenant, on oscille entre le ravissement et l’interrogation. Pour ma part, même si j’ai trouvé le personnage de Tintin un peu lisse et manquant de caractère et de charisme, j’ai trouvé le film absolument somptueux. Vraiment. On en prend plein les yeux. Le sable du désert, l’eau de l’océan, les villes, les rues… les décors sont vraiment sublimes. Une tuerie. C’est une bonne claque visuelle. Peut-être même, tiens, le plus beau film d’animation jamais créé. Tout bonnement.
Reste que certains spectateurs, tout en reconnaissant la beauté du film, ont un peu été gênés par ce mélange de réalisme des décors et de traits BD franco-belge des personnages.
Ça n’a pas été le cas pour moi, mais c’est un souci qui peut effectivement survenir.
 
screenQuant à mon avis global sur le film… eh bien… c’est Tintin, quoi. Le film est superbement réalisé, avec de beaux effets spéciaux et des mouvements de caméra dynamiques et judicieux. C’est joli à pleurer c’est bien joué (vu en version originale), la 3D est sympathique mais dispensable (comme toujours), mais ça reste du Tintin. Une aventure qui passe mieux en BD qu’au cinéma. Une histoire qui manque un peu de piquant et de rythme. Du coup, on ne peut que remercier les scénaristes pour l’ajout de ces quelques scènes d’action par rapport à l’histoire d’origine.
Bref, c’est sympathique mais ça reste du Tintin. A voir à partir de 7 ans (en vf) pour les enfants. Et une larme nostalgique pour les adultes. Pas un grand film, mais un film à voir quand même.
 
Ah, si, petite précision toutefois. Le film s’arrête un peu brutalement toutefois. Avant l’arrivée de Tryphon Tournesol qui, du coup, m’a quand même un brin manqué. Et cela appelle forcément, et indéniablement… une suite.


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Les aventures de Tintin Le secret de la licorne, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Sony Pictures Releasing France

Développeur : Steven Spielberg

PEGI : 7+

Prix : Place de ciné

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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