Comme vous le savez, cette année la guerre sera aussi bien réelle que virtuelle. Deux géants s'apprêtent à s'affronter dans le sang et les larmes, à grand renfort de spot pub et de trailers survitaminés. Mais la véritable question est de savoir qui en sortira vainqueur. Ici on a au moins la moitié de la réponse. Une réponse à lire tout de suite dans notre test.
Je tiens à commencer par une petite précision concernant la version testée. Pour des soucis de disponibilité que vous comprendrez aisément, nous n'avons pu avoir accès qu'à la version Xbox 360 du jeu. Nous ferons une mise à jour du test lorsque la version PC sera disponible alors arrêtez de bouder.
La campagne solo.
Le jeu débute par une course poursuite haletante dans le métro. Et tout de suite, les bases sont posées. On sent que les développeurs ont mis le paquet sur la mise en scène, entre les QTE qui s'enchaînent parfaitement et les phases d'action qui sentent bon la testostérone, l'immersion est immédiate. Dans la peau d'un super-Américain aux allures de John Mclane, on se retrouve à nettoyer les wagons un à un afin de stopper une odieuse menace terroriste.
Le jeu décevra sûrement un peu ceux qui se sont gavés de bandes-annonces (comme moi). Car sachez que les deux chapitres qui suivent ont presque entièrement été dévoilés lors des différentes vidéos diffusées par EA. On prend toujours beaucoup de plaisir car le jeu est fluide et les environnements sont à tomber par terre, mais la surprise n'y est pas. Heureusement, il ne nous ont pas tout montré. Et autant vous dire que certaines séquences sont d'une intensité rarement atteinte dans l'univers des jeux vidéo. Je pense notamment à la scène où l'on se retrouve pour la première fois dans le cockpit d'un avion de chasse. Visuellement, c'est déjà une sacrée claque puisque l'on peut observer les rayures causées par le temps sur la vitre qui surplombe le cockpit. On suit les instructions du pilote avant d'accrocher sa ceinture pour le moment fatidique. Et puis d'un coup... La claque. Le décollage. Puis c'est le vol, la respiration du pilote, la beauté des nuages, la musique qui s'emballe... Tata ta TATA ! Un vrai moment Nutella.
Au global, la campagne n'est cependant pas aussi rythmée que l'on espérait, et ce, malgré des passages très entraînants. Il manque un petit je-ne-sais-quoi pour en faire véritablement une expérience à la fois unique et épique. Le scénario est cousu de fil blanc, mais ça on s'en doutait. Et même s'il donne lieu à des scènes carrément jouissives, la mise en scène semble parfois un peu timide. Certaines missions sont un brin pâlotes et le rythme retombe. Autrement dit, des moments d'anthologie, certes, mais un déroulement de scénario moins bien maîtrisé et moins palpitant dans l'ensemble que ce que propose d'habitude son concurrent principal, Call of Duty.
Enfin, comptez 7-8 heures pour la durée de vie de la campagne, même si au niveau le plus élevé, certains pourront mettre une dizaine d'heures. Une durée malgré tout raisonnable et dans la lignée de ce que propose Call of Duty généralement.
Les modes multi-joueurs.
Le jeu comporte différents modes multijoueurs. Il y a déjà le mode coop, qui permet de faire des missions inspirées du mode solo avec un ami ou bien un parfait inconnu. Petite précision au passage, ce mode ne donne pas la possibilité à deux joueurs de jouer sur le même écran. Ce qui est d'ailleurs bien dommage. En plus de ça le contenu est très limité puisqu'il n'y a que 6 missions, que l'on pourra boucler rapidement en un petit après-midi.
Pour ce qui est des affrontements en ligne, sachez que vous aurez le choix entre 5 modes et 9 cartes différentes. En mode Ruée, une équipe doit attaquer des relais de communications afin d'avancer dans la carte alors que l'équipe adverse doit bien évidemment défendre. Le nombre de réapparitions par équipe est limité par des tickets qui s'utilisent à chaque fois qu'un membre meurt.
Le mode conquête est une sorte de capture du drapeau amélioré. Chaque équipe doit capturer des drapeau en sachant qu'elles ont un nombre de réapparition limité. Lorsqu'une équipe a capturé plus de la moitié des drapeau de la carte, l'équipe adverse perd peu à peu des tickets de réapparition.
Pour ce qui est des modes de deathmatch en équipe, ceux-ci restent très classiques. Seule différence avec les autres modes, les véhicules sont désactivés.
Le multijoueurs n'est pas vraiment facile à prendre en main au départ. On débarque souvent au milieu de nul part, sur une carte que l'on ne connaît pas et où les ennemis grouillent dans tous les sens. Les avions est les hélicoptères sont juste impossibles à conduire lors des premières parties mais au bout d'un moment on s'y habitue, pourvu que le découragement ne vous en éloigne pas avant. Je dirais même que certains sont déjà devenus des as du pilotage sur le live et se livrent à de véritables carnages. L'intensité est très forte dans le mode Ruée, car on a plus tendance à avancer un équipe. Pour ce qui est des graphismes, disons que le multijoueurs est bien moins réussi que le solo, et on comprend pourquoi. Avec des affrontements qui réunissent jusqu'à 24 joueurs force est de constater que je n'ai pour ma part subit aucun ralentissement ni aucun bug majeur.
Pour conclure, je dirais que Battlefield 3 est un très bon FPS avec une campagne solo parfois un peu timide mais tout de même réussie et un multi qui dépote sévèrement. Beau (c'est un euphémisme), fluide et incroyablement prenant, Battlefield 3 pourrait bien devenir une référence, voir LA référence du genre. Et même si les modes multijoueurs restent très classiques et similaires à ce que nous proposaient les précédents Battlefield, on prend un pied énorme à varier les approches et les kills. De plus, le pack de textures HD apporte un véritable plus à l'expérience du solo, même si cette version est loin de proposer la même qualité de détails que sur PC.
Bref, Battlefield 3 est un jeu à posséder.
Le contre-avis de Cedric
Pas de doute, Battlefield 3 est bel et bien la tuerie annoncée. Ou du moins, un excellent FPS, indispensable pour tout fan du genre, et en fait, également pour tout fan de Call of Duty... Les deux jeux se ressemblent d'ailleurs fortement. Même souci de la mise en scène, même volonté d'en mettre plein la vue (on parle de la campagne solo). A ce niveau, pourtant, Battlefield 3 se situe quand même un bon cran en-dessous. Moins de rythme, moins de scènes spectaculaires, certaines missions un peu molles, des incohérences scénaristiques... et parfois, la linéarité du jeu se fait cruellement sentir.
Bref, la campagne solo, bien qu'excellente (les missions d'aviation sont une tuerie), n'est toutefois pas au niveau.
Idem pour le mode coop, soit dit en passant. Trop court, pas forcément scotchant, il aurait mérité plus de soin et d'attention.
Reste deux gros atouts pour le jeu : son graphisme époustoufflant. Pas de doute, et on le savait déjà depuis les premières images du jeu, on en prend plein la vue. C'est sublime. Rien que pour ça, votre PC mérite une mise à jour matérielle. Et la version Xbox 360 (nous n'avons pas vu tourner la version PS3) n'est pas en reste avec son pack HD. Enfin, le multijoueur propose des affrontements d'anthologie, massifs, avec des véhicules bien calibrés... s'il n'y a rien de novateur et que tout cela reste très classique dans les modes et le fonctionnement, DICE le fait bien et suffisamment bien pour que l'on n'ait besoin de rien d'autre. Un must-have pour les aficionados des parties en ligne.
Au final, donc, Battlefield 3 est un jeu à avoir absolument, tout simplement.