Publié le Mercredi 11 septembre 2024 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Beetlejuice Beetljuice, la critique du film

Vivement le 3e film pour qu'il apparaisse en vrai

36 ans ont passé depuis les aventures fantomatiques des Maitland et des Deetz.

Depuis la désormais femme et mère Lydia (Winona Ryder) présente un talk-show sur le surnaturel produit par Rory son manager de fiancé. Récemment, elle s’est mise à avoir des visions de Beetlejuice.

Puis c’est Delia, sa belle-mère, qui lui annonce que son père, Charles, vient de mourir dans un accident d’avion.

Les deux femmes partent donc organiser les funérailles à Winter River. En chemin, elles récupèrent Astrid, la fille de Lydia avec qui elle est en froid depuis la mort de Richard l’ex-mari et père d’Astrid.

Arrivé à Winter River, rien ne se passe comme prévu...

Rory demande Lydia en mariage pendant la veillée funèbre, Astrid rencontre un garçon qui rêve d’aller dans le monde des morts et Beetlejuice continue d’apparaître à Lydia...

Au même moment, Dolores, la femme décédée de Beetlejuice surgit brusquement dans le monde des morts en quête de vengeance.

Les retrouvailles de Lydia et Beetlejuice s’annoncent très mouvementées…


Plus de 30 ans après, Tim Burton retrouve le monde horribilo-comique de Beetlejuice. La suite du film de 1989 est écrite par Alfred Gough, Miles Millar, Seth Grahame-Smith selon une idée de Tim Burton.

Michael Keaton reprend son rôle emblématique avec brio, tandis que Winona Ryder et Catherine O'Hara apportent une continuité bienvenue. Jenna Ortega s'intègre parfaitement dans cet univers, apportant une énergie nouvelle et, si l’on pouvait craindre d’avoir pour l’actrice un rôle comparable à Wednesday, il n’en est finalement rien. Les interactions entre les personnages sont à la fois hilarantes et touchantes, renforçant l'attachement à cette étrange famille. Les nouveaux venus comme Monica Bellucci, Justin Theroux ou encore Willem Dafoe sont légèrement en retrait, par leur nombre de scènes, mais ils n’en sont pas moins marquants.

Burton parvient à renouer avec l'esprit macabre et déjanté qui a fait le succès de son œuvre. Le film parvient à éviter le piège de la redite tiède en déconstruisant ses personnages, en offrant une suite qui rend hommage à l'original tout en apportant des éléments nouveaux et en parvenant à surprendre les spectateurs avec quelques bonnes idées inattendues.

Visuellement, le film est un régal pour les yeux. Les décors et les effets spéciaux sont à la hauteur des attentes, avec une attention particulière aux détails macabres et fantaisistes. Burton utilise son expertise pour créer un monde à la fois effrayant et fascinant, où chaque scène est un tableau vivant. Le réalisateur a su éviter le piège du fan-service excessif, en enrichissant l'univers de Beetlejuice avec de nouvelles trouvailles. Les deux films sont séparés de 40 ans mais les deux sont parfaitement accordés. Certains VFX ont été travaillés pour ressembler aux effets de 89.

Au final, Beetlejuice Beetlejuice est une réussite qui ravira les fans de la première heure tout en attirant une nouvelle génération de spectateurs. Tim Burton prouve qu'il n'a rien perdu de sa magie (ndCedric : ou du moins semble l’avoir retrouvée, question de point de vue), offrant un film à la fois nostalgique et innovant.

Bref, Tim Burton, le vrai, est de retour.