Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition (PC, PlayStation, Xbox, Nintendo Switch)

 

Publié le Jeudi 11 juillet 2024 à 11:30:00 par Cedric Gasperini

 

Test Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition (PC, PlayStation, Xbox, Nintendo Switch)

Tout est bon dans le cochon ?

imagePlus de 20 ans après sa sortie, Beyond Good & Evil fait partie de ces jeux cultes que tout le monde connaît… mais auquel peu de personnes, finalement, ont joué.
Même si les ventes ont été largement en deçà des espérances, le jeu est aussi connu pour cette suite, annoncée, avortée, relancée, avortée à nouveau… bref, une Arlésienne qui dure depuis une quinzaine d’années.

Cette édition 20th Anniversary permet à une nouvelle génération de découvrir ce qui fut, en son temps, un mini-chef d’œuvre, remis au goût du jour avec les canons d’aujourd’hui. Ou presque.

Remis au goût du jour, c’est-à-dire que l’histoire n’a pas bougé. Nous sommes en 2435 et les DomZ, extraterrestres belliqueux, débarquent pour ravager la planète Hyllis et enlever des milliers d’humains. On y retrouve Jade, la journaliste armée de son appareil photo, accompagnée de Pey’j, cochon humanoïde et oncle adoptif de Jade. Tous deux gèrent l’orphelinat du phare, aidant les enfants dont les parents ont été kidnappés. Jade va se retrouver au milieu d’une crise militaire et politique : d’un côté, les sections Alpha, mercenaires qui protègent la population des attaques aliens, mais qui instaurent une politique totalitaire. De l’autre, les résistants, le réseau IRIS, qui se dresse contre le nouveau pouvoir…


imageBasique, sans surprise, le scénario n’en est pas moins plaisant et il offre une certaine profondeur, notamment sur les magouilles politiques et journalistiques en temps de crise. A méditer.
A noter, toutefois, que certains aspects peuvent aujourd’hui déranger, voire choquer les plus politiquement corrects. Malgré un disclaimer au début, remettant le jeu dans son contexte d’origine, certaines réflexions, certains choix artistiques (les voix rastas des Mammago par exemple) flirtent avec la caricature que certains pourraient qualifier (un peu trop vite) de racisme ordinaire. Mais sincèrement, ça ne va pas chercher bien loin et c’est à prendre avec du recul et de l’humour, avant toute chose. Que celui qui n’a jamais imité l’accent asiatique au restaurant chinois/sushis (désirez apéhitif ?) leur jette la première pierre.

Enfin bref. Le gros changement est avant tout graphique. Une remise à jour 4K 60 FPS qui claque bien… pour l’époque. Parce que, honnêtement, ça rend le jeu correct et non pas sublime. En témoignent quelques textures parfois merdouillantes sur des personnages ou des décors, ou d’autres qui n’ont pas une qualité digne des productions actuelles.

Un joli remake, donc, mais pas flamboyant pour autant.

imageDe la même manière, le gameplay n’a pas été affiné comme on aurait pu l’espérer. Un manque de retour au niveau sensations à la manette, mais aussi quelques petites choses déjà gênantes à l’époque, qui n’ont pas été améliorées. La caméra, par exemple, qui part parfois à vau-l’eau et nuit à la visibilité de l’action. Ou l’IA ennemie, inconstante, parfois trop réactive, parfois trop peu. En tout cas, globalement, ça manque de souplesse et la jouabilité est trop rigide par rapport aux standards actuels. Certains passages sont un brin pénibles, d’autres manquent de rythme et d’intérêt… pas de doute, le jeu a quand même beaucoup vieilli.

Alors certes, on bénéficiera désormais d’une sauvegarde automatique, que l’on peut enregistrer dans le cloud pour jouer au jeu sur d’autres plateformes avec la même partie.
Certes, on a droit à une galerie (images et vidéos) ou des commentaires de développeurs.
Certes, la bande-son a été remastérisée de fort belle manière. Et un mode speed-run a été ajouté.

Mais à bien y réfléchir, il y a peu de chance que les nouveaux joueurs s’y intéressent. Quant aux anciens, seront-ils sensibles à cette nouvelle version 4K ? Après avoir apprécié le jeu à l’époque, mais sans en être non plus totalement fan, j’avoue que retrouver cet univers a été plaisant… sans pour autant être captivant. La bonne nouvelle, c’est que le prix, est, pour une fois, correct pour un remake de cette qualité.

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Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition (PC, PlayStation, Xbox, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - Switch - PS5 - Xbox Series

Editeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft

PEGI : 12+

Prix : 19,99 €

Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition (PC, PlayStation, Xbox, Nintendo Switch)

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