Wild Hearts (PC, PS5, Xbox Series)

 

Publié le Lundi 20 février 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Wild Hearts (PC, PS5, Xbox Series)

Grosse bébête

imageJe suis très loin (mais vraiment loin, hein), d’être fan de la saga Monster Hunter. J’hésite entre un profond désintérêt et un incommensurable emmerdement avec ce genre de jeu. Mais il faut parfois se faire violence. Et même si Wild Hearts ne s’est jamais caché de lorgner du côté de son illustre aîné, ce nouveau jeu signé Omega Force et Electronic Arts est suffisamment intéressant pour pouvoir lancer une nouvelle franchise à succès. Autant dire qu’il fallait, ne serait-ce que par curiosité professionnelle, y jeter un coup d’œil.

Allez, on va poutrer du streum.

C’est dans les contrées d’Azuma, une région inspirée du Japon médiéval, que prend place Wild Hearts. Une région où vivent les Kemono, des gigantesques créatures fusionnées avec la Nature, poussant les humains à se réfugier dans la ville fortifiée de Minato. Vous allez incarner un chasseur, venu d’une région lointaine, mais qui va proposer ses services aux habitants pour se débarrasser de ces monstres pas gentils-gentils.

Sachez dans un premier temps que le scénario est tout à fait accessoire. Et c’est bien dommage. Il y avait sans doute matière à faire un jeu avec un peu plus de fond, avec un background un peu plus fouillé et intéressant, plutôt qu’un simple jeu de chasse, à enchaîner les combats, sans réel liant. C’est autant pour se sentir plus concerné et se projeter pleinement dans cet univers. Et même si vous croiserez plusieurs personnages, que vous aurez quelques missions, découvrant çà et là des bribes d’histoire, il n’y a rien de très passionnant ou de suffisamment bien écrit pour convaincre totalement.


imageÇa n’est toutefois pas un point négatif rédhibitoire. L’intérêt du jeu reste de dézinguer du monstre, encore et encore. Parfois se taper plusieurs fois le même pour récupérer ce qu’il faut de matériaux et équipements pour progresser…

Et niveau chasse et affrontement, il faut bien avouer que Wild Hearts s’en sort avec les honneurs.

Dynamiques et nerveux, les combats, loin d’être simples, se font à base de sauts, de voltiges, de combos, de frappes à répétition et, surtout, d’esquives. Le tout en observant les différentes boucles de gameplay des Kemonos. Affronter ces créatures gigantesques n’est pas toujours simple. Surtout quand la caméra décide de prendre des poses foireuses. A ce titre, ça peut devenir un vrai problème quand vous mourez ou ratez une attaque importante à cause de cette saloperie de caméra. Là encore, ce n’est pas totalement rédhibitoire, mais ça la fout mal.

imageHuit armes vous permettront d’arriver à vos fins. Des classiques, comme le katana karakuri, le Nodachi (grosse épée lourde), le canon à longue portée, le bâton karakuri, l’arc ou le marteau, mais aussi des plus originales comme un Wasaga à lames une sorte de parapluie dont les baleines sont terminées par des lames ou la lame-griffe. Mais vous pourrez aussi créer des objets en plein combat : tremplins, caisses, torches, hélicoïde pour rester en l’air, ancre céleste, grapin pour les basiques, mais bien d’autres choses sont aussi disponibles, à la manière d’un Fortnite et ses constructions qui vous aident à tuer vos ennemis : mines, marteau géant, arbalète à répétition, rempart, muraille, canon, mortier, bouclier… et enfin, d’autres objets à utiliser lors de vos chasses, dans des moments plus calmes, comme la monoroue, la tour de chasse, la forge de terrain, le feu de camp, séchoir…

Cette dimension objets, surtout durant les combats, offre un vrai renouveau au genre, une vraie bonne idée, et deviennent rapidement indispensable. On les enchaîne, on les combine… c’est fun et original.

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imageOn attendait véritablement Wild Hearts sur ses graphismes et sa Direction Artistique. Les promesses étaient alléchantes. C’est raté. Vraiment. Si la DA est globalement réussie, avec des monstres formidables et plein de bonnes idées visuelles, force est de constater que techniquement parlant, le jeu est à la ramasse. Loin des standards de la PS5 ou la Xbox Series, ou du PC bien entendu. Clipping omniprésent, aliasing fréquent et, dans l’ensemble, graphismes datés viennent plomber le plaisir de parcourir la région d’Azuma. C’est d’autant plus dommage que les décors étaient prometteurs. Mais à la manière d’un Ghost of Tsushima, par exemple, qui nous avait visuellement déplu par son manque de finesse et ses textures souvent trop dégueulasses, on retrouve ici la même déception que les développeurs n’aient pas apporté plus de soin à leur visuel. On espérait bien mieux. L’ambiance était là, l’idée était là, les couleurs étaient là… mais pas la qualité technique.

imageJ’avoue, Wild Hearts ne m’a pas réconcilié avec le genre Monster Hunter-like. Si d’aventure une suite débarque dans quelques années, je cèderai sans doute mon tour à qui voudra. Mais je ne regrette pas l’expérience. Malgré ses défauts, à savoir un manque de fond scénaristique, une technique datée, une caméra parfois foireuse et peut-être un peu un manque de vie générale dans les extérieurs, ce qui fait quand même pas mal de trucs à lui reprocher, Wild Hearts mérite le coup d’œil. Ses innovations en termes de combat, sans être révolutionnaires, sont sympathiques et ajoutent un dynamise et un fun qui manquent trop souvent au genre. Les créatures sont somptueusement pensées et, dans l’ensemble, on passe un bon moment. Notez que le jeu est jouable à 3 en coop. Il prend alors une saveur supplémentaire. 

 

 
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Wild Hearts (PC, PS5, Xbox Series)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : EA

Développeur : Koei Tecmo

PEGI : 12+

Prix : 79,99 €

Aller sur le site officiel

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