Napoléon Total War (PC)

 

Publié le Mardi 16 mars 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Un coup de Trafalgar

imageLa série des Total War s’est imposée au fil des ans comme une série incontournable en matière de jeu de stratégie. Flirtant avec différentes époques et différentes ambiances, elle nous a permis de mettre à nos pieds le Japon Féodal, la Rome Antique, l’Europe médiévale et les Empires Coloniaux.
Aujourd’hui, c’est auprès d’un tout petit homme, mais grand stratège, que nous allons apprendre l’art de la guerre.
Une fois n’est pas coutume, poussons un cocorico de plaisir : c’est Napoléon qui est à l’affiche du nouvel opus de Total War. Magnifique Empereur pour les uns (en l’occurrence, les uns, ce sont nous, les français), terrible envahisseur et criminel pour les autres (en l’occurrence, le reste de l’Europe), Napoléon n’en reste pas moins considéré comme un génie militaire. Autant dire qu’il va falloir être à la hauteur. Quand bien même on peut parler de hauteur avec un type qui mesurait au bas mot 1 mètre 69.
 
Pour les novices du genre, Napoléon Total War est une sorte de mélange de Wargame et de jeu de stratégie en temps réel.
Sur une carte globale, vous allez gérer votre armée et votre nation. Autrement dit, vous aller recruter des troupes, envahir des cités, gérer les relations diplomatiques… voire envoyer des espions…
Il y a toute une partie de gestion de sa progression, partie primordiale bien entendu. Les alliances avec les ennemis se font et se défont au gré des envies et des trahisons, vos soi-disant alliés n’hésitant jamais à vous planter un couteau dans le dos au moment où vous vous y attendez le moins.
Vous devez gérer vos recherches technologiques, conquérir des territoires, et, surtout… faire attention aux éléments naturels… Si Bonaparte n’a pas encore tiré de leçons de la Campagne de Russie, vous, vous avez peut-être quelques restes de cours d’Histoire et savez désormais qu’on ne se lance pas dans une conquête sans avoir étudié le terrain et le temps. Il faudra donc éviter de s’éterniser dans une montagne en plein hiver, dans un désert en plein été ou dans un marécage… quelle que soit la saison. Il n’y a pas mieux pour décimer vos troupes et vous faire perdre l’avantage du nombre. De quoi se la jouer en Corneille inversé avec un « Nous partîmes 5000, mais par un prompt effort, nous nous vîmes 500 en arrivant au port ».
Cette gestion du temps et du terrain est vraiment très importante dans cet opus et il faudra vraiment planifier vos avancées et gérer vos ravitaillements.
Les troupes décimées se renflouent en effet dans les villes sous contrôle (vous pouvez accélérer cet effet grâce à quelques artifices, comme la création d’un poste de ravitaillement), mais c’est lent… parfois bien trop lent pour vous permettre de harceler convenablement l’ennemi.
Il faudra donc opter pour une stratégie moins bourrine que d’habitude et privilégier les escouades de moyenne taille, plutôt que la grosse armée. Harceler l'ennemi à l'aide de plusieurs petites troupes est souvent plus payant, même si parfois, une bonne grosse ruée avec une armée immense est un plaisir de fin gourmet qu'il ne faut pas se refuser.
 
La gestion des armées est d'autant plus subtile que cette régénération des troupes est plus lente que dans les précédents opus. La faute à une échelle de temps différente : ici, un tour compte pour deux semaines… et non plus six mois. Il y a donc moins de monde à enrôler en un si petit laps de temps.
 
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screenAu menu, trois campagnes vous attendent. La Campagne d’Italie, sorte de courte mise en bouche, histoire de vous familiariser avec le jeu et les nouveautés qui l’accompagnent. La Campagne d’Egypte, un peu plus longue et offrant un challenge plus conséquent (n'oubliez pas que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent). Et la Campagne finale qui vous opposera à la Coalition du reste de l’Europe. Cette dernière est bien évidemment la plus complexe, la plus longue, bref, l’élément central du jeu. Notez que les développeurs devraient proposer une nouvelle campagne via DLC dans les prochaines semaines. Du moins c’était à l’ordre du jour lorsque nous les avons rencontrés peu de temps avant la sortie du jeu.
 
screenLes combats se font toujours, eux, en temps réel sur des cartes toujours aussi impressionnantes puisqu’elles regroupent des milliers d’unités. Il faudra encore une fois bien gérer son positionnement et sa stratégie d’attaque ou de défense. Privilégier les positions avantageuses. Et surtout, faire preuve d’un certain bon sens : la cavalerie est terrible contre les canons ennemis, mais inutile face à des fantassins regroupés dans un bâtiment. Là, au contraire, on poste quelques soldats pour faire une première ligne de feu et on pilonne avec l’artillerie. Bref, il faut faire preuve d’une vraie stratégie, prendre en tenaille ses ennemis, faire attention aux charges, protéger son artillerie… c’est un véritable travail de stratège qui vous attend sur le terrain.
Et surtout, on fait gaffe à ses généraux. Les généraux d’Empire ne sont pas remplaçables facilement…
La météo pourra également être une alliée, et il faudra enfin tenir compte des possibles avantages lors des combats : la fumée des grenades peut dissimuler vos mouvements, par exemple.
On passera enfin rapidement sur les batailles navales qui, si elles sont toujours impressionnantes, n’offrent toutefois pas grand-chose de plus que dans Empire Total War.
 
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screenBref, ce Napoléon Total War est une nouvelle fois une belle grosse tuerie. Dans tous les sens du terme. Premièrement, c’est passionnant. Si vous aimez le genre, vous avez sous les yeux sans doute le meilleur jeu de sa catégorie. De loin. Ensuite, la période de l’Histoire nous est, forcément, particulièrement chère. Et le jeu regorge de détails et d’informations passionnantes.
Ensuite, c’est vraiment joli. Les développeurs ont fait une nouvelle fois un travail impressionnant. Qu’il s’agisse de la carte globale, avec ses reliefs et ses nombreux détails, ou les combats regroupant des milliers d’unités, on en prend vraiment plein la vue. C’est ultra détaillé, doté d’effets sonores percutants, bref, on a vraiment l’impression d’être en plein champ de bataille.
 
Effectivement, le jeu n’a pas forcément beaucoup évolué par rapport à Empire Total War. Les nouveautés ne sont pas légion. On pourra toutefois parler du multijoueurs, qui propose désormais la possibilité de jouer la campagne à plusieurs. Mais cela n’enlève rien au fait que ce nouvel opus est une vraie réussite. Une passionnante opportunité de vivre les guerres Napoléonienne, bien calé dans son fauteuil de bureau. Parce que parfois, la guerre, c’est beau. La preuve.

 

 
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Napoléon Total War (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Sega

Développeur : Creative Assembly

PEGI : 16+

Prix : 40 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 9/10

 

 

Images du jeu Napoléon Total War (PC) :

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