Publié le Jeudi 10 septembre 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Immortal Realms: Vampire Wars (PC, PS4, Xbox One, Nintendo Switch)

Avez-vous les crocs ?

Développé par Palindrome Interactive, Immortal Realms: Vampire Wars est un mélange de gestion et de stratégie au tour par tour, avec pour corser un peu le tout, des cartes à jouer.

Vous allez débarquer en pleine guerre des clans de vampires. Trois s’affrontent dans une haine ancestrale : les Draculs, les Nosfernus et les Moroias.

Durant 12 missions, vous donnant un aperçu de chaque clan, vous allez donc tenter d’étendre votre domination sur le monde de la nuit.

Le jeu est assez simple à comprendre, assez simple à jouer, assez ardu à maîtriser. Les tours se déroulent en deux phases. La première vous permet de déplacer vos troupes, en recruter de nouvelles, développer votre royaume, améliorer vos bâtiments… Plus vous arriverez à conquérir de territoire, plus votre royaume sera renforcé. De nouvelles villes, de nouveaux villages vous offriront de nouveaux bâtiments mais aussi du sang. C’est la ressource qui vous permettra de tout faire. Selon la quantité de sang récupérée, vous pourrez améliorer plus vite vos bâtiments, évoluer plus vite, recruter plus de personnes et jouer plus de cartes d’action.
Cette phase est aussi celle où justement vous pourrez jouer vos cartes. Ces cartes sont soit communes aux trois clans, soit spécifiques, s’appuyant sur les forces et les atouts de la faction choisie. Elles vous permettront de gagner des points d’action pour vos troupes, de récupérer des points de vie, d’améliorer un bâtiment de manière automatique, de recruter des unités spécifiques et j’en passe.
Les bibliothèques, par exemple, permettront de découvrir de nouvelles unités, de nouveaux sorts, de voire de nouvelles cartes d’action. Annexer des manoirs permettra de recruter de nouveaux seigneurs vampires et j’en passe.


Et la seconde phase est la phase de combat. Sur une carte dédiée, vos troupes affrontent les troupes ennemies, dans un jeu de stratégie au tour par tour assez, voire très classique.
Vous déplacez chaque unité selon ses points d’action, les faites combattre, tout en gérant les environnements. Certains lieux vous confèrent des avantages, d’autres des désavantages… c’est à vous de faire au mieux, avec ce que vous avez sous la main. Il faudra aussi tenter de prendre le dessus grâce à des zones de pouvoir qui vous offrent des bonus divers (soin, téléportation, attaque plus puissante…) et en utilisant les bonus conférés par vos unités les plus puissantes. Par exemple, votre Seigneur, s’il accompagne les troupes, pourra offrir divers avantages.
Notez que chaque clan de vampire a ses propres sorts, ses propres influences et une manière de jouer un peu différente, ce qui permet de relancer l’intérêt du jeu et d’offre une variété bienvenue.

Enfin, les missions vous permettront de gagner des points d’expérience, qu’il s’agira de dépenser dans des arbres d’évolution. Unités plus puissantes, meilleur gain de sang, seigneurs mieux équipés… à vous de voir ce que vous voulez privilégier, et à quel moment.
Ce côté RPG est assez basique, il faut l’avouer et aurait largement être plus développé, voire permettre d’améliorer chaque seigneur individuellement selon les combats auxquels ils ont participé.

Notez enfin que, outre un mode campagne, un mode bac à sable est également disponible. En revanche, pas de multijoueur.

Reste que tout n’est pas rose, ou plutôt rouge, au pays des vampires. Le jeu se perd un peu dans divers écueils techniques. Si l’ambiance est bien présente et nous plonge dans ce monde chaotique des suceurs de sang, on est loin d’être devant un canon de beauté. Le jeu est graphiquement dépassé et doté surtout d’une direction artistique assez basique et sans originalité, que viennent entacher tout de même pas mal de bugs (clipping notamment). Des pains au niveau de la traduction des cartes nuit un peu à l’immersion. Le gameplay, assez accessible, reste extrêmement classique et n’offre aucune surprise. Ou alors celle d’avoir des clics ratés assez régulièrement, le jeu étant sensible à ce niveau-là et n’offrant pas de validation de sa sélection d’action. On se retrouve parfois à combattre alors qu’on voulait fuir ou à bouger alors qu’on voulait attaquer. Ça manque de précision… et d’ergonomie : le jeu sur PC, pensé en clavier QWERTY, ne peut pas être reconfiguré au niveau de ses touches. Ça, c’est tout bonnement impardonnable.

Techniquement perfectible, avec un contenu qui aurait gagné à être plus riche, notamment via l’ajout d’un multi ou d’un mode créateur.

Immortal Realms: Vampire Wars n’en est pas pour autant un mauvais jeu. C’est bien pensé, il y a tout pour plaire aux amateurs du genre, et s’il ne prend pas de risque, ce qu’il propose, il le fait bien. On s’en contentera, donc.